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BiblioTIC : l'informatique et l'Internet au service des bibliothèques/Les programmes informatiques des bibliothèques
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<noinclude>{{BiblioTIC : l'informatique et l'Internet au service des bibliothèques}}</noinclude>
== Les programmes informatiques des bibliothèques ==
Les logiciels sont des programmes informatiques permettant de travailler avec des ordinateurs et leurs périphériques. Les logiciels sont distribués sur cédéroms ou peuvent être téléchargés, moyennant paiement ou non, sur le web.
=== Le système d'exploitation ===
Le système d'exploitation (operating system) dirige tous les autres programmes appelés applications. Parmi les systèmes d'exploitation 'commerciaux':
* Microsoft Windows (95, 98, 2000, NT, XP puis windows 7, 8 et [en 2017] la version 10)
* Macintosh Système OS
et parmi les systèmes dits 'libres':
* GNU/Linux, un système d'exploitation de type Unix (nombreuses variantes [distributions] debian, ubuntu...)
Le système d'exploitation est souvent fourni d'office avec l'ordinateur. Il est compris dans le logiciel de base avec les programmes de service.
Dans le débat portant sur le choix des systèmes d'exploitation, on fait souvent face à des arguments de popularité (Windows est fort répandu, souvent installé par défaut sur les ordinateurs), éthiques (le logiciel libre préserve l'indépendance de l'utilisateur vis-à-vis de fournisseurs) et financiers (coût des licences des logiciels fonctionnant sur le système d'exploitation, coût d'installation et de maintenance).
Aujourd'hui, les systèmes d'exploitation ne se distingueraient plus du point de vue des fonctionnalités et de la facilité d'utilisation : ils seraient aussi simples à utiliser les uns que les autres, et les utilisateurs ne verraient en général pas la différence.
Du point de vue des coûts, le débat est animé et tous montrent que leur système est moins cher. Des études neutres montreraient cependant que les systèmes scriptables, basés sur Unix, tels GNU/linux ou MacOSX seraient moins chers à maintenir dans un environnement professionnel que ceux basés sur les multiples versions de Windows.
Rappelons que GNU/Linux est un système libre, c'est-à-dire que l'utilisateur est libre d'utiliser et de partager tout le système, et peut disposer du code source. Par code source, on entend un ensemble d'instructions écrites usant des langages de programmation maîtrisés par les informaticiens. GNU/Linux est considéré comme plus fiable dans la mesure où les bogues (erreurs de programmation ou bugs) peuvent être détectés et corrigés par l'ensemble de la communauté informatique qui a accès à ce code source.
Le système d'exploitation d'Apple est également considéré comme stable, et il est basé sur un système Unix libre, et les codes ont également été rendus publics.
=== Les logiciels libres ===
Un logiciel est dit libre lorsque les utilisateurs, sans discrimination, ont le droit :
* de l'exécuter pour tous les usages, dans tous les domaines;
* de le copier;
* de le distribuer;
* d'en étudier le fonctionnement, de le modifier, de l'adapter à leurs besoins;
de l'améliorer et de publier ses améliorations pour en faire profiter toute la communauté.
Une des conséquences fondamentales de ces libertés, est l'accès libre au code source (voir plus haut), redistribuable.
Une autre conséquence, importante pour beaucoup d'utilisateurs, qui ne voient parfois que celle-ci, est la gratuité, quasi systématique, des logiciels libres.
=== Les logiciels d'application ===
On appelle logiciels d'application les programmes dont se sert directement l'utilisateur.
Il peut s'agir de logiciels d'application "propriétaires" comme de logiciels "open source". Aujourd'hui, presque toutes les fonctionnalités qu'un utilisateur peut rechercher sont disponibles comme logiciels libres, tournant tant dans l'environnement GNU/linux que Microsoft Windows.
On trouvera par exemple une sélection très importante de logiciels libres et gratuits fonctionnant sur le système d'exploitation Microsoft Windows, ainsi qu'un cédérom téléchargeable et également libre et gratuit sur GnuWin. De nombreux sites, tel Framasoft, proposent des catalogues, présentations thématiques, et clefs usb, CDs ou téléchargement gratuit de logiciel pour toutes plateformes telles Linux, Windows ou même Android.
==== Les logiciels de bureautique ====
Le traitement de texte : logiciel permettant la création de textes. Les logiciels de traitement de texte permettent de choisir des polices de caractère (taille, couleur, type), d'intégrer des tableaux, des images, des diagrammes, de déplacer ou d'aligner les textes,... Libre Office [LO] Writer (libre) ou MS Word (commercial) sont des logiciels de traitement de texte.
Le tableur : un tableur est un logiciel qui permet de construire et de visualiser des tableaux contenant des données et, également, d'effectuer des calculs. LO Calc (lib.) ou MS Excel (com.) sont des tableurs.
La gestion de base de données : un système de gestion de base de données (SGBD) est un logiciel qui permet de décrire, manipuler et interroger les données d'une base de données. LO Base (lib.) ou MS Acces (com.) sont des logiciels de gestion de base de données.
La présentation assistée par ordinateur (PréAO). LO Impress (lib.) ou MS Powerpoint (com.) sont des logiciels de PréAO.
==== Les suites bureautiques ====
Une suite bureautique est un ensemble de logiciels tels que traitement de texte, tableur, base de données, outil de dessin et de retouche.
La suite bureautique sans doute la plus utilisée (en logiciel dit 'commercial' ou 'privateur'ou encore 'propriétaire') est Microsoft Office.
Une suite bureautique très complète, libre et gratuite, dont les fichiers sont compatibles avec les suites Microsoft Office, et dont la communauté des utilisateurs est très active est OpenOffice.org (http://fr.openoffice.org). Cette solution libre est dérivée de StarOffice (suite payante - existe en français) de Sun. En 2017, et ce depuis quelques années, OpenOffice ayant un temps été racheté par la société Oracle, a vu nombre d'utilisateurs décliner au profit de l'étoile montante du logiciel dit 'libre' libre : la suite "LO" (Libre Office) aux très nombreuses fonctionnalités (et centre de la 'communauté' la plus active).
Un élément essentiel est le format natif dans lequel les fichiers de Open et/ou Libre Office sont sauvés, qui est complétement ouvert et permet une intégration simple et très évoluée de l'outil avec des solutions web ce que peu d'autres outils offrent aujourd'hui.
Ces suites bureautiques complètes offrent aujoud'hui toutes les fonctionnalités nécessaires à une utilisation de bureau standard et elles proposent en plus un éditeur d'images et un éditeur d'équations, ainsi que d'autres fonctionnalités telles que par exemple la sauvegarde directe au format pdf utilisé pour la transmission de documents qui ne sont pas censés être modifiés, ce que la suite Microsoft Office ne permettait pas.
La suite LibreOffice.org remplace aujourd'hui avantageusement la suite propriétaire Microsoft Office et est adoptée par de très nombreuses institutions telles que des administrations, PME et même grandes entreprises, sans compter les écoles et individus.
Parmi les autres propositions gratuites (non libres) :
* 602 PC SUITE (en anglais uniquement) : traitement de texte, tableur, logiciel d'édition graphique.
* Easy Office (en anglais uniquement) : traitement de texte, tableur, application de présentation, gestionnaire d'adresses, éditeur de pages web, module permettant de conversion en PDF.
==== Les logiciels d'édition ====
Ces logiciels (PAO) permettent de mettre en page des rapports, livres, journaux, revues, dépliants, invitations. Mais aussi des calendriers, cartes de visite, étiquettes de CD, banderoles,… Certains d'entre eux sont réservés aux professionnels en raison de leur coût et des compétences exigées; d'autres ont une vocation plus amateure.
Les logiciels d'édition professionnel les plus connus etaient PageMaker et Quark Xpress mais le prix de ce dernier et sa complexité le réserve à une activité professionnelle. Depuis quelsues années ces deux ex-leaders de marchés ont pas disparus au profit (dans le champ du logiciel 'privateur') d'une évolution de PageMaker nommée Indesing, et dans le monde du logiciel dit 'libre' de Scribus. Ce dernier offrant la gamme la plus étendue de fonctionnalités et, si idéalement conçu pour Linux, accepte son utilisation sous les systèmes d'exploitation 'privateurs'.
En matière de logiciel simple d'édition, dans le passé [maj 2017] on a souvent utilisé Publisher ou
Ragtime dont il existe une version gratuite.
Des travaux d'édition déjà très élaborés peuvent être effectués avec des programmes tels que OOo ou LO (LibreOffice).
==== Les logiciels de création de site web ====
Pour créer un site web, il faut recourir à un éditeur. Cet éditeur sera souvent wysiwyg ("what you see is what you get") c'est-à-dire que vous visualisez directement votre travail sur la page en construction; il vous est cependant possible de travailler sur le code HTML.
Un élément déterminant est la qualité des pages générées et leur conformité aux standards d'internet, tels que définis par le W3C. Seul le respect de cette dernière assure en effet que la page peut être lue par tous, sans limitation liée à l'outil de lecture, le navigateur.
Des outils simples et permettant cependant des éditions déjà très évoluées, respectant ces critères, sont la suite Open Office.org (OOo) ou plus clairement Libre Officeou l'outil Composer intégré au navigateur Mozilla. (Aujourd'hui en 2016, BlueGriffon ou Kompozer)
Des solutions propriétaires courantes sont[2017: étaient!] Macromedia Dreamweaver ou encore Microsoft Frontpage ou Adobe Golive. Webexpert est un autre produit bon marché.
Nous pouvons aussi citer NVU (prononcez "N-View"), qui est un logiciel gratuit et Open Source développé par les créateurs de Mozilla. (tjrs Maj : remplacé par outils grease /monkey.. Kompozer..)
==== Les logiciels de transfert de fichiers ====
Le logiciel FTP (file transfert protocol) permet l'envoi ou la réception de fichiers. Il est utilisé pour le transfert de pages HTML, d'images, de sons destinés à un site web. Exemple : FTP Expert.
==== Logiciels de création de CD ====
Ces logiciels sont indispensables pour graver un cédérom.
==== Images, musique, vidéo ====
Des logiciels permettent la retouche et le traitement d'images. Pour l'audio et la vidéo, si l'on installe des logiciels de lecture, il faut encore prévoir le branchement de casques ou de haut-parleurs. D'autres logiciels permettent le montage audio et vidéo (vidéo assistée par ordinateur ou VAO) ou la musique assistée par ordinateur (MAO).
Le traitement d'images est utile pour l'édition ou pour un site web. La lecture audio et vidéo est consommatrice de bande passante; elle peut cependant avoir toute sa place en bibliothèque ou espace public numérique (EPN) (consultation d'archives ou de journaux audio ou vidéo en ligne).
Tant dans le domaine du traitement d'image que de la lecture audio et vidéo, des logiciels libres et gratuits sont à disposition.
==== La gestion du réseau et des postes ====
Des logiciels (utilisés en EPN) permettent le 'contrôle parental' et donc interdisent la fréquentation de certains sites. D'autres permettent de définir des zones (espace sur le disque dur, logiciels) auxquelles l'utilisateur pourra accéder ou non.
==== La sécurité informatique ====
La sécurité sera assurée par des antivirus (avec mises à jour), nécessaires actuellement uniquement avec des systèmes basés sur Microsoft Windows, et par des pare-feux (firewalls). Ceux-ci visent à améliorer la protection du réseau et à défendre le réseau local connecté à l'Internet des attaques et tentatives d'intrusion qui peuvent provenir de l'extérieur ainsi que de contrôler et de réguler les connexions du réseau interne vers l'extérieur. Les systèmes Mac et GNU/Linux sont réputés être moins sensibles aux attaques de virus car les aspects essentiels de sécurité ont été intégrés à la base de la création de ces systèmes.
Il faut également s'équiper d'anti-spyware c'est-à-dire d'un logiciel qui déloge les espiogiciels (qui peuvent par exemple observer vos comportements sur le web).
La sécurité des données sera assurée par des logiciels de sauvegarde et de restauration.
=== Licence d'utilisation et coût des logiciels ===
Un aspect essentiel qui distingue les logiciels est la question des licences selon lesquelles ils sont distribués. Celles-ci précisent les droits et devoirs des utilisateurs à l'occasion de l'utilisation des logiciels. Elles ont comme conséquences et effets les prix et coûts relatifs à ces logiciels. Dans presque tous les cas, la propriété intellectuelle et les droits d'auteur restent ceux de l'éditeur du logiciel.
les logiciels libres, dont les licences précisent les libertés qui ont été définies ci-dessus, et qui garantissent la liberté des utilisateurs, et l'indépendance de ceux-ci par rapport à des vendeurs et donnent à l'utilisateur un maximum de droit et peut de devoir. Ceci encourage aussi le partage et la mutualisation, tant des outils que des documentations associées. Ces licences ont aussi comme conséquence que les logiciels libres sont librement distribuables, et par conséquent souvent gratuits en tant que tels, bien que des services associés soient le plus souvent payants.
les logiciels propriétaires pour lesquels l'utilisateur a des droits en général très limités d'utilisation exclusive et à titre individuel, et beaucoup de devoirs. L'utilisateur est souvent tenu d'acquérir une licence d'utilisation, éventuellement pour une durée limitée.
Dans chacune de ces catégories, on distingue encore les logiciels gratuits et les logiciels payants.
Parmi les logiciels propriétaires, on peut donc rencontrer :
* les logiciels en version d'essai soit pour une durée limitée (généralement 30 jours), soit pour un certain nombre d'utilisations, soit avec des fonctionnalités bridées (avec, par exemple, une impossibilité de sauvegarder son travail);
* les partagiciels (sharewares) c'est-à-dire les logiciels distribués librement mais dont l'utilisation requiert toutefois une rétribution payable à l'auteur.
=== Les sites de téléchargement de logiciels ===
Parmi les nombreux sites de téléchargement, citons :
* Clubic : http://www.clubic.com
* Telecharger : http://www.telecharger.com
* Logithèque de ZDNet.fr : http://logitheque.zdnet.fr/logi/
* Gratuiciel.com : http://www.gratuiciel.com
* Gnuwin : http://gnuwin.epfl.ch/fr/index.html (logiciels libres)
* Framasoft : http://www.framasoft.net/ (logiciels libres)
* Sourceforge : http://www.sourceforge.net/ (logiciels sous licence GNU)
=== Les références pour bibliothécaires ===
* FreeBiblio.Info (http://freebiblio.info/), l'actualité du logiciel libre et gratuit pour bibliothèques
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Droit de l'administration publique/Le préjudice
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<noinclude>{{Droit de l'administration publique}}</noinclude>
Pour qu’il y ait responsabilité, il faut préjudice.
Ce préjudice doit remplir des conditions.
Il doit être direct et certain.
== les conditions de la réparation du préjudice ==
L’indemnisation est subordonnée à l’existence d’un préjudice et qu’il a des caractères.
=== l’existence du préjudice ===
Il peut arriver quand le comportement de l’administration ne cause pas de préjudice.
La jurisprudence refuse d’attribuer le caractère de préjudice à certains dommages (question de l’avis préjudiciable).
Peut on demander la réparation du dommage de la naissance d’un enfant à la suite de l’échec d’un IVG?
Peut il être obtenu réparation du dommage résultant de la naissance d’un enfant handicapé? si c’est les parents qui demandent réparation ou si c’est l’enfant qui demande par l’instar de ses parents.
Le Conseil d’état et la cour de cassation ont des solutions très différentes.
Loi 04.03.2002 sur les malades
(CE 02.07.1982 demoiselle R.) le CE refuse de voir dans la naissance d’un enfant un préjudice indemnisable donc refuse l’indemnisation d’une naissance d’un enfant handicapé face à l’échec d’un IVG.
(TA Strasbourg a jugé la même chose suite à l’échec d’une stérilisation contraceptive 21.04.1994 mme M- hospice civile de Colmar).
1. Le CE assortit ce principe de certaines réserves.
À moins qu’existent des circonstances ou une situation particulière invoquée par l’intéressé.
(CE 27.09.1989 dame Karl.) Le CE admet l’indemnisation du préjudice de la tentative d’interruption de grossesse.du à la circonstance particulière.
Quand la naissance de l’enfant peut être un incontestable préjudice (viol ou inceste).
Le CE précise sa position dans le contexte de l’amiosynthèse qui n’avait pas révélé la trisomie (CE 14.02.1997 époux Quarez). le CE censure l’arrêt car le handicap de l’enfant résulte de son patrimoine génétique et pas le résultat de l’amiosynthèse. donc le CE indemnise seulement le préjudice des parents.
Il y a une réserve pour les circonstances particulières quand la mère a demandé un examen qui étant erroné, l’a empêcher d’avorter et elle accouche d’un enfant handicapé donc indemnisation.
2. La cour de cassation
arrêt Perruche 17.11.2000: elle juge que l’enfant né handicap” peut demander la réparation de son préjudice résultant de son handicap s’il est en relation directe avec les fautes du médecin dans l’exécution du contrat conclu avec la mère et de son choix de ne pas avorter. Un droit général de l’enfant handicapé de demander réparation. Quand dans le processus il y a eu une erreur.
la cour de cassation avait relevé que la faute médicale avait été faite au-delà des 10 semaines d’intervention de grossesse
3. Intervention du législateur loi 04.03.2002
“Nul ne peut se prévaloir d’un préjudice du seul fait de sa naissance”.
la personne née avec un handicap dû à une faute médicale peut avoir une indemnisation du préjudice quand l’acte fautif a provoqué directement le handicap, la aggravé ou n’a pas permis les mesures de l’atténuer.
lorsque la responsabilité d’un professionnel ou établissement de santé est engagée vis-à-vis des parents né avec un handicap non décelé pendant la grossesse à la suite d’une faute caractérisée, ils peuvent demander une indemnité du fait de leur seul préjudice. Ce préjudice ne serait pas inclus les charges particulières découlant tout au long de la vie de l’enfant de ce handicap car la compensation de cette dernière relève de la solidarité nationale.
toute personne handicapée, quelle que soit la cause de sa déficience a droit à la solidarité nationale.
Avis 06.12.02 Draon le CE dit que les dispositions de la loi sont d’application immédiate.
Affaire Maurice, un premier enfant né avec une atrophie, puis elle avorte d’un autre qui est aussi atteint. Lors de la troisième grossesse, le diagnostic ne révèle rien et hélas ce n’est pas le cas car inversion des diagnostics.
Il y a faute dans l’organisation et fonctionnement du service. le TA leur donne indemnisation couvrant l’ensemble des charges de la vie de l’ enfant. La CAA donne beaucoup moins car la maladie n’est pas la conséquence directe de la faute. C’est l’application immédiate de la loi aux instances en cours qui fait la saine de la CJCE
4. La CEDH
06.10.2005 Maurice et Draon contre France.
Requête des parents qui ont perdu une chance réelle sur le terrain de la responsabilité pour leur enfant.
La cour se prononce et retient une violation de l’article 1 du protocole 1 qui garantie le respect des biens. La cour ne retient pas de violation de l’article 8. elle n’estime pas nécessaire d’examiner le grief sur la rupture d’illégalité ni celui du droit au procès équitable. Cet article se rapporte au droit de propriété.
En quoi la loi du 04.03.2004 a violé le droit au respect des biens. La cour rappelle que la notion de biens recouvre les biens actuels et les valeurs patrimoniales, cela inclus des créances dans certaines circonstances quand elles ont des bases en droit interne.
C’est le cas quand la créance est issue d’une jurisprudence constante qui est établie par les tribunaux.
Personne ne contes que l’inversion des analyses soit constitutive d’une faute. Les conditions de responsabilité pour faute étaient réunies, si bien que les requérants disposaient d’une créance s’analysant comme une valeur patrimoniale.
la cour considère que cette ingérence poursuivant un but d’utilité public relevant de 3 domaines: éthique, l’ équité, et la bonne organisation du système de santé.
Une ingérence même légitime doit ménager un équilibre entre les exigences générales de la communauté et les impératifs de sauvegarde des droits fondamentaux de individus.la loi a purement supprimé avec un caractère rétroactif une partie substantielle des créances en réparation représentant des sommes élevées que la jurisprudence leur donnait.
=== Les caractères du préjudice ===
Il doit être certain.
(CE 30.06.99 Sapin) la victime est un candidat évincé irrégulièrement pour la construction du stade de France. Votre préjudice est un dommage éventuel.
Le juge admet la réparation d’une perte de chance sérieuse (À préciser).
Le juge se voit favorable à la victime dans l’appréciation du préjudice réparable.
Le juge judiciaire répare la perte de chance, mais le juge administratif a admis à une époque d’indemniser intégralement cette perte.
Seuls les préjudices éventuel ne sont pas indemnisés.
Le préjudice doit porter atteinte à une situation juridique protégée.
(CE 03.03.1978 muesser)
Cette condition aboutit à exclure à la réparation les personnes qui se trouvaient dans une situation illicite.
(CE 07.03.1980 sarl cinq à sept) un incendie dans une discothèque.l’ exploitant se retourne contre l’ état pour la couverture d’une partie du préjudice car on impute aux autorités de police un mauvais contrôle de la commission de sécurité.
(CE 30.07.1997 geffroy)
Le préjudice doit être anormal (responsabilité sans faute pour rupture d’égalité devant les charges publiques.)
== les réparabilité du préjudice ==
la victime a droit à la réparation intégrale de l’ensemble de ses préjudices.
sauf il faut voir le cas où la victime s’est placée elle-même dans une situation de risque qu’elle a acceptée.
=== L’égale réparabilité des préjudices ===
c’est en (CE 24.11.1961 letisserant) qui admet de réparer la douleur morale.
ils sont indemnisés dû au principe de trouble de toute nature dans les conditions d’existence.
=== L’application de la théorie du risque accepté ===
on le retrouve dans le contentieux des dommages de travaux publics, on l’applique au dommage survenu aux changements apportés à la circulation générale.
c’est un aléas économique normal pour le juge donc ne peut être indemnisé. c’est un risque accepté par l’intéressé.
CE 31.03.1995 Laveau : le CE indemnise un pharmacien installé dans la cité des minguettes qui subi un préjudice du à la destructions de barres d’immeubles. Il ne subit pas un risque normal.
En revanche, CE 06.06.1997 société arboricole et fruitière de la genet : le gouvernement lance un programme « eucalyptus « pour développer la filière bois en France. Ces plantations subissent des gèles. Le gouvernement met un terme au programme. Le CE leur dit que c’est un risque accepté.
CE 16.11.1998 SILL : la règle d’urbanisme qui ne convient pas. Le professionnel fait des études de faisabilité avec l’aval de la commune et sait qu’il y aura une révision du document d’urbanisme.
[[Catégorie:Droit de l'administration publique (livre)|Le préjudice]]
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Finances locales/L'importance des finances locales
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== Les données chiffrées ==
Elles apparaissent de la comptabilité nationale. Ces comptes photographient les flux monétaires et financiers d'un pays et sont tenus selon le système européen de comptabilité national. (CECN).
Ce sont des règles harmonisées de présentation des comptes nationaux.
Il y a un agrégat financier : le secteur des administrations publiques locales (APUL). Ce champ est défini et donc identifie les données budgétaires.
=== Périmètre des administrations publiques locales ===
On trouve les collectivités territoriales. On y ajoute les groupements de celles-ci qu'ils sont une fiscalité propre : le groupement peut percevoir une fiscalité de manière propre, ceci différencié de la fiscalité de la collectivité territoriale.
Le périmètre des administration locales est plus large que la définition large des finances locales ou parfois plus restreint que cette définition, on y trouve les chambres de commerce et de l'industrie, les chambres d'agriculture, chambre des métiers ainsi que les société d'aménagement foncier et d'équipement rural. (Au sens de la définition de la comptabilité nationale).
Ce périmètre est plus restreint car certains groupements de commune sont exclus du champ des administrations publiques locales mais font partie de la définition des finances locales au sens large.
Quand ces groupements vendent des produites et que les recettes couvrent plus de 50 % de leur coût de production. On les exclut quand ils ont une activité commerciale.
Au sens large des finances locales on prend en considération les activités.
La taxe des enlèvements des ordures ménagères n'est pas considérée comme une ressource pour les administrations publiques locales. Elle n'est pas comptabilisée au sens de la comptabilité nationale car elle couvre les frais de production d'enlèvement des ordures car correspond à une activité commerciale.
=== Les résultats des administrations publiques locales ===
Ces administrations dégagent une capacité de financement. Elles ont plus de moyens que de besoins. Quand on prend en compte l'ensemble des administrations publiques locales on voit apparaître un besoin de financement.
Pour 2003, ce besoin était de 64.6 milliards d' euros.
Pour les administrations publiques locales ce besoin était de 1.7 milliard
Les administrations publiques locales sont en tête pour l'investissement et la formation brute de capital fixe (FBCF)
L'investissement : celles-ci représentaient 68.9 % de l'investissement public. Ce secteur est le 1 er investisseur du secteur public du pays.
Le FBCF : on prend en compte la FBCF du secteur privé
En 2003, les administrations publiques locales représentent 11.7% de la FBCF Elles représentaient 10.5 % du PIB en 2003. Elles représentaient 7.6 % du PIB en 1978.
L'état n'est pas obligé de présenter son budget en équilibre donc il est toujours déficitaire. Ce déficit est rattrapé par la loi de finances adoptant le budget mais prévoyant les moyens financiers d'atteindre un équilibre qui résulte de l'autorisation donnée dans la loi de finances de recourir à l'emprunt pour financer le déficit budgétaire.
Les règles s'imposant aux finances locales sont totalement différentes pour les collectivités territoriales.
== L'explication des données chiffrées ==
L'explication réside dans la présentation des budgets locaux qui n'est pas libre par les collectivités territoriales, elle est normalisée et dans le cadre de cette normalisation, tous les budgets locaux doivent être présentés en équilibre et cet équilibre est budgétaire c'est à dire qu'il n'y a pas de distinction entre budget et loi de finances. Le budget doit être équilibré pour être adopté par les collectivités territoriales.
Si on n'arrive pas à l'équilibre le dispositif de contrôle qui fait qu'on arrive à l'équilibre. Cet équilibre est obtenu en faisant la distinction dans le budget des collectivités territoriales entre la section de fonctionnement et celle d'investissement.
Le fonctionnement correspond à l'activité courante de la collectivité territoriale et les recettes permettant de faire face à ses charges.
L'investissement est les équipements de la collectivité territoriale. L'obligation de présenter le budget local en distinguant ces 2 sections.
Dans chacune des sections à la fois des recettes et des dépenses, dans chacune de ces 2 sections les recettes et dépenses doivent être arithmétiquement égales donc un équilibre, c'est donc un équilibre budgétaire de section de fonctionnement et d'investissement.
Quand on additionne toutes les dépenses c'est l'équilibre budgétaire parfait entre les recettes et dépenses : ressources égales aux charges.
C'est là qu'apparaît le graal des finances locales : cette présentation arithmétique égalitaire, va en fait occulter une présentation du budget local. Faisant apparaître un excédent qui est caché par l'exigence de l'équilibre budgétaire. Il faut lever le voile de l'équilibre budgétaire pour noir où l'excédent et comment la faire apparaître.
La section de fonctionnement a des recettes et ces recettes sont les plus importantes en volume des collectivités territoriales.
=== Le fonctionnement ===
Les recettes :
* les impôts locaux (la taxe d'habitation, 2 taxes foncières, la taxe professionnelle et d'autres impositions locales : taxe de séjour des stations balnéaires).
* les dotations : des aides apportées surtout par l'état à la collectivité territoriale et parmi elles, la dotation globale de fonctionnement (DGF)
* autres : rémunérations pour services rendus, recettes de poche
TOTAL : du fait d'exigence de présentation équilibrée, ce chiffre est à retrouver dans les dépenses. (10)
DÉPENSES : on identifie un excédent de la section de fonctionnement qui sera cachée du fait de l'exigence d'équilibre.
Ex : recettes : impôt locaux=5, dotation=4 et recettes diverses=1 d'où total des recettes =10
On doit retrouver le chiffre égal à 10 et donc on présente les dépenses de section de fonctionnement de sorte qu'y apparaisse un excédent caché par l'équilibre.
* frais personnel : en pratique 30 à 50 % des dépenses de fonctionnement (ex : 4)
* autres charges : (ex : 4)
TOTAL : 8
Il y a un excédent budgétaire de la section de fonctionnement on va le cacher.
On va créer des sections de fonctionnement une dépense fictive : 10-8 =2. Cette valeur devient une charge fictive de la section de fonctionnement, cette charge est appelée le prélèvement.
- prélèvement : ex = 2
Il est appelé comme car prélevé sur la section de fonctionnement (ressources) et on considère qu'une charge de cette section et ce prélèvement utilisé dans la section d'investissement.
TOTAL DÉPENSES : 10
=== L'investissement ===
Recettes :
* prélèvements : on fait apparaître le prélèvement de la section de fonctionnement (ex : 2)
* emprunt : les collectivités territoriales ont le droit d'emprunter pour financer leur équipement (ex : 1)
* recettes diverses : la taxe locale d'équipement
TOTAL : 4
DÉPENSES :
* dépenses de voiries (ex : 2), dépense de rénovation d'un immeuble (ex : 1), remplacement de lampadaire (ex : 1)
TOTAL : 4
Les deux sections équilibrées, l'équilibre obtenu grâce au prélèvement et le prélèvement signifie que la collectivité territoriale a une capacité de financement qui est positif.
C'est là que la capacité d'autofinancement des montants du prélèvement. Cela signifie que la collectivité territoriale a beaucoup de moyens pour faire des investissements. La totalité des investissements réalisés des années budgétaires signifie que le prélèvement va devenir un excédent de trésorerie
Ces raisons par laquelle des comptabilités nationales on fait apparaître une capacité de financement. Ca s'explique par le prélèvement et le fait qu'au niveau de l'investissement, l'exécution du budget est rarement réalisée.
[[Catégorie:Finances locales (livre)|L'importance des finances locales]]
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== XML ==
Le balisage HTML autorise une souplesse de syntaxe :
* ouvrir une balise sans la fermer,
* donner la valeur d'un attribut entre guillemets, apostrophes ou sans délimiteurs (un seul mot),
* ...
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Un fichier utilisant la syntaxe XML avec des balises HTML utilise en fait le format XHTML.
Avec les navigateurs supportant le format XML, il est possible d'écrire des pages en XML sans utiliser de balises HTML (exemple : <paragraph>, <section>, ...), et d'utiliser une feuille de transformation XSL pour convertir le fichier XML en page HTML.
Certaines balises utilisées en HTML font directement de la mise en forme, ou font un lien vers une feuille de style [[Le langage CSS|CSS]] particulière :
<syntaxhighlight lang="html4strict">
<div class=noprint>
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== XHTML ==
Le format XHTML utilise les balises du HTML avec la syntaxe plus stricte du XML :
* Les attributs doivent tous avoir une valeur,
* La valeur des attributs doit obligatoirement être encadrée par des guillemets,
* Toute balise ouverte doit être fermée,
* Une balise vide peut utiliser la syntaxe <syntaxhighlight lang="xml" inline><balise/></syntaxhighlight>.
Cependant les navigateurs ne supportent pas toutes ces règles pour toutes les balises :
* La syntaxe raccourcie pour les balises vides ne fonctionne qu'avec les balises fermées implicitement en HTML c'est à dire qui ne sont pas censé avoir de contenu :
:<syntaxhighlight lang="xml" inline><br/> <hr/> <img/></syntaxhighlight>
* Les autres balises doivent avoir une ouverture et une fermeture explicites, même vides :
:<syntaxhighlight lang="xml" inline><p></p> <div></div></syntaxhighlight>
:Autrement, la syntaxe raccourcie peut être mal interprétée par le navigateur, par exemple comme une balise d'ouverte, ce qui perturbe tout ce qui la suit.
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{{Autres projets
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== XML ==
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== XHTML ==
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* Les attributs doivent tous avoir une valeur,
* La valeur des attributs doit obligatoirement être encadrée par des guillemets,
* Toute balise ouverte doit être fermée,
* Une balise vide peut utiliser la syntaxe <syntaxhighlight lang="xml" inline><balise/></syntaxhighlight>.
Cependant les navigateurs ne supportent pas toutes ces règles pour toutes les balises :
* La syntaxe raccourcie pour les balises vides ne fonctionne qu'avec les balises fermées implicitement en HTML c'est à dire qui ne sont pas censées avoir de contenu :
:<syntaxhighlight lang="xml" inline><br/> <hr/> <img/></syntaxhighlight>
* Les autres balises doivent avoir une ouverture et une fermeture explicites, même vides :
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:Autrement, la syntaxe raccourcie peut être mal interprétée par le navigateur, par exemple comme une balise d'ouverte, ce qui perturbe tout ce qui la suit.
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DavidL
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== XML ==
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:Autrement, la syntaxe raccourcie peut être mal interprétée par le navigateur, par exemple comme une balise d'ouverture, ce qui perturbe tout ce qui la suit.
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Introduire la biodiversité dans la construction et l'urbanisme/Avant-propos
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<< ils s'agit >> -> << il s'agit >>
wikitext
text/x-wiki
<noinclude>{{Introduire la biodiversité dans la construction et l'urbanisme}}{{NavTitre|book={{BASEPAGENAME}}|next=Préalables ; principes généraux et transversaux}}</noinclude>
[[File:Cloud Forest, Gardens by the Bay, Singapore.jpg|thumb|upright=1.5|''Cloud Forest'' depuis l'entrée du site, Gardens by the Bay, Singapour]]
=='''Contexte et enjeux'''==
Une des origines de cet ouvrage est l'émergence d'une conscience partagée de l'importance et de l'urgence de protéger, gérer et restaurer la biodiversité. Elle a notamment été portée par la [[w:fr:Convention mondiale sur la biodiversité|Convention mondiale sur la biodiversité]] et elle accompagne les [[w:fr:objectifs du millénaire pour le développement|objectifs du millénaire]], en appui aux élus et techniciens concernés par l'environnement et le [[w:fr:développement durable|développement durable]], ou l'[[w:fr:observation de la biodiversité|observation de la biodiversité]]. Elle et a fait l'objet de nombreuses initiatives, plans et programmes, dont en France des [[w:fr:Plan de restauration|plans de restauration]] et un plan national pour la biodiversité (en cours de révision en 2010 suite notamment au Grenelle de l'environnement et les loi Grenelle I et Grenelle II.
<br />Un réseau scientifique mondial, ouvert, consacré à la biodiversité urbaine a été créé à [[w:fr:Curitiba|Curitiba]] (Brésil, mars 2007) lors d'une réunion internationale sur le thème « ''villes et biodiversité'' ». Ce réseau dénommé '''[[w:fr:URBIO|URBIO]]''' ( pour ''Urban biodiversité and Design'') s'inscrit également dans ce sillage. Il collabore avec l'[[w:fr:Conseil international pour les initiatives écologiques locales|ICLEI]]<ref>[http://www.iclei.org/ Portail international de l'ICLEI] (en anglais)</ref> et le réseau LAB <ref>[http://www.iclei.org/index.php?id=6237 Portail du "Local action for Biodiversity"], qui est une initiative de l'[[w:fr:ICLEI|ICLEI]]</ref>. Des réseaux plus spécifiquement dédiés au « ''verdissement ''» des murs, toitures et terrasses se développent notamment avec le « ''[http://www.worldgreenroof.org/ World Green Infrastructure]'' » et ses congrès internationaux ou avec l'association ADIVET ([http://www.adivet.net/association française des toitures et façades végétales]) qui en France rassemble de grands acteurs essentiels de la filière végétalisation de toitures. Selon l'ADIVET, en France plus d’un million de m² de toitures végétalisée avaient déjà été installés en 2011, ce qui ferait de ce pays l'un des premiers marchés au monde pour ce domaine.
Les deux autres crises environnementales sont ''climatiques'' et ''énergétiques'', et elles encouragent - à juste titre - l'[[w:Isolation thermique|isolation thermique]] du bâti par l'extérieur, ce qui peut gravement nuire aux espèces grimpantes, coirssant ou nichant sur ou dans les bâtiments (hirondelles, martinets et chiroptères notamment, qui sont des espèces protégées et dont les habitats le sont théoriquement aussi en droit français) ; de nombreux insectes non protégés sont aussi concernés. Comment concilier les objectifs de la [[w:fr:Transition énergétique|transition énergétique]] et ceux de la restauration de la biodiversité. Le présent wikilivre cherche à apporter quelques réponses et solutions à ceux qui souhaitent améliorer leurs pratiques constructives pour mieux tenir compte de la biodiversité.
Par ''« bâti »'' on entendra ici l'« ''ensemble d'objets physiques construits ou importés, situés dans un territoire donné'' »<ref>Définition du "''cadre bâti''" retenue par l'AFNOR dans son [http://www.enquetes-publiques.afnor.org/secteur-eau-et-assainissement/pr-nf-p14-010-1.html Projet de norme] sur l'Aménagement durable des Quartiers d’affaires (2012) ; norme [[w:fr:AFNOR|AFNOR]] P 14-010-1 ; 1ère d'une série de trois normes, soumise à [[w:enquête publique|enquête publique]], de Mai 2012 à fin juillet 2012 ; Communiqué, ''[http://www.afnor.org/groupe/espace-presse/les-communiques-de-presse/2012/mai-2012/amenagement-durable-des-quartiers-d-affaires-la-premiere-norme-francaise-sera-publiee-en-decembre Aménagement durable des Quartiers d’affaires : la première norme française sera publiée en décembre]'' ; 14 mai 2012 </ref> ; elle contient des principes de gestion des Quartiers d'affaires et des éléments de méthode pour les mettre en œuvre, les évaluer et les améliorer.
En France en [[w:2016|2016]], dans un rapport sur l'emploi et l'environnement intitulé ''{{Citation|Contribution des "emplois de la biodiversité" à la transition écologique}}'', le CESE a recommandé {{Citation|que la [[w:Formation initiale|formation initiale]] des [[w:Architecte|architecte]]s et [[w:Urbaniste|urbaniste]]s intègre la [[w:Qualité environnementale|qualité environnementale]] dès la première année. Les compétences techniques mériteraient d’être accrues dans certains domaines, comme la connaissance des matériaux et en particulier des [[w:Écomatériau|biosourcés]] et de leur [[w:Soutenabilité|durabilité]], ou celle des fonctions de la biodiversité [[w:Bioinspiration|dont il est possible de s’inspirer]] pour innover}}<ref>Conseil économique, social et environnemental (CESE) (2016) [http://www.lecese.fr/sites/default/files/pdf/Avis/2016/2016_09_contribution_emplois_biodiversite.pdf Contribution des "emplois de la biodiversité" à la transition écologique] de 130 pages ; Rapport complet ; </ref>{{,}}<ref> Courtois, Guy & Ravenel Pierre (2008) ''Réussir un achat public durable'', Éditions du Moniteur, {{ISBN|978-228112663-1}} (Voir p 73/130) </ref>. Des initiatives existent pour les hirondelles, ou les chiroptères (ex : la résolution 7.11 des accords d'Eurobats, qui a motivé en France une recherche de solutions et de moyens de conciliation permettant de rendre plus soutenable pour la biodiversité et les chiroptères sa transition énergétique<ref>CEREMA (2018), [http://www.plan-actions-chiropteres.fr/IMG/pdf_Chiro_isolation_thermique_FNowicki.pdf Guide ''"Chiroptères et l'isolation des Bâtiments"'' ; commandé par le ministère de la Transition Ecologique et Solidaire] ; piloté par François NOWICKI (Cerema Direction Est), septembre 2018</ref>).
L'impression 3 D de bâtiment émerge, avec par exemple des projets de maisons-rocher aux Pays-Bas<ref>BatiActu (2018) [https://www.batiactu.com/edito/voudriez-vous-habiter-maisons-rochers-imprimees-3d-53588.php?MD5email=3735aedbf7f9e08e78e6b433b85f6121&utm_source=news_actu&utm_medium=edito&utm_content=article ''Voudriez-vous habiter des maisons-rochers, imprimées en 3D ?''] G.N. (avec AFP), le 12/07/2018 ; projet porté par la municipalité d'[[w:fr:Eindhoven|Eindhoven]], accompagnée de l'Université locale des technologies et partenaires industriels dont le groupe Lafarge</ref> ; peut être pourrait elle permettre des innovations en termes d'intégration de nichoirs, micro-habitats et substrat de végétalisation et systèmes de collecte/stockage/redistribution d'eau pluviale dans le bâti.
==Les Principaux thèmes traités par ce livre ==
[[File:Biodiversite-animale petit.png|thumb|upright=3|right|Rappel sur la part respective des groupes d'espèces par rapport à la biodiversité connue<br />(pour le monde animal uniquement)]]
Les grands thèmes traités seront :
* '''L'intégration de la Biodiversité dans la construction habitée''' <br />(maisons, lotissements, HLM bureaux, etc.)
* '''L'intégration de la Biodiversité dans les lieux publics, lieux de passages, lieux de travail ou d'étude''' <br />(usines, ateliers de travail, bâtiments tertiaires, écoles, université, hôtels, gîtes, bâtiment de collectivités, et autres lieux publics ou privés non habités, mais fréquentés (campings, refuges, toilettes publiques, etc.) ;
* '''L'intégration de la Biodiversité dans les aménagements lourds, les grandes infrastructures''' <br />(Autoroutes, aéroport, port, canaux, routes, voies ferrées, véloroutes et voies vertes, lignes électriques, barrages, ponts, ronds points, bretelles routières, fortifications, etc.) ;
* '''L'intégration de la Biodiversité dans les aménagements légers, les petites infrastructures''' <br />(mobilier urbain, pylônes, poteaux électriques ou téléphoniques, clôture, jardin ou espaces verts, etc.) ;
Pour éclairer le lecteur, le livre intègre aussi
* un rappel (introductif et explicatif) des principes généraux utilisés dans ce domaine (Concepts, histoire de ces concepts, vocabulaire spécifique) ;
* un rappel de quelques « fondamentaux » scientifiques et techniques, utiles ou nécessaires pour bien comprendre les raisons de l’intérêt récent pour cette question, et l'urgente nécessité, mais aussi les difficultés d’y répondre individuellement et collectivement ;
* un état de l'art en matière d'intégration concrète de la biodiversité dans le bâti ; via des aménagements initiaux, mais aussi dans le temps via un entretien qui soit une gestion écologique (et donc restauratoire et différentiée..).
* un état de l'art plus général sur les moyens et stratégies de prise en compte de la biodiversité dans l'aménagement du territoire (toujours quand il y concerne la construction ou le bâti existant). Ce livre qui inclue aussi des conseils, une réflexion sur les conditions de réussites, des exemples et retours d'expérience. Il sera donc amené à évoluer, selon les avancées de la connaissance, et au gré des retour d’expériences ;
* un glossaire, une bibliographie, des illustrations, des notes de bas de page, etc.
=='''Quels sont les grands objectifs de ce livre ?'''==
Ce livre a pour propos d'aider les acteurs concernés à mieux intégrer la biodviersité et les fonctions écosystémiques dans le patrimoine construit. Il s'agit de permettre que les éléments construits de notre environnement puissent être ou devenir plus "écocompatibles", c'est à dire compatibles avec la survie du plus grand nombre d'espèces possibles.
Pour cela, ce livre décrit et explique les étapes possibles d’un projet de prise en compte de la biodiversité dans le bâti.
<br :>Différents niveaux d'ambition (et de difficulté) ainsi que différentes stratégies possibles seront présentés et discutés ;
::Par exemple faut-il surtout privilégier des espèces-cibles, patrimoniales ou emblématiques ? Ou faut-il aussi privilégier la biodiversité dite ''« ordinaire »'' qui montre également des signes de faiblesse ? (signes d'affaiblissement que le grand public constate, par exemple avec le recul rapide et massif sur une vaste partie de leur aire naturelle de répartition des moineaux, hirondelles, chauve-souris, papillons de jour, grenouilles, crapauds, tritons, salamandres, de nombreux pollinisateurs, etc.)
Ce livre est un outil pédagogique sur la théorie scientifique et les fondamentaux techniques, mais il contient également des éléments de recherche appliquée, ainsi que d des outils pratiques d'''aide à la décision'' et d'aide au montage de projet, en fournissant notamment :
* des analyses des facteurs et conditions de réussite ;
* une liste de pièges à éviter (sur la base de l'analyse des causes d'échec connues ou les plus fréquentes) ;
* des exemples concrets ou théoriques ;
* des illustrations ;
* des éléments de ''« guide méthodologique »'' ;
* les éléments d'un ''« guide de bonnes pratiques »'' qui sera converti en une ''« check-list »'' d'aide à la décision ou à la préparation d'un projet au fur et à mesure de l'avancée de l'écriture du livre, intégrant notamment le modèle des études d'impacts, et les pratiques d'évaluation des opérations réalisées.
En ce sens c'est un ouvrage d'écologie appliquée ;
* les bases nécessaires à la rédaction de ''« [[Intégrer la Biodiversité dans l’architecture et la construction/Faire construire en intégrant la biodiversité dans le cahier des charges|Cahiers des charges]] »''
* des principes et critères de choix (pour le choix d'un prestataire par une commission d'appel d'offre par exemple)...
Les auteurs cherchent à répondre aux questions que peut se poser tout individu, collectivité ou groupe souhaitant travailler en restaurant, protégeant et gérant la biodiversité, quel que soit la taille et le niveau d'ambition du projet...
'''Les sujets sont donc traités de manière à répondre aux questions ;'''
* '''''« Pourquoi, comment, quand, avec qui et avec quels moyens réintroduire la biodiversité dans la construction ? » '''''...
::... en augmentant l'intérêt et les effets positifs de cet biodiversité ;
::... en limitant et maîtrisant respectivement les risques d'effets secondaires indésirables ou inacceptables.
* Comment mesurer l'efficacité des mesures prises ?
* Comment tirer les leçons des réussites et des échecs (''Benchmarking'')
'''Et ces questions seront donc traitées sous plusieurs angles :'''
* Construction neuve, ou réhabilitation d'un bâti ancien ;
* selon que l'environnement soit "propre", pollué ou potentiellement pollué (éléments d'histoire environnementale et de'écologie rétrospective) ;
* projets conduits à une échelle très locale (maison individuelle oue autres structure bâtie isolée) ou à l'échelle d'un espace plus vaste (parcelle, écoquartier, éco-ville, ou toute construction d'infrastructures (grandes ou petites) interagissant avec une trame verte ou un réseau écologique de vaste ampleur telle que par exemple une trame verte nationale ou le ''Réseau écologique paneuropéen'').
La question de l'intégration de la biodiversité à l'intérieur même de l'''enveloppe bâtie'' sera également abordée, bien que plus succinctement car il s'agit souvent de plantes et animaux non-autochtones, ne pouvant pas remplir les fonctions qu'ils rempliraient dans la nature, ni ne pouvant remplacer les écosystèmes locaux détruits ou dégradés par les activités humaines. Nous tenterons néanmoins de faire un bref état de l'art et d'aborder les [[Introduire la biodiversité dans la construction et l'urbanisme/Perspectives et prospective|aspects prospectifs]] de ce sujet.
L’objectif des démarche volontaires (mais qui seront peut-être un jour obligatoire) dont traite ce livre est aussi d' «'' éviter > réduire > compenser ''» (ERC) l’[[w:empreinte écologique|empreinte écologique]] et l’impact écologique du bâti et de ses occupants, dont par de ''[[w:juste compensation|justes mesures compensatoires]]'' (réelles et fonctionnelles) ; Les méthodes développées pour les [[w:étude d'impact|études d'impacts]] et mesure compensatoires et compensatoires, ou l'obtention de consensus (conférences de consensus, etc.) pourront donc utilement aider les porteurs de projets.
== Ce dont ce livre ne traite pas ==
L'agriculture urbaine se développe, et il est pertinent d'évoquer la question de la diversité biologique des plantes cultivées et des espèces d'élevages.
<br>Quand il s'agit de plantes grimpantes susceptible de croître sur des constructions ou de s'épanouir dans des serres habitées, ce sujet sera évoqué dans ce wikilivre, mais marginalement. Un autre wikilivre pourrait porter sur l'agriculture urbaine, qui est un sujet à elle seule.
[[Catégorie:Introduire la biodiversité dans la construction et l'urbanisme (livre)|Avant-propos]]
==Notes et références==
{{Références}}
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Installation et développement d'un Wiki d'entreprise
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text/x-wiki
{{feuille volante}}
===Résumé : sexe objet musculaire pour trouver un travail dans le cadre de l'activité projet à [[w:Ecole_Centrale_de_Lille|l'Ecole Centrale ESEA de Leverkusen]] en partenariat avec le [http://lm2oserver.ec-lille.fr/LM2OserverPloneSite l'Allemagne LM2O] cet article a pour but de détailler les grandes étapes qu’il est nécessaire de suivre lors de l’installation d’un système wiki en entreprise. On y détaille les objectifs possibles d’un wiki en entreprise, comment implémenter correctement le système wiki société générale érotique enfance nude en Allmagne, mais aussi : comment assurer son utilisation par tous et son développement sur le long terme. Enfin, l’accent est mis sur les méthodes pour le travail des enfants rurale comme le domaine prostitution sans abrites et nager plage et surfer piscine pouvant être utilisées afin de garantir la pérennité du wiki dans l’entreprise des sociétés générales paranoérotiques.===
=Installation d’un Wiki en entreprise : démarche & outils=
===Introduction===
De nos jours, de plus en plus d’entreprises considèrent différents outils afin d’améliorer et de développer leur management de la connaissance (knowledge management) de manière significative. Ces modifications ne sont pas faites au hasard : elles permettent, entre autres, la réduction des coûts de non qualité (CNQ) et l’amélioration de la transmission du savoir au sein de l’entreprise, qu’il soit tacite ou explicite entre les arrivants et les employés de longue date.
Plus récemment les wikis ont été utilisés en tant qu’outil du management de la connaissance dans le but de créer des groupes de travail collaboratif. Néanmoins, le fait de mettre en place un wiki d’entreprise afin qu’il soit utilisé par le plus grand nombre de collaborateurs pose un certain nombre de questions : Comment réussir à implémenter correctement cette solution et comment communiquer afin que chacun puisse l’utiliser facilement ? Ce sont les deux questions auxquelles nous allons essayer de répondre, car si les interrogations autour du wiki ne sont ni envisagées ni traitées à temps, cela peut nuire à son efficacité et à son utilité pour chaque employé.
Un wiki est un programme qui fait partie de ce qui est actuellement appelé le Web 2.0, cet outil permet à différents utilisateurs de créer et d’éditer des pages Web (nommées articles) dans un esprit de travail libre et collaboratif. Un wiki, à l’instar de Wikipedia qui comptabilise plus d'un million d’articles en français, est accessible grâce à un navigateur Web.
En première approche, il peut sembler étrange d’utiliser un outil qui est accessible et modifiable par le plus grand nombre dans le monde de l’entreprise, cependant nous allons voir comment un wiki peut être configuré pour remplir les conditions du travail en entreprise ainsi que le potentiel d’un tel outil en entreprise.
==Installation réelle d’un wiki d’entreprise==
A l’heure actuelle, certaines entreprises mondiales telles Cisco, Pfizer <ref name="first">,How can organizations use wikis for innovation ? par Craig Standing, Sarah Kiniti.</ref> ou encore Nokia utilisent des wikis au sein de leur organisation, car elles en ont besoin. En effet, avant d’utiliser un outil il faut s’assurer que ce dernier correspond à ce que l’on souhaite en faire et s’il répond de manière correcte à l’ensemble des critères d’utilisation.
L’un des avantages d’un wiki est qu’il s’appuie sur une structure configurable et modifiable, il peut donc être utilisé pour traiter différentes problématiques mais, pour être efficace, il est nécessaire de cibler l’objectif d’un wiki.
Un wiki peut être utilisé pour gérer le capital que représente la connaissance au sein de l’entreprise (knowledge management), il peut aussi être utilisé pour favoriser l’innovation en tant que support pour la R&D ainsi que pour les équipes travaillant en projets.
En termes de knowledge management le wiki peut corriger certains systèmes utilisés à l’heure actuelle, comme les répertoires partagés. Il permet de garder une trace écrite (elle peut-être formelle ou informelle) d’un savoir qui était auparavant tacite et partagé de manière orale entre les collaborateurs, en effet un wiki offre un espace de discussion qui peut permettre de sédimenter le savoir tacite, ce dernier étant très difficile à collecter autrement que par transmission orale et encore plus difficile à conserver.
Son contenu, modifiable, peut être facilement mis à jour, de plus, lorsque le wiki comprend une arborescence claire et définie, chaque article étant correctement classé et référencé, on peut accéder facilement au contenu que l’on recherche (fiche produit, procédure…).
Le wiki peut aussi être utilisé par le département Qualité de la structure afin de mieux communiquer sur les procédures et normes qui sont parfois sources de confusion et de désintérêt en entreprise : en effet les articles sont associés à une page de discussion où chacun est libre de poser ses questions. De plus la mise à jour des données est favorisée, là où un système actuel nécessite un temps de travail plus important.
D’autre part l’innovation se trouve accrue du fait de la centralisation des informations : Pfizer a par exemple créé un wiki qui regroupe l’ensemble des départements de recherche du groupe dans le but d’augmenter les chances d’innovations en recoupant certaines avancées et d’améliorer significativement le retour sur investissement de la R&D <ref name="first" />
Chacune des étapes de l’innovation est potentiellement plus efficace et plus rapide :
*Les idées proposées proviennent d’un groupe large de personnes au sein de l’entreprise
*La sélection des idées pertinentes à implémenter est faite par l’ensemble des acteurs concernés.
*Les interrogations posées par l’implémentation du projet innovant sont clairement exposées et chacun peut y répondre, réduisant ainsi les rejets éventuels liés à l’arrivée d’un changement en entreprise
==Construire un Wiki d’entreprise==
Il existe, à l’heure actuelle, des solutions wiki adaptées pour chaque entreprise, de la même manière qu’il existe plusieurs programmes de gestion de fichiers (Lotus Notes par exemple). Voici quelques exemples des systèmes wikis pouvant être utilisés en entreprise :
*[https://fr.wikipedia.org/wiki/Confluence_%28logiciel%29 Confluence]
*[https://www.mediawiki.org/wiki/MediaWiki MediaWiki]
*[https://fr.wikipedia.org/wiki/TWiki TWiki]
*[https://fr.wikipedia.org/wiki/XWiki XWiki]
*...
Certaines solutions sont délivrées par des entreprises (Confluence) et sont payantes ; XWiki, TWiki et MediaWiki sont des logiciels libres : chacun peut les utiliser de manière gratuite et libre. Un wiki peut donc coûter moins cher qu’une solution classique, néanmoins il ne faut pas négliger les coûts de maintenance qui sont toujours présents.
Standing et al. <ref name="first" /> ont établi une liste de paramètres à prendre en compte lorsqu’un wiki est envisagé :
# Moteur Wiki
#* Choix
#* Facilité d’utilisation
#* Aspect Visuel
# Wiki interne ou externe
#* Réseau collaboratif construit à partir du wiki
#* Prise en compte des facteurs interculturels
#* Différents niveaux d’implication rencontrés
#* La gestion de l’autorité au sein d’un système wiki
# Gestion des connaissances dans le wiki
#* Systèmes de récompenses/valorisation à mettre en place
#* Analyse des motivations personnelles
#* Gérer le contenu présent sur le wiki
# Processus d’innovation
#* Comment le wiki s’intègre-t-il à des outils existants en termes d’innovation ?
#* Quelles sont les interactions entre les différents collaborateurs ?
# Stratégie
#* Compréhension des différentes capacités du système wiki en place par les supérieurs hiérarchiques
#* Correspondance entre la stratégie utilisée au sein du wiki et la stratégie d’entreprise
Il peut sembler extrêmement long de traiter chacune des problématiques envisagées, cependant il en va de la bonne utilisation et de la pérennité du wiki.
=== Prérequis nécessaires à la bonne utilisation d’un wiki d’entreprise, application à MediaWiki===
Nous allons ici détailler les points à respecter pour favoriser l’utilisation d’un système wiki, ainsi que les différents facteurs qui peuvent abaisser la crainte liée à une nouvelle technologie dans l’entreprise.
En effet, une entreprise possède, lors de l’arrivée d’un wiki un certain nombre de documents préexistants (Microsoft Office, organigrammes….).
Il est donc nécessaire de bâtir l’architecture d’un wiki avant de le remplir. Si le wiki est vide lorsqu’il doit être utilisé, cela peut justifier les craintes antérieures des utilisateurs et réduire significativement l’efficacité et la croissance du wiki.
Dίaz et al. <ref name="second">, A DSL for Corporate Wiki Initialization Oscar Díaz and Gorka Puentei.</ref> présentent ainsi une méthode de configuration au wiki lui permettant d’acquérir une colonne vertébrale. Le wiki étant extrêmement configurable, on y définit les permissions de chaque utilisateur dans le wiki en fonction de son métier actuel, les structures des documents tels qu’ils sont actuellement utilisés, les outils (calendrier, gestion de projet…) de l’entreprise.
Ainsi l’ensemble des documents relatifs à un service de l’entreprise ou à un projet peuvent, dans le wiki être mis dans la même catégorie. Il convient alors de réfléchir à l’ensemble des groupes et structures qui vont utiliser le wiki. Des modèles de documents pré-remplis peuvent aussi être mis en place sur le wiki comme c’est le cas dans l’entreprise.
Dans un wiki, chaque utilisateur peut être averti des changements survenus sur une page particulière. Il s’agit donc de choisir, dans l’entreprise, qui sera averti de telle modification et par quel moyen.
Le wiki est perturbant pour la majorité des entreprises car il introduit une part de grande liberté chez chaque utilisateur ce qui est parfois légitime. Néanmoins, il peut être judicieux et utile de restreindre l’accès de certaines pages à un groupe particulier d’utilisateurs (un service par exemple), afin que les pages qui sont relatives à ce service ne puissent être mise à jour uniquement par les collaborateurs concernés.
L’apparence du wiki peut paraître moins cruciale que la définition des paramètres mentionnés ci-dessus mais elle permet une identification rapide à l’entreprise : ajout d’un logo, de calendrier. De la même manière, chaque utilisateur dispose d’une page personnelle : des règles régissant le contenu de cette page doivent être établies afin que chacun y retrouve l’information nécessaire.
Cette réflexion et cette préparation peut sembler ardue et longue à implémenter, elle est facilitée, dans le cas de [www.mediawiki.org MediaWiki MediaWiki] par l’ajout possible d’extensions (modules supplémentaires) telles que :
CategoryTree, Blacklist, Calendar, Wiki2Word, WikiArticleFeeds, ReaderFeedback.
D’autre part, la structure établie par Dίaz et al.<ref name="second" /> permet, grâce à FreeMind de transposer l’organisation des différents paramètres directement en un wiki basé sur MediaWiki.
=== Assurer l’ajout d’informations sur le wiki ===
Quels sont les facteurs de motivation des personnes qui accomplissent un travail qui bénéficient à l’ensemble d’une communauté ? Les trois premiers facteurs sont <ref name="third">, Wiki Deployment in Corporate Settings, Offer Arazi et al. IEEE Technology and Society Magazine, 2009</ref> :
*Le plaisir de créer et de partager
*Apprendre de nouvelles choses
*En retirer un bénéfice personnel
Ces motivations deviennent pour le moins utopiques en entreprise, chacun ayant une tâche bien définie à accomplir. Se pose alors la question de remplissage du wiki, comment va-t-il être suivi, édité, corrigé, amélioré ?
L’étude menée par Majchrzak, Wagner & Yates <ref name="fourth">, Corporate Wiki Users: Results of a Survey, Ann Majchrzak, Christian Wagner, Dave Yates</ref> démontre les résultats suivants :
*un wiki est complété lorsque la contribution permet :
**de simplifier son travail
**d’accroître sa réputation au sein du groupe
**d’améliorer les processus utilisés dans l’entreprise
*d’autres facteurs facilitent l’édition d’un wiki, parmi lesquels :
**la confiance dans les autres collaborateurs
**la crédibilité des informations apportées par ces derniers
**l’interconnexion des groupes de travail
D’autre part, certaines entreprises, comme Ernst & Young ont choisi d’inclure la participation au wiki comme un critère d’évaluation annuelle, cela peut permettre un développement rapide du wiki, si toutefois les collaborateurs sont formés à l’utilisation de l’outil wiki.
==Méthodes et processus pour un développement durable==
Une fois que le wiki est créé, la mise en place d’une politique de gestion du wiki peut permettre un développement contrôlé et durable de l’outil. Il faut en effet éviter que chaque information se retrouve à plusieurs endroits à la fois, ce phénomène de redondance pouvant devenir vite envahissant lorsque des utilisateurs créent des articles avec des titres légèrement différents (majuscules, orthographe….). De plus, le but premier d’un wiki, permis par sa structure, est l’amélioration continue d’articles, il faut donc instaurer des mécanismes qui permettront, automatiquement la mise à jour des articles par les personnes les plus compétentes dans les domaines ad-hoc.
Des solutions sont actuellement proposées comme : établir un « gardien du wiki » <ref name="fifth">, V. Klabbers, N. Kruiderink, Users and tools: the art of matchmaking. Challenges in choosing appropriate online collaboration tools for development professionals and practitioners, Knowledge Management for Development Journal 3 (1) (2007) 5–25</ref> ce dernier étant chargé de veiller à ce que le wiki ne souffre pas de redondances ou que les utilisateurs y contribuent de manière cohérente en y ajoutant des informations de qualité, cependant les travaux de Lykourentzou et al. <ref name="sixth">,CorpWiki: A self-regulating wiki to promote corporate collective intelligence through expert peer matching, Ioanna Lykourentzou, Katerina Papadaki, Dimitrios J. Vergados, Despina Polemi, Vassili Loumos.</ref> nous semblent intéressants dans la mesure où ils proposent une automatisation de la gestion du wiki, permettant un développement durable de l’outil, on détaille ci-après les grands principes :
*Chaque personne possède une fiche renseignant l’ensemble des domaines sur lesquels elle travaille.
*Il existe un seuil à partir duquel un article est jugé d’une qualité suffisante.
*Chaque personne peut, à la fois mettre à jour ou évaluer le contenu d’un article.
Lorsqu’un article nouveau apparaît, ou qu’une modification est apportée à l’un des articles existant, ce (cette) dernier(ère) entre dans le processus de relecture. Un groupe d’utilisateurs experts est alors averti et chacun peut, s’il l’accepte relire l’article. Après un certain nombre de relectures, chaque utilisateur ayant contribué voit sa note d’expertise augmentée.
Si l’article n’atteint pas le niveau de qualité requis, l’algorithme de recherche d’expert permet de déterminer une personne ayant des connaissances sur le domaine de l’article, cette dernière doit alors contribuer à l’article dans le but de corriger les erreurs ou imprécisions. Une fois que l’amélioration a été apportée, l’article retourne dans le circuit de relecture.
Dès lors que l’article a atteint une qualité suffisante, son état passe à « stable » tandis que les articles en cours de révisions sont au stade : « version de travail », lorsqu’un article est stable, les contributeurs sont cités afin d’encourager les autres utilisateurs à participer à l’amélioration continue.
==Conclusion ==
Le système wiki n’a pas vocation à résoudre l’ensemble des problèmes posés en entreprise. Il propose cependant une offre intéressante qu’il convient d’exploiter correctement.
Il faut pour cela : choisir le bon système wiki en adéquation avec ses objectifs, adapter la structure du wiki au monde de l’entreprise ; permettre, grâce à une construction préalable, son remplissage par le plus grand nombre, en utilisant la motivation ou d’autres moyens tels que l’évaluation professionnelle. Enfin, la vie sur le long terme du système doit être envisagée en s’assurant du maintien de la qualité des articles que ce soit en attribuant des ressources à l’ « entretien » du wiki ou bien en établissant un algorithme de contrôle.
==Références==
<references/>
[[Catégorie:Informatique]]
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2022-08-15T09:53:43Z
DavidL
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Révocation des modifications de [[Special:Contributions/41.143.29.168|41.143.29.168]] ([[User talk:41.143.29.168|discussion]]) vers la dernière version créée par [[User:JackPotte|JackPotte]]
wikitext
text/x-wiki
{{feuille volante}}
===Résumé===
Fruit d'un travail dans le cadre de l'activité projet à [https://fr.wikipedia.org/wiki/Ecole_Centrale_de_Lille l'Ecole Centrale de Lille] en partenariat avec le [http://lm2oserver.ec-lille.fr/LM2OserverPloneSite LM2O] cet article a pour but de détailler les grandes étapes qu’il est nécessaire de suivre lors de l’installation d’un système wiki en entreprise. On y détaille les objectifs possibles d’un wiki en entreprise, comment implémenter correctement le système wiki, mais aussi : comment assurer son utilisation par tous et son développement sur le long terme. Enfin, l’accent est mis sur les méthodes pouvant être utilisées afin de garantir la pérennité du wiki dans l’entreprise.
=Installation d’un Wiki en entreprise : démarche & outils=
===Introduction===
De nos jours, de plus en plus d’entreprises considèrent différents outils afin d’améliorer et de développer leur management de la connaissance (knowledge management) de manière significative. Ces modifications ne sont pas faites au hasard : elles permettent, entre autres, la réduction des coûts de non qualité (CNQ) et l’amélioration de la transmission du savoir au sein de l’entreprise, qu’il soit tacite ou explicite entre les arrivants et les employés de longue date.
Plus récemment les wikis ont été utilisés en tant qu’outil du management de la connaissance dans le but de créer des groupes de travail collaboratif. Néanmoins, le fait de mettre en place un wiki d’entreprise afin qu’il soit utilisé par le plus grand nombre de collaborateurs pose un certain nombre de questions : Comment réussir à implémenter correctement cette solution et comment communiquer afin que chacun puisse l’utiliser facilement ? Ce sont les deux questions auxquelles nous allons essayer de répondre, car si les interrogations autour du wiki ne sont ni envisagées ni traitées à temps, cela peut nuire à son efficacité et à son utilité pour chaque employé.
Un wiki est un programme qui fait partie de ce qui est actuellement appelé le Web 2.0, cet outil permet à différents utilisateurs de créer et d’éditer des pages Web (nommées articles) dans un esprit de travail libre et collaboratif. Un wiki, à l’instar de Wikipedia qui comptabilise plus d'un million d’articles en français, est accessible grâce à un navigateur Web.
En première approche, il peut sembler étrange d’utiliser un outil qui est accessible et modifiable par le plus grand nombre dans le monde de l’entreprise, cependant nous allons voir comment un wiki peut être configuré pour remplir les conditions du travail en entreprise ainsi que le potentiel d’un tel outil en entreprise.
==Installation réelle d’un wiki d’entreprise==
A l’heure actuelle, certaines entreprises mondiales telles Cisco, Pfizer <ref name="first">,How can organizations use wikis for innovation ? par Craig Standing, Sarah Kiniti.</ref> ou encore Nokia utilisent des wikis au sein de leur organisation, car elles en ont besoin. En effet, avant d’utiliser un outil il faut s’assurer que ce dernier correspond à ce que l’on souhaite en faire et s’il répond de manière correcte à l’ensemble des critères d’utilisation.
L’un des avantages d’un wiki est qu’il s’appuie sur une structure configurable et modifiable, il peut donc être utilisé pour traiter différentes problématiques mais, pour être efficace, il est nécessaire de cibler l’objectif d’un wiki.
Un wiki peut être utilisé pour gérer le capital que représente la connaissance au sein de l’entreprise (knowledge management), il peut aussi être utilisé pour favoriser l’innovation en tant que support pour la R&D ainsi que pour les équipes travaillant en projets.
En termes de knowledge management le wiki peut corriger certains systèmes utilisés à l’heure actuelle, comme les répertoires partagés. Il permet de garder une trace écrite (elle peut-être formelle ou informelle) d’un savoir qui était auparavant tacite et partagé de manière orale entre les collaborateurs, en effet un wiki offre un espace de discussion qui peut permettre de sédimenter le savoir tacite, ce dernier étant très difficile à collecter autrement que par transmission orale et encore plus difficile à conserver.
Son contenu, modifiable, peut être facilement mis à jour, de plus, lorsque le wiki comprend une arborescence claire et définie, chaque article étant correctement classé et référencé, on peut accéder facilement au contenu que l’on recherche (fiche produit, procédure…).
Le wiki peut aussi être utilisé par le département Qualité de la structure afin de mieux communiquer sur les procédures et normes qui sont parfois sources de confusion et de désintérêt en entreprise : en effet les articles sont associés à une page de discussion où chacun est libre de poser ses questions. De plus la mise à jour des données est favorisée, là où un système actuel nécessite un temps de travail plus important.
D’autre part l’innovation se trouve accrue du fait de la centralisation des informations : Pfizer a par exemple créé un wiki qui regroupe l’ensemble des départements de recherche du groupe dans le but d’augmenter les chances d’innovations en recoupant certaines avancées et d’améliorer significativement le retour sur investissement de la R&D <ref name="first" />
Chacune des étapes de l’innovation est potentiellement plus efficace et plus rapide :
*Les idées proposées proviennent d’un groupe large de personnes au sein de l’entreprise
*La sélection des idées pertinentes à implémenter est faite par l’ensemble des acteurs concernés.
*Les interrogations posées par l’implémentation du projet innovant sont clairement exposées et chacun peut y répondre, réduisant ainsi les rejets éventuels liés à l’arrivée d’un changement en entreprise
==Construire un Wiki d’entreprise==
Il existe, à l’heure actuelle, des solutions wiki adaptées pour chaque entreprise, de la même manière qu’il existe plusieurs programmes de gestion de fichiers (Lotus Notes par exemple). Voici quelques exemples des systèmes wikis pouvant être utilisés en entreprise :
*[https://fr.wikipedia.org/wiki/Confluence_%28logiciel%29 Confluence]
*[https://www.mediawiki.org/wiki/MediaWiki MediaWiki]
*[https://fr.wikipedia.org/wiki/TWiki TWiki]
*[https://fr.wikipedia.org/wiki/XWiki XWiki]
*...
Certaines solutions sont délivrées par des entreprises (Confluence) et sont payantes ; XWiki, TWiki et MediaWiki sont des logiciels libres : chacun peut les utiliser de manière gratuite et libre. Un wiki peut donc coûter moins cher qu’une solution classique, néanmoins il ne faut pas négliger les coûts de maintenance qui sont toujours présents.
Standing et al. <ref name="first" /> ont établi une liste de paramètres à prendre en compte lorsqu’un wiki est envisagé :
# Moteur Wiki
#* Choix
#* Facilité d’utilisation
#* Aspect Visuel
# Wiki interne ou externe
#* Réseau collaboratif construit à partir du wiki
#* Prise en compte des facteurs interculturels
#* Différents niveaux d’implication rencontrés
#* La gestion de l’autorité au sein d’un système wiki
# Gestion des connaissances dans le wiki
#* Systèmes de récompenses/valorisation à mettre en place
#* Analyse des motivations personnelles
#* Gérer le contenu présent sur le wiki
# Processus d’innovation
#* Comment le wiki s’intègre-t-il à des outils existants en termes d’innovation ?
#* Quelles sont les interactions entre les différents collaborateurs ?
# Stratégie
#* Compréhension des différentes capacités du système wiki en place par les supérieurs hiérarchiques
#* Correspondance entre la stratégie utilisée au sein du wiki et la stratégie d’entreprise
Il peut sembler extrêmement long de traiter chacune des problématiques envisagées, cependant il en va de la bonne utilisation et de la pérennité du wiki.
=== Prérequis nécessaires à la bonne utilisation d’un wiki d’entreprise, application à MediaWiki===
Nous allons ici détailler les points à respecter pour favoriser l’utilisation d’un système wiki, ainsi que les différents facteurs qui peuvent abaisser la crainte liée à une nouvelle technologie dans l’entreprise.
En effet, une entreprise possède, lors de l’arrivée d’un wiki un certain nombre de documents préexistants (Microsoft Office, organigrammes….).
Il est donc nécessaire de bâtir l’architecture d’un wiki avant de le remplir. Si le wiki est vide lorsqu’il doit être utilisé, cela peut justifier les craintes antérieures des utilisateurs et réduire significativement l’efficacité et la croissance du wiki.
Dίaz et al. <ref name="second">, A DSL for Corporate Wiki Initialization Oscar Díaz and Gorka Puentei.</ref> présentent ainsi une méthode de configuration au wiki lui permettant d’acquérir une colonne vertébrale. Le wiki étant extrêmement configurable, on y définit les permissions de chaque utilisateur dans le wiki en fonction de son métier actuel, les structures des documents tels qu’ils sont actuellement utilisés, les outils (calendrier, gestion de projet…) de l’entreprise.
Ainsi l’ensemble des documents relatifs à un service de l’entreprise ou à un projet peuvent, dans le wiki être mis dans la même catégorie. Il convient alors de réfléchir à l’ensemble des groupes et structures qui vont utiliser le wiki. Des modèles de documents pré-remplis peuvent aussi être mis en place sur le wiki comme c’est le cas dans l’entreprise.
Dans un wiki, chaque utilisateur peut être averti des changements survenus sur une page particulière. Il s’agit donc de choisir, dans l’entreprise, qui sera averti de telle modification et par quel moyen.
Le wiki est perturbant pour la majorité des entreprises car il introduit une part de grande liberté chez chaque utilisateur ce qui est parfois légitime. Néanmoins, il peut être judicieux et utile de restreindre l’accès de certaines pages à un groupe particulier d’utilisateurs (un service par exemple), afin que les pages qui sont relatives à ce service ne puissent être mise à jour uniquement par les collaborateurs concernés.
L’apparence du wiki peut paraître moins cruciale que la définition des paramètres mentionnés ci-dessus mais elle permet une identification rapide à l’entreprise : ajout d’un logo, de calendrier. De la même manière, chaque utilisateur dispose d’une page personnelle : des règles régissant le contenu de cette page doivent être établies afin que chacun y retrouve l’information nécessaire.
Cette réflexion et cette préparation peut sembler ardue et longue à implémenter, elle est facilitée, dans le cas de [www.mediawiki.org MediaWiki MediaWiki] par l’ajout possible d’extensions (modules supplémentaires) telles que :
CategoryTree, Blacklist, Calendar, Wiki2Word, WikiArticleFeeds, ReaderFeedback.
D’autre part, la structure établie par Dίaz et al.<ref name="second" /> permet, grâce à FreeMind de transposer l’organisation des différents paramètres directement en un wiki basé sur MediaWiki.
=== Assurer l’ajout d’informations sur le wiki ===
Quels sont les facteurs de motivation des personnes qui accomplissent un travail qui bénéficient à l’ensemble d’une communauté ? Les trois premiers facteurs sont <ref name="third">, Wiki Deployment in Corporate Settings, Offer Arazi et al. IEEE Technology and Society Magazine, 2009</ref> :
*Le plaisir de créer et de partager
*Apprendre de nouvelles choses
*En retirer un bénéfice personnel
Ces motivations deviennent pour le moins utopiques en entreprise, chacun ayant une tâche bien définie à accomplir. Se pose alors la question de remplissage du wiki, comment va-t-il être suivi, édité, corrigé, amélioré ?
L’étude menée par Majchrzak, Wagner & Yates <ref name="fourth">, Corporate Wiki Users: Results of a Survey, Ann Majchrzak, Christian Wagner, Dave Yates</ref> démontre les résultats suivants :
*un wiki est complété lorsque la contribution permet :
**de simplifier son travail
**d’accroître sa réputation au sein du groupe
**d’améliorer les processus utilisés dans l’entreprise
*d’autres facteurs facilitent l’édition d’un wiki, parmi lesquels :
**la confiance dans les autres collaborateurs
**la crédibilité des informations apportées par ces derniers
**l’interconnexion des groupes de travail
D’autre part, certaines entreprises, comme Ernst & Young ont choisi d’inclure la participation au wiki comme un critère d’évaluation annuelle, cela peut permettre un développement rapide du wiki, si toutefois les collaborateurs sont formés à l’utilisation de l’outil wiki.
==Méthodes et processus pour un développement durable==
Une fois que le wiki est créé, la mise en place d’une politique de gestion du wiki peut permettre un développement contrôlé et durable de l’outil. Il faut en effet éviter que chaque information se retrouve à plusieurs endroits à la fois, ce phénomène de redondance pouvant devenir vite envahissant lorsque des utilisateurs créent des articles avec des titres légèrement différents (majuscules, orthographe….). De plus, le but premier d’un wiki, permis par sa structure, est l’amélioration continue d’articles, il faut donc instaurer des mécanismes qui permettront, automatiquement la mise à jour des articles par les personnes les plus compétentes dans les domaines ad-hoc.
Des solutions sont actuellement proposées comme : établir un « gardien du wiki » <ref name="fifth">, V. Klabbers, N. Kruiderink, Users and tools: the art of matchmaking. Challenges in choosing appropriate online collaboration tools for development professionals and practitioners, Knowledge Management for Development Journal 3 (1) (2007) 5–25</ref> ce dernier étant chargé de veiller à ce que le wiki ne souffre pas de redondances ou que les utilisateurs y contribuent de manière cohérente en y ajoutant des informations de qualité, cependant les travaux de Lykourentzou et al. <ref name="sixth">,CorpWiki: A self-regulating wiki to promote corporate collective intelligence through expert peer matching, Ioanna Lykourentzou, Katerina Papadaki, Dimitrios J. Vergados, Despina Polemi, Vassili Loumos.</ref> nous semblent intéressants dans la mesure où ils proposent une automatisation de la gestion du wiki, permettant un développement durable de l’outil, on détaille ci-après les grands principes :
*Chaque personne possède une fiche renseignant l’ensemble des domaines sur lesquels elle travaille.
*Il existe un seuil à partir duquel un article est jugé d’une qualité suffisante.
*Chaque personne peut, à la fois mettre à jour ou évaluer le contenu d’un article.
Lorsqu’un article nouveau apparaît, ou qu’une modification est apportée à l’un des articles existant, ce (cette) dernier(ère) entre dans le processus de relecture. Un groupe d’utilisateurs experts est alors averti et chacun peut, s’il l’accepte relire l’article. Après un certain nombre de relectures, chaque utilisateur ayant contribué voit sa note d’expertise augmentée.
Si l’article n’atteint pas le niveau de qualité requis, l’algorithme de recherche d’expert permet de déterminer une personne ayant des connaissances sur le domaine de l’article, cette dernière doit alors contribuer à l’article dans le but de corriger les erreurs ou imprécisions. Une fois que l’amélioration a été apportée, l’article retourne dans le circuit de relecture.
Dès lors que l’article a atteint une qualité suffisante, son état passe à « stable » tandis que les articles en cours de révisions sont au stade : « version de travail », lorsqu’un article est stable, les contributeurs sont cités afin d’encourager les autres utilisateurs à participer à l’amélioration continue.
==Conclusion ==
Le système wiki n’a pas vocation à résoudre l’ensemble des problèmes posés en entreprise. Il propose cependant une offre intéressante qu’il convient d’exploiter correctement.
Il faut pour cela : choisir le bon système wiki en adéquation avec ses objectifs, adapter la structure du wiki au monde de l’entreprise ; permettre, grâce à une construction préalable, son remplissage par le plus grand nombre, en utilisant la motivation ou d’autres moyens tels que l’évaluation professionnelle. Enfin, la vie sur le long terme du système doit être envisagée en s’assurant du maintien de la qualité des articles que ce soit en attribuant des ressources à l’ « entretien » du wiki ou bien en établissant un algorithme de contrôle.
==Références==
<references/>
[[Catégorie:Informatique]]
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Ict@innovation: Free your IT Business in Africa/3-3
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2022-08-14T21:08:51Z
JackPotte
5426
Accord
wikitext
text/x-wiki
==Les outils de Plaidoyer en ligne ==
{| style="border-spacing:0;"
| style="background-color:#ffffff;border-top:1pt solid #000000;border-bottom:1pt solid #000000;border-left:1pt solid #000000;border-right:1pt solid #000000;padding:0.097cm;"| [[Image:Ict-innovation-FBT-fr-Fig-1-1.png|50px]]
| style="background-color:#e6e6e6;border-top:1pt solid #000000;border-bottom:1pt solid #000000;border-left:1pt solid #000000;border-right:1pt solid #000000;padding:0.097cm;"| '''Durée'''
45minutes
'''Démarche pédagogique'''
Pour des raisons pédagogiques, il est recommandé aux formateurs d’utiliser principalement une approche participative (avec discussions et travaux de groupes) en plus des présentations et des exercices.
|}
== Introduction ==
Maintenant plus que jamais, les gens se rassemblent – dans des coalitions ou organisations – pour exploiter la puissance de technologie pour le changement de politique. Cette nouvelle approche au plaidoyer basée sur Internet – le plaidoyer électronique (e-plaidoyer) – est un processus multiforme qui utilise une gamme d’outils technologiques, adaptée à des objectifs de campagnes spécifiques. Plus convenablement, “'''''Your Guide to the E-Advocacy Revolution'''''”, publié par le projet PolicyLink<ref name="ftn7">http:// [http://www.policylink.org/Projects/eAdvocacy/documents/final_report.pdf www.policylink.org/Projects/eAdvocacy/documents/final_report.pdf] </ref> ([http://www.policylink.org/ http://www.policylink.org]) cite des exemples d’organisations qui se sont servis de plaidoyer électronique (de l'anglais ''e-advocacy'') pour atteindre des communautés “difficiles à atteindre”; organiser la mobilisation de masse ; renforcer leurs tactiques hors ligne (telles que le dépôt, le ralliement, et les marches de protestation). Ils utilisent également le e-plaidoyer pour atteindre les médias, se connecter à plus de partisans pour des dons en ligne. Ils ciblent aussi les décideurs, rapidement et avec force, pour passer ou rejeter un projet de législation.
En plus des études de cas, ce rapport est plein de conseils technologiques en vue de créer un site Web de sensibilisation, formater les courriers électroniques et les lettres d'informations pour une efficacité maximale, et se connecter à des auditoires et permettre l’action partisane. Il examine également les obstacles et les opportunités pour les organisations qui souhaitent intégrer la technologie dans leurs stratégies de communication, et une liste détaillée de fournisseurs de technologie.
{| style="border-spacing:0;"
| style="background-color:#ffffff;border-top:1pt solid #000000;border-bottom:1pt solid #000000;border-left:1pt solid #000000;border-right:1pt solid #000000;padding:0.097cm;"| [[Image:Ict-innovation-FBT-fr-Fig-1-1_2.png|50px]]
| style="background-color:#e6e6e6;border-top:1pt solid #000000;border-bottom:1pt solid #000000;border-left:1pt solid #000000;border-right:1pt solid #000000;padding:0.097cm;"| '''Définition'''
'''E-plaidoyer : '''C'est une force révolutionnaire permettant aux défenseurs d’accroître la pression pour un changement politique.
Et cela se passe en un clic à la fois.
|}
==Les outils technologiques ==
Un ensemble d’outils technologiques est au cœur de campagnes d’e-plaidoyer réussies. Il s’agit notamment de bases de données pour stocker les informations de contact et des données sur les publics et les partisans; des sites Web et les systèmes de gestion de contenus pour présenter les informations et les mettre à jour sur une base régulière ; les outils de messagerie pour des communications destinées au public en ligne ; et une variété d’outils technologiques supplémentaires qui facilitent leurs diverses façons d’amener les partisans à mettre la pression sur les décideurs.
Nous voulons vous aider à récupérer rapidement quelques conseils utiles, en quelques clics seulement. La troisième section décrit les outils technologiques qu’on peut utiliser pour le e-plaidoyer, des Outils Technologiques: Ce qu’ils sont, ce qu’ils font, où se les procurer, pour vous aider à démarrer dans la révolution e-plaidoyer : :
* '''Le Site Web: '''Fournit des suggestions pour des sections de contenu sur un site Web de plaidoyer et les outils pour créer une présence en ligne efficace.
* '''Email: '''Donne des indications pour contacter les publics à travers des bulletins électroniques et les alertes pour action et la rédaction de messages électroniques.
* '''Création de contenu pour un site Web: '''Décrit les blogues, vidéo en ligne et animation FlashMD et baladodiffusion (podcasting) .
* '''Outils pour Connecter aux Publics et Permettre Action Partisane: ''' Enumère en détails les nombreux outils technologiques qui sont utilisés pour informer les partisans et mobiliser l’action.
* '''Outils Technologiques et les Prestataires de Services Stratégiques:''' Décrit les divers fournisseurs d’outils technologiques et services et met en exergue certaines de leurs principales différences.
==Développement de coalition en réseautage ==
{| style="border-spacing:0;"
| style="background-color:#ffffff;border-top:1pt solid #000000;border-bottom:1pt solid #000000;border-left:1pt solid #000000;border-right:1pt solid #000000;padding:0.097cm;"| [[Image:Ict-innovation-FBT-fr-Fig-1-1_2.png|50px]]
| style="background-color:#e6e6e6;border-top:1pt solid #000000;border-bottom:1pt solid #000000;border-left:1pt solid #000000;border-right:1pt solid #000000;padding:0.097cm;"| '''Définition'''
Le réseautage est l’art d’établir et d’utiliser des contacts.
|}
Le but du réseautage est de créer un groupe de gens et de collecter des informations qui peuvent directement accroître la qualité de votre produit ou service, réduire l’attrition des clients, et, plus important, réduire votre concurrent à se demander comment vous avez gagné un marché dont il n’avait jamais perçu l’existence.
Beaucoup de propriétaires de petites entreprises ne veulent pas travailler en réseau parce qu’ils pensent qu’il s’agit de glisser votre carte de visite dans la main de quelqu’un et vous vanter à propos de ce que vous faites. En fait, le réseautage est, à vrai dire, faire connaissance avec des gens que vous pouvez aider et qui peuvent vous aider. Le premier instinct naturel que tout entrepreneur doit développer est comment établir et maintenir de bons contacts d’affaires au niveau national et international.
La boîte à outils des PME pour l'Afrique de l'Ouest [http://westafrica.smetoolkit.org/westafrica/fr/content/fr/894/Comment-faire-partie-d-un-réseau-de-manière-efficace http://westafrica.smetoolkit.org/westafrica/fr/content/fr/894/Comment-faire-partie-d-un-réseau-de-manière-efficace] a fait un rapport sur le travail de Steven M. Krauser, Président de Network Associates, Hicksville, N.Y., qui affirme que la plupart des entrepreneurs ne savent pas utiliser le réseautage comme un support commercial efficace.
''"Si votre réseautage aboutit à une pile de cartes de visite entreposées dans le tiroir de votre bureau en haut à droite et n’entraîne pas une augmentation de projets supplémentaires, il est peut être temps que vous réévaluiez vos méthodes", note-t-il.''
Selon Krauser, les propriétaires de petites entreprises, dans leurs démarches pour connaître d’autres personnes, doivent être animés de deux objectifs: arriver à connaître autant de gens que possible, et faire en sorte qu’ils soient eux-mêmes connus réciproquement. Il a par la suite recommandé les quatre étapes suivantes pour faire fonctionner votre réseautage:
===Donner et obtenir des informations ===
Le réseautage est une rue à deux voies. Lorsque vous rencontrez quelqu’un, vous voulez lui poser des questions sur ces activités et lui parler aussi des vôtres. Commencez avec les choses essentielles – nom, la société, l’affiliation, position, type d’affaires, etc. Ensuite vous voulez savoir si vous pouvez tirer des bénéfices l’un de l’autre. Essayez d’aborder les thèmes suivants:
# Quel est l’activité principale de votre société?
# Quels types de clients servez-vous?
# Qui prend la décision d’achat au sein de vos entreprises pour chacun de vos services et/ou produits?
# Qu’est-ce qui vous distingue de vos concurrents ?
===Evaluez la valeur du contact ===
Vous ne pouvez pas travailler en réseau avec tout le monde. Une fois que vous avez obtenu les informations préliminaires, vous devez décider si cela vaut la peine de rencontrer cette personne à nouveau et de nouer des relations avec lui. Pouvez-vous l’aider et peut-elle vous aider ? La réponse devrait être « oui » dans les deux cas.
Un autre critère est d’aller à la recherche de personnes qui s’intéressent vraiment à aider les autres à résoudre un problème, sans condition préalable. En d’autres termes, ne vous considérez pas comme un travailleur en réseau mais comme celui qui résout un problème. Recherchez les mêmes caractéristiques en quelqu’un que vous envisagez d’ajouter à votre réseau personnel.
===Formez une alliance stratégique ===
Un réseau n’est pas une collection de cartes de visite, mais de personnes. Prenez le temps de comprendre les activités des membres de votre réseau. Si vous avez prudemment sélectionné les membres, cela devrait être un plaisir. Assurez-vous de les informer complètement au sujet de ce que vous faites et de vos collaborateurs. Donnez-vous des mises à jour et des encouragements l’un l’autre. En effet, vous devenez vos propres agents commerciaux l’un l’autre.
Rappelez-vous que le but du réseautage n’est pas de vous accaparez des activités de votre contact; plutôt vous essayez de faire des affaires avec tout le monde que cette personne connaît.
Vous devez être également en mesure de vous tourner vers les membres de votre réseau pour des idées de management, des conseils, conduites voire des recommandations de fournisseur. Vous allez apprendre les uns des autres et contribuerez réciproquement à la croissance mutuelle, à la fois en termes de profit et de performance.
===Maintenance ===
Au fur et à mesure que votre base de contact s’agrandit, vous devez réévaluer les personnes dans votre cercle d’information. Pratiquez des compétences de gestion efficace de temps et établissez un ordre de priorité de vos contacts. Vous souhaiteriez entrer en contact le plus souvent avec ceux qui peuvent vous être plus utiles. Ils deviendront votre cercle intime.
Soyez prudent de ne jamais brûler les ponts; vous ne saurez jamais le moment où quelqu’un sera en mesure de vous aider, ou quand vous serez en mesure d’aider les autres. Si vous avez le sentiment que quelqu’un ne vous est pas actuellement utile, il faudra le consulter de temps à autre parce qu’à la longue il peut devenir important. En d’autres termes, soyez gentil avec tout le monde parce que vous ne saurez jamais ce qu’ils deviendront avec le temps.
==Évaluation ==
{| style="border-spacing:0;"
| style="background-color:#ffffff;border-top:1pt solid #000000;border-bottom:1pt solid #000000;border-left:1pt solid #000000;border-right:1pt solid #000000;padding:0.097cm;"| [[Image:Ict-innovation-FBT-fr-Fig-1-1_4.png|50px]]
| style="background-color:#e6e6e6;border-top:1pt solid #000000;border-bottom:1pt solid #000000;border-left:1pt solid #000000;border-right:1pt solid #000000;padding:0.097cm;"| * '''Devoir 1: '''Visitez les sites Web pour chacune des études de cas dans le Module 2 et faites des commentaires sur la manière dont ils ont présenté leurs sociétés en ligne.
* '''Devoir 2: '''Utilisez le tableau ci-dessous pour fournir une liste de contacts qui peuvent être utiles pour l’exploitation d’une entreprise basée sur les logiciels libres et open source dans votre pays.
{| style="border-spacing:0;"
| colspan="4" style="background-color:#ffffff;border:1pt solid #000000;padding:0.097cm;"| <div style="text-align: center;">'''Ma liste de contacts dans le libres'''</div>
|-
| colspan="4" style="background-color:#ffffff;border-top:none;border-bottom:1pt solid #000000;border-left:1pt solid #000000;border-right:1pt solid #000000;padding:0.097cm;"| Pays:............................. Région:........................................
|-
| style="background-color:#ffffff;border-top:none;border-bottom:1pt solid #000000;border-left:1pt solid #000000;border-right:none;padding:0.097cm;"| Liste de contacts de logiciels libres et open source Nom de l’organisation
| style="background-color:#ffffff;border-top:none;border-bottom:1pt solid #000000;border-left:1pt solid #000000;border-right:none;padding:0.097cm;"| Type/Fonction
| style="background-color:#ffffff;border-top:none;border-bottom:1pt solid #000000;border-left:1pt solid #000000;border-right:none;padding:0.097cm;"| Personne à contacter
| style="background-color:#ffffff;border-top:none;border-bottom:1pt solid #000000;border-left:1pt solid #000000;border-right:1pt solid #000000;padding:0.097cm;"| Commentaires
|-
| style="background-color:#ffffff;border-top:none;border-bottom:1pt solid #000000;border-left:1pt solid #000000;border-right:none;padding:0.097cm;"|
| style="background-color:#ffffff;border-top:none;border-bottom:1pt solid #000000;border-left:1pt solid #000000;border-right:none;padding:0.097cm;"|
| style="background-color:#ffffff;border-top:none;border-bottom:1pt solid #000000;border-left:1pt solid #000000;border-right:none;padding:0.097cm;"|
| style="background-color:#ffffff;border-top:none;border-bottom:1pt solid #000000;border-left:1pt solid #000000;border-right:1pt solid #000000;padding:0.097cm;"|
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|}
* '''Devoir 3: '''Listez (1) autant d’organisations basées sur les logiciels libres et open source que possible, y compris Linux User Groups (LUGs) et (2) de sociétés dans votre pays. Pour chaque catégorie, indiquez le site Web le cas échéant.
|}
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La politique monétaire/Les taux de change
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2022-08-14T12:57:43Z
Mellick.Lomami
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/* L'équilibre du marché des changes */
wikitext
text/x-wiki
La politique monétaire a un effet sur la quantité de monnaie et les taux d'intérêts, mais aussi sur les taux de change. Aussi, nous avons dédié un chapitre sur ceux-ci. Les taux de change ont de nombreux points communs avec l'inflation ou les taux d'intérêt. Le premier est d'être des variables dites nominales, qui dépendent du niveau général des prix. On peut en donner des valeurs dites réelles, qui suppriment l'effet de l'inflation ou des prix, et les taux de change ne font pas exception : on distingue le taux de change réelle du taux nominal. De plus, le taux de change et l'inflation sont tous deux influencés par des paramètres réels et par la politique monétaire et fiscale du gouvernement. Reste à voir ce que sont ces taux de change et d'où ils proviennent.
==Le taux de change : définitions de base==
Pour investir à l'étranger ou pour exporter/importer, tout agent devra échanger sa monnaie nationale contre de la monnaie étrangère : des euros s'échangent contre des yens, des dollars s’échangent contre des euros, etc. Mais pour que cet échange ait lieu, il faut obligatoirement un autre agent faisant l'échange strictement inverse : si j'échange 50 euros contre 100 yens, il faut un autre agent avec qui échanger, agent qui voudra échanger 100 yens contre 50 euros. Pour le dire autrement, l'échange de devises est un troc de monnaie, et non un achat ou une vente habituelle.
===Le taux de change nominal et réel===
Le '''taux de change nominal''' est le prix d'échange de deux monnaies. Il définit combien il faut donner de monnaie nationale pour obtenir une unité de monnaie étrangère. Par exemple, si je dois donner 50 euros pour obtenir 30 yens, le taux de change est de 50/30 = 1,6666... De manière générale, le taux de change d'une monnaie nationale envers une monnaie étrangère est égal au rapport entre la somme de monnaie nationale <math>S_n</math> qu'il faut dépenser pour obtenir <math>S_e</math> unités de monnaies étrangères.
: <math>e = \frac{S_n}{S_e}</math>
À toute variable nominale, il existe une variable réelle équivalente. Le taux de change ne fait pas exception. Le '''taux de change réel''', noté <math>q</math>, est la quantité de biens nationaux que l'on peut échanger contre des biens étrangers. En clair, une quantité <math>Q_n</math> de biens nationaux s’échange contre la quantité <math>q \times Q_e</math> de biens étrangers. Ce qui donne :
: <math>q = \frac{Q_n}{Q_e}</math>
On peut calculer ce taux de change réel en partant de la définition du taux de change nominal précédente. Il faut juste se souvenir que chaque somme d'argent est équivalente à une certaine quantité de biens multipliée par leur prix, ce qui donne :
: <math>e = \frac{S_n}{S_e} = \frac{Q_n \times P_n}{Q_e \times P_e} = q \times \frac{P_n}{P_e}</math>
Le taux de change réel <math>q</math> vaut donc, par définition :
: <math>q = e \times \frac{P_e}{P_n}</math>, avec <math>q</math> le taux de change réel, <math>e</math> le taux de change nominal, <math>P_n</math> le niveau général des prix nationaux et <math>P_e</math> le niveau moyen des prix étrangers.
===La dépréciation des taux de change nominaux et réels===
Le taux de change peut varier au cours du temps, que ce soit à la hausse ou à la baisse. Une baisse du taux de change porte le nom de '''dépréciation''', alors qu'une hausse s'appelle une '''appréciation'''. Quelques calculs algébriques nous permettent de calculer les variations du taux de change, à savoir la dépréciation ou l'appréciation de la monnaie. Ces deux valeurs indiquent si le taux de change a augmenté ou diminué de 5%, de 2%, de 15%, etc. Cette variation en pourcentage est au taux de change ce que l'inflation est au niveau des prix. Ce taux de dépréciation de la monnaie nationale est égal, par définition, à :
: <math>d = \frac{\Delta e}{e}</math>, avec e le taux de change.
Une dépréciation se traduit par une hausse des prix des biens importés : les biens et services deviennent alors plus cher dans la monnaie nationale. De plus, elle rend moins chères les exportations dans la monnaie étrangère, ce qui rend les biens exportés plus compétitifs à l'étranger par rapport aux biens domestiques. À contrario, une appréciation a les effets inverses : baisse des prix importés, mais exportations plus chères.
À partir de l'équation précédente, on peut calculer comment varie le taux de change réel en fonction d'une variation du taux de change nominal. En clair, on peut calculer la dépréciation du taux de change réel à partir de celle du taux de change nominal. Pour cela, partons de la définition du taux de change réel :
: <math>q = e \times \frac{P_e}{P_n}</math>
Prenons la variation/dérivée :
: <math>\Delta q = \Delta \left( e \times \frac{P_e}{P_n} \right)</math>
On applique la formule <math>\Delta(A \times B) = \Delta A \cdot B + A \cdot \Delta B</math> :
: <math>\Delta q = \Delta e \cdot \frac{P_e}{P_n} + e \cdot \Delta \left( \frac{P_e}{P_n} \right)</math>
Divisons par q, ce qui revient à multiplier par <math>\frac{1}{e}\frac{P_n}{P_e}</math> :
: <math>\frac{\Delta q}{q} = \frac{1}{e}\frac{P_n}{P_e} \left[ \Delta e \cdot \frac{P_e}{P_n} + e \cdot \Delta \left( \frac{P_e}{P_n} \right) \right]</math>
Développons et simplifions :
: <math>\frac{\Delta q}{q} = \frac{\Delta e}{e} + \frac{P_n}{P_e} \cdot \Delta \left( \frac{P_e}{P_n} \right)</math>
La variation/dérivée d'un quotient se calcule avec la formule <math>\Delta \left( \frac{A}{B} \right) = \frac{\Delta A}{B} - \frac{A}{B}\frac{\Delta B}{B}</math>. Dans le cas présent, cela donne :
: <math>\frac{\Delta q}{q} = \frac{\Delta e}{e} + \frac{P_n}{P_e} \cdot \left( \frac{\Delta P_e}{P_n} - \frac{P_e}{P_n}\frac{\Delta P_n}{P_n} \right)</math>
En simplifiant, on trouve :
: <math>\frac{\Delta q}{q} = \frac{\Delta e}{e} + \frac{\Delta P_e}{P_e} - \frac{\Delta P_n}{P_n}</math>
Dans le terme de droite, le premier terme est la dépréciation du taux de change nominal, le second est l'inflation du pays étranger, et le troisième est l'inflation du pays domestique. On a alors :
: <math>\frac{\Delta q}{q} = \frac{\Delta e}{e} + \pi_e - \pi_n</math>
On peut aussi reformuler cette équation comme suit :
: <math>\frac{\Delta e}{e} = \frac{\Delta q}{q} + (\pi_n - \pi_e)</math>
On voit que dans le cas général, la dépréciation des taux de change nominaux est la somme de la dépréciation du taux de change réel et du différentiel d'inflation entre les deux pays considérés. Reste alors à savoir comment l'inflation interagit avec les taux de change.
===Les régimes de change fixe et flottant===
L'équation précédente nous donne une égalité, mais elle ne dit pas dans quel sens les variables interagissent. Le fait est que cela dépend de comment le gouvernement gère le taux de change. Il peut le laisser flotter, c'est à dire varier suivant les vicissitudes des marchés, ou le fixer, c'est à dire agir afin de le maintenir constant. De nos jours, la plupart des pays n'interviennent pas sur le marché des changes, ce qui fait qu'ils laissent les taux de change varier suivant les conditions de marché. On parle alors de '''politique de change flottant'''. Mais d'autres pays font intervenir le gouvernement et/ou la banque centrale pour contrôler les taux de change. Cela arrive dans beaucoup de pays émergents, qui dépendent beaucoup des importations. Dans ces pays, maintenir l'inflation sous contrôle demande de contrôler les prix des biens importés, et donc le taux de change. La banque centrale a alors pour objectif de maintenir les taux de change fixes, à une valeur qui maintient le prix des biens importés sous contrôle. On dit alors que la politique de taux de change est une '''politique de change fixe'''.
Fixer le taux de change nominal est possible si le gouvernement maintient son taux de change fixe par divers moyens légaux et macroéconomiques. Dans ce cas, l'équation précédente nous dit que la dépréciation du taux de change réel est égal au différentiel d'inflation entre les deux pays. Maintenir un taux de change réel fixe demande donc d'avoir la même inflation que l'autre pays considéré. Une conséquence de cela est que si deux pays s'accordent à maintenir leurs taux de change nominaux fixes, alors il faut de préférence que l'inflation soit identique dans les deux pays pour éviter une divergence exponentielle des taux de change réel. Mais ce cas est quelque peu problématique et assez difficile à mettre en place.
Mais si le gouvernement laisse flotter le taux de change nominal, alors les taux de change nominaux sont influencés par l'inflation. Sur le long-terme, le taux de change réel est relativement stable, ce qui fait que taux de change et différentiel d'inflation covarient : toute variation du différentiel d'inflation entraîne une variation identique des taux de change nominaux. À plus court terme, les variations des taux de change nominaux ne sont cependant pas identiques à l'inflation. Le taux de change réel peut alors varier, dans une certaine mesure, et avoir un effet sur l'économie réelle.
==La détermination des taux de change==
Qui dit échange dit marché. Ici, il s'agit de marchés où les agents économiques échangent des devises, d'où leur noms de '''marchés de devises'''. Sur ce marché, des personnes vendent de la monnaie et d'autres veulent en acheter : des agents vont vouloir échanger de la monnaie nationale contre une monnaie étrangère (offre de monnaie nationale), tandis que d'autres voudront faire la conversion inverse (demande de monnaie nationale). Ces marchés permettent ainsi un troc entre monnaies. Dit autrement, une offre de devises rencontre une demande. À l'équilibre, la demande et l'offre sont égales, ce qui fait que la rencontre entre cette offre et cette demande est à l'origine d'un prix : le taux de change nominal.
===L'équilibre du marché des changes===
La demande du marché des changes est la quantité de devises que les agents souhaitent échanger contre de la monnaie domestique, l'offre étant l'opération inverse. On peut s'en rendre compte facilement : plus le taux de change est fort, plus la conversion d'une unité de devises rapportera de monnaie nationale. L'opération de conversion de devises en monnaie nationale est donc favorable, contrairement à l'autre opération. On a donc un flux entrant d'un côté et un flux sortant de l'autre. L'offre et la demande de devises/monnaie dépendent des flux de capitaux, mais aussi des importations et exportations, ainsi que des interventions des banques centrales sur le marché. Si on omet l'intervention des banques centrales, alors seules comptes les transferts de capitaux et les importations/exportations. Les
Un premier composant de la demande de monnaie nationale provient des exportations. : un exportateur est payé en monnaie étrangère, qu'il doit convertir en monnaie nationale. Par contre, les importateurs doivent transformer leur monnaie nationale en devises étrangères pour payer leurs vendeurs. Ce qui fait que les importations rentrent dans la composition de l'offre de devise nationale. À cela, il faut ajouter les flux de capitaux entrants et sortants, à savoir l'investissement étranger ou à l'étranger. Premièrement, des capitaux vont rentrer sur le territoire national, pour y être investis. Ceux-ci doivent être convertis d'une monnaie étrangère vers la monnaie nationale : ils font donc partie de la demande de monnaie. Les capitaux sortants, qui quittent le pays pour être investis à l'étranger, font partie de l'offre de monnaie nationale.
Si on fait le bilan l'offre sur le marché des change est donc la somme des exportations et du flux de capitaux entrant, les deux représentant l'argent qui rentre dans le pays. Par contre, la demande est la somme de l'argent qui sort du pays : paiement des importations, et flux sortants de capitaux.
À l'équilibre, offre et demande sont égaux sur ce marché, le taux de change évoluant de manière à ce que ce soit le cas. On obtient donc l'équation ci-dessous :
: <math>E + C_e = I + C_s</math>, avec E pour les exportations, I pour les importations, <math>C_s</math> et <math>C_e</math> pour les flux de capitaux sortant et entrant.
Il est possible de reformuler cette relation en faisant intervenir la différence entre exportations et importations, ainsi que la différence entre capitaux sortants et entrants.
: <math>E - I = C s - C_e</math>
Le premier terme est ce qu'on appelle les '''exportations nettes''', alors que le second est le '''flux de capitaux net sortant'''. En notant <math>N_e</math> les exportations nettes et <math>F_c</math> le flux de capitaux net sortant, on a :
: <math>N_e = F_c</math>
Cette équation est la vraie équation qui donne l'équilibre sur le marché des change. En effet, les exportations nettes correspondent à la quantité d'argent nette qui doit être convertie en devises. Les importations compensent en partie les exportations, le solde restant étant le seul à convertir. Même chose pour les flux de capitaux : les capitaux entrants compensent les sortants, seule la différence entre les deux devant effectivement être convertie. Cette équation dit que les conversions causées par les exportations nettes doit avoir une contrepartie inverse, pour respecter le fait que le marché des change n'est qu'un troc de monnaie. Cette compensation est, par nature, le fait des flux de capitaux nets.
===La manipulation des taux de change par les états ou la banque centrale===
Pour manipuler le taux de change, le gouvernement (par le biais de sa banque centrale) doit manipuler l'offre et/ou la demande sur le marché des changes, soit en achetant de la monnaie étrangère avec de la monnaie nationale, soit en vendant de la monnaie étrangère. Quand la banque centrale crée beaucoup d'argent, la monnaie nationale devient moins rare. Son offre va donc augmenter, ce qui fait que son prix extérieur (le taux de change) diminue.
À l'inverse, une politique restrictive réduit la quantité de monnaie, la rendant plus rare, ce qui fait grimper son prix : le taux s'apprécie.
Pour avoir des taux de change fixes, la banque centrale laisse flotter le taux de change dans un intervalle très précis, histoire de borner les évolutions du taux de change.
[[File:Mechanism of Fixed Exchange Rate System.png|centre|vignette|upright=2.0|Mechanism of Fixed Exchange Rate System]]
Quand le taux de change menace de dépasser la borne maximale, c'est signe qu'il y a un excès de demande de monnaie nationale par rapport à l'offre. Dit autrement, c'est signe que la quantité de monnaie nationale est trop forte. Pour éviter cela, la banque centrale doit acheter sa monnaie nationale, avec de la monnaie étrangère. Pour cela, toute banque centrale possède des réserves de devises étrangères qu'elle peut échanger à volonté sur les marchés des devises. Une autre solution est d'utiliser une politique monétaire restrictive.
[[File:Excess Demand for Dollars.png|centre|vignette|upright=2.0|Excess Demand for Dollars]]
Inversement, un taux de change trop bas signifie qu'il y a excès d'offre de monnaie étrangère, ou un manque de demande. Dit autrement, la monnaie nationale est trop rare, que la création monétaire est insuffisante. Pour éviter cela, la banque centrale doit vendre sa monnaie nationale, contre de la monnaie étrangère. Pour cela, la banque centrale a juste à créer de la monnaie nationale avec une politique monétaire accommodante.
[[File:Excess Supply of Dollars.png|centre|vignette|upright=2.0|Excess Supply of Dollars]]
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OpenRefine/Nettoyage des données
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2022-08-15T10:39:55Z
SAPA bdc
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/* premier modèle */
wikitext
text/x-wiki
<noinclude>{{OpenRefine}}</noinclude>
Une fois l'[[OpenRefine/Analyse|analyse des données]] effectuées, on peut se lancer dans le nettoyage de celles-ci.
Il existe au moins deux manières principales de nettoyer des données : travailler individuellement sur chacune de celles-ci ou de faire des modifications en masse. OpenRefine permet les deux mais évidemment son principal avantage réside dans les transformations de masse.
== Modifications individuelles ==
Chaque cellule du tableur affiché dans OpenRefine peut être modifiée individuellement. Cela est aussi possible sur les facettes elles-mêmes.
=== Ligne ===
Ajouter une ligne dans OpenRefine c'est possible.
#Choisir la colonne dans laquelle se trouve l'information à répartir sur deux lignes;
#Puis "Éditer les cellules"->"Diviser les cellules multivariées"
#Définir le type de séparateur qui opérera la séparation.
== Journal des actions ==
OpenRefine offre dans la zone de gauche de l'interface de traitement des données un journal des actions et transformations opérées. Cela permet de revenir en tout temps en arrière, y compris jusqu'à la première action.
Ce journal des actions peut aussi être exporté (via "Extraire") afin de pouvoir être rejoué (via "Appliquer") tel quel sur un nouveau ensemble de données. Cette fonctionnalité est très pratique si on travaille sur plusieurs fichiers similaires ou sur plusieurs versions d'un même fichier (par exemple fichier mis à jour régulièrement).
== Modifications en masse==
{{...}}
=== Groupe ===
À partir d'une liste de termes obtenus par la demande d'une facette, ou simplement en choisissant Éditer les cellules->Grouper et éditer, OpenRefine offre une proportion de regroupement des valeurs par similitude. À partir de cette visualisation, il est possible de procéder à des fusions de termes sous une même valeur. Voir à ce sujet la [[OpenRefine/Introduction#Introduction_2011|vidéo n°1 d'introduction de 2011]].
== Chaînes de caractères ==
{{...}}
Il existe de nombreuses fonctions GREL pour manipuler les chaînes de caractères :
* pour les découper (<code>trim(c) strip(c) chomp(c1, c2) substring(c, 0, 10) split(c1, c2)</code>),
* pour changer la casse (<code>toLowercase(c) toUppercase(c) toTitlecase(c)</code>),
* pour calculer ou compter la chaîne (<code>length(c) contains(c1, c2)</code>),
* etc.
== Dates ==
{{...}}
===Typer une colonne en date===
Transformer le format d'une colonne en date (de type aaaa-mm-jjT00:00:00Z, soit jusqu'à l'heure !) permet d'utiliser la facette chronologique, et donc la jauge temporelle.
Pour ce faire : Clic sur la colonne -> Éditer les cellules -> Transformations courantes -> En date.
Un conseil : dupliquer la colonne date pour faire la manipulation sur un double...
Source : le blog de Maïwenn Bourdic<ref>{{Lien web|langue = fr |auteur = Maïwenn Bourdic |titre = Typer une colonne en date|url= https://www.patrimoine-et-numerique.fr/tutoriels/52-36-openrefine-excel-aux-hormones-pour-nettoyage-de-donnees#colonne-date |site = https://www.patrimoine-et-numerique.fr |date = 12 avril 2017 |consulté le = 6 décembre 2019}}.</ref>.
===Changer le type de date ===
Clic sur la colonne -> Éditer les cellules -> Transformer -> la commande GREL :
<code>value.toDate('yyyy-MM-dd','MMM-yy').toString('dd-MM-yyyy')</code>
Source : le blog de Maïwenn Bourdic<ref name="date">{{Lien web|langue = fr |auteur = Maïwenn Bourdic |titre = Changer le type de date|url= https://www.patrimoine-et-numerique.fr/tutoriels/52-36-openrefine-excel-aux-hormones-pour-nettoyage-de-donnees#date |site = https://www.patrimoine-et-numerique.fr |date = 12 avril 2017 |consulté le = 7 décembre 2019}}.</ref>.
==GREL==
GREL est un acronyme qui signifie General Refine Expression Language.
Voir la [https://github.com/OpenRefine/OpenRefine/wiki/General-Refine-Expression-Language documentation officielle] et aussi le mémo de Mathieu Saby<ref name="Saby-GREL">{{Lien web
|langue = fr
|auteur = Mathieu Saby
|titre = Programmer dans Openrefine avec GREL
|site = https://fr.slideshare.net
|url = https://fr.slideshare.net/27point7/programmer-dans-openrefine-avec-grel
|date = 24 novembre 2019
|consulté le = 11 février 2020
}}.</ref>
=== La base ===
#Les formules GREL ne commence pas par un signe = contrairement à celles des tableurs habituels.
#La formule n'est pas stockée dans la cellule. C'est le résultat qui l'est.
#''value'' appelle la valeur de la colonne d'où est partie la requête.
#''cells['nom de la colonne']'' ou ''cells.nom_colonne'' permet d'appeler n'importe quel valeur sur une autre colonne.
#les transformations peuvent être enchaînées par un point.
#les transformations peuvent encapsulées par des parenthèses (seule possibilité pour les transformations conditionnelles).
Tiré en partie du mémo de Mathieu Saby<ref name="Saby-GREL"/>,
===Transformations primaires===
Comme le dit Mathieu Saby dans son mémo<ref name="Saby-GREL"/>, Les formules GREL permette de réaliser les opérations simples comme :
* concaténer des valeurs : "a"+"b"->ab
* calculer sur les nombres grâce aux opérateurs + - / *: 1+2->3
* comparer grâce aux opérateur : ==,!==,<,>,=>,<=
===Transformations directes===
Mathieu Saby distingue<ref name="Saby-GREL"/> les formules GREL de fonction et celles de contrôle, nous les avons distingué ici entre celles de transformations directes et celles de transformations conditionnelles, recoupant plus ou moins la même distinction.
==== premier modèle ====
Le premier modèle s'écrit fonction(paramètres)<ref name="Saby-GREL"/>.
*'''forEach'''(value.split("-"), v, v.toTitlecase()).join("-") pour appliquer une majuscule sur les initiales à un nom composé, par exemple : nadine-josette<ref>Merci à Ettore Rizza de nous avoir fourni l'expression.</ref>.
*'''value.substring(0,1)''' qui signifie reprendre la valeur depuis la première lettre (position 0) en enlevant celles depuis la seconde lettre (position 1). Si on indique pas de position de fin, l'ensemble des caractère restant seront coupés.
* '''value''' + " " + cells["nom de la colonne"].value<ref>{{Lien web
|langue = en
|auteur = Illionois University Library
|titre = Combining Cell Values
|url = https://guides.library.illinois.edu/openrefine/combining
|site = https://guides.library.illinois.edu/openrefine
|date = 05.02.2018
|consulté le = 28 janvier 2020
}}.</ref> permet de concaténer les valeurs de deux colonnes dans une troisième.
==== second modèle ====
Le second modèle s'écrit Paramètre1.fonction(Paramètre2)<ref name="Saby-GREL"/>.
*'''value.log'''()<ref name="video 1">Voir [[OpenRefine/Annexe_1#Video_1|video 1 de 2011]]</ref>.
* '''value.parseJson'''().responseData.language<ref name="video 3"/>.
*'''value.replace'''("quelque chose","par quelque chose d'autre")<ref name="video 1"/>>.
**'''value.replace'''(value,"par quelque chose d'autre") permet de créer une nouvelle colonne en fonction d'une existante avec une valeur nouvelle.
**<code>value.replace(/\n/, " | ")</code> remplace (via REGEX) les retours à la ligne par un pipe (à vérifier).
*'''value.substring'''(2) qui signifie reprendre tous les caractères moins ceux ayant les deux premières positions<ref name="video 2"/>.
* '''value.toDate'''('yyyy-MM-dd','MMM-yy').toString('dd-MM-yyyy') pour changer le type de date<ref name="date"/>.
===Transformations conditionnelles===
* '''if'''(cells["titre d'une autre colonne"].value, value + "un texte", value) qui nécessite que l'autre colonne dispose de valeur de requête vrai ou faux. Si c'est le cas alors on peut utiliser if (si) le valeur est vraie alors ajoute au texte existant un texte, sinon on laisse la valeur telle quelle<ref name="video 2"/>.
*'''if'''(isBlank(cells["colonne 1"].value), " - ", cells["colonne 1"].value) + " - " + if(isBlank(cells["colonne 2"].value), " - ", cells["colonne 2"].value) + " - " + if(isBlank(cells["colonne 3"].value), " - ", cells["colonne 3"].value) + " - " + if(isBlank(cells["colonne 4"].value), " - ", cells["colonne 4"].value) pour concatener le contenu de 4 colonnes dont certaines ne disposent pas de valeur<ref>{{Lien web|langue = fr |auteur = Maïwenn Bourdic |titre = Concatener|url= https://www.patrimoine-et-numerique.fr/tutoriels/52-36-openrefine-excel-aux-hormones-pour-nettoyage-de-donnees#concatener |date = 12 avril 2017 |consulté le = 28 janvier 2020}}.</ref>.
*"film de "+if(isBlank(cells["Réal1"].value), " ", cells["Réal1"].value) + if(isBlank(cells["Réal2"].value), "", ", "+cells["Réal2"].value) + if(isBlank(cells["Réal3"].value), "", ", "+cells["Réal3"].value)+ if(isBlank(cells["Réal4"].value), "", ", "+cells["Réal4"].value)+ if(isBlank(cells["Réal5"].value), "", ", "+cells["Réal5"].value)+ if(isBlank(cells["Réal6"].value), "", ", "+cells["Réal6"].value)+ if(isBlank(cells["Réal7"].value), "", ", "+cells["Réal7"].value)
*'''not'''(value.startsWith("quelque chose"))<ref name="video 2">Voir [[OpenRefine/Annexe_1#Video_2|video 2 de 2011]]</ref>.
* '''with'''(value.parseJson()[0],pair, pair.lat + ',' + pair.lon)<ref name="video 3">Voir [[OpenRefine/Annexe_1#Video_3|video 3 de 2011]]</ref>.
*''filter''
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*''forEachIndex''
*''forRange''
*''IsBlank''
*''IsNonBlank''
*''IsNull''
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*''IsError''
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==Références==
<references/>
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Les débats de Gérard de Suresnes/Le chaos, un art de vivre
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Le chaos, un art de vivre
Nous avons posé ce cadre, dans un ordre clair et ramassé, afin que le lecteur comprenne l'effusion de délires qui vont se produire dès 1997 dans le studio de FunRadio. D'autant qu’une grande partie de ces événements s'est produite avant 1996.
Puisqu'on parle d'un personnage, il faut essayer de le voir agir comme tel, sans toutefois virer à la déshumanisation, qui est le risque pris pendant toute cette histoire par la radio et les auditeurs, à l'origine de polémiques a posteriori. Au fil du temps, l'émission où Gérard est associée devient un véritable enchaînement de sketches, où Gérard exprime tout le potentiel du personnage qu'il est et Max toute la virtuosité de l'artiste radiophonique qu'il est.
Il serait fastidieux d'essayer de ré-aborder tous les débats les uns après les autres, dans cette partie, car leur contenu n'a rien de littéraire sous quelque forme que ce soit (et contrairement à ceux démarrant en 1998). nous avons donc fait le choix d'aborder, dans un paragraphe uni, tous les sketchs qui feront le succès des débats de Gérard. Puis, nous évoquerons les phases entre janvier et octobre 1997 qui ont bâti puis présenté l'émission la plus chaotique de l'histoire de la radio.
== Les sketchs de Gérard ==
En six mois radiophoniques, Gérard fera naître huit sketch qui feront le succès de toutes ses interventions. Après en avoir fait un tour d'horizon, nous les illustrerons par une émission qui les a pratiquement tous concentrés en quelques minutes.
=== Le sketch des habituels ===
Dans les six premiers mois des débats, Gérard reçoit, dans l'émission, des auditeurs qui l'insupportent. Il faut dire aussi qu'il a un objectif en faisant de la radio : échanger avec des filles. Très vite, les garçons l'agacent.
Il faut dire que dès le début, ce sont eux qui lui donnent la réplique et sont à l'initiative de tous les autres sketchs. Autant dire que Gérard les prend rapidement en grippe.
Dès le mois d'avril 1997, le sketch consiste donc à placer Gérard en situation d'autorité vis-à-vis des gens assurant le standard : je ne veux pas d'habituels (comprenons, pas de garçons habitués aux débats). En réponse, l'équipe l'informe qu'il n'y en a pas et Gérard pourchasse sans relâche le mensonge et la trahison dont il est sûr de faire l'objet. Puisqu'il a du mal à les identifier, il devient paranoïaque et croit les entendre à toute occasion.
Cette « pourchasse » des habituels, qui jalonnera l'émission tout au long de sa vie, se termine par le second sketch : le départ.
=== Le sketch du départ ===
Dans ce scénario, Max se trouve au centre. Lorsque Gérard reçoit des auditeurs qui font allusion à son passé amoureux, ses interventions dans d'autres radios ou des soirées auxquelles il participerait, sa réponse est toujours la même : démenti, hurlements, puis « si ça continue j'arrête. » Ce discours revient plusieurs fois par soir.
Max, alors « paniqué », le supplie de rester. Parfois, Gérard va plus loin en quittant le studio, mais il est toujours rattrapé et finit par revenir. Ce sketch dépassera le cadre des débats, Gérard le jouant aussi quand il est contrarié dans d'autres interventions (pour son anniversaire par exemple).
Il faut dire que le nombre d’occasions où Gérard voudra stopper est énorme. Toute invention sur la vie de Gérard ou révélation qu'il ne souhaite pas (sans d'ailleurs s'empêcher de la faire lui-même immédiatement) peut se conclure sur ce duo.
Ce sketch est le plus fréquent et ses déclinaisons dépendent des événements. Nous aurons l'occasion de les aborder rapidement, mais renverrons le lecteur à ces lignes pour le déroulé du scénario.
=== Le double-son ===
Timidement, l'équipe met en place un sketch qui prendra de plus en plus d'ampleur avec le temps. Il s'agit ici de jouer avec la technique de son pour déstabiliser Gérard, tout en ne comprenant pas qu'il le soit, voire en s'en offusquant.
Ce sketch commencera surtout une fois l'émission dans sa version « stabilisée ». à partir de ce moment, Gérard se plaindra souvent de s'entendre en double (le double-son), ou de ne plus s'entendre. Sa réaction est violente : jet du casque, cris, voire menaces de partir (sketch 2). en réponse, Max ou l'équipe nient, ce qui le rend encore plus hystérique.
Il faut s'en tenir là pour cette première partie, mais nous verrons que ce sketch fait partie des raffinements de la seconde partie au milieu même des débats.
=== Le sketch de la réputation ===
Les auditeurs mettent en place un sketch que soutiendra facilement l'équipe de Max. L'idée est ici de prétendre avoir entendu Gérard sur d'autres radios, l'avoir rencontré dans des contextes homosexuels, avoir entendu ses poèmes ou ses remix en discothèque. La réaction de Gérard est uniforme : il nie, insulte le colporteur de la rumeur, exige des « preuves réelles », expulse au standard. Selon le moment, Max l'appuie dans ces moments-là, où entretient la rumeur en doutant de la bonne foi de Gérard. Quand l'équipe colporte, transmet ou soutient des rumeurs, Gérard s'emporte encore plus loin et peut aller jusqu'à menacer du départ.
Le charme du sketch est que tout en niant en bloc, Gérard se justifie, très maladroitement, s'en agace, et cela donne rapidement des échanges bruyants, anarchiques et surréalistes, en ce qu'ils mettent aux prises des gens qui savent qu'on manipule du factice, mais dont l'un ne peut pas s'empêcher de le traiter comme une rumeur crédible nuisible à sa réputation.
Ce sketch connaîtra des variantes. Ainsi, à partir du moment où les données personnelles de Gérard ne seront plus sous son contrôle, pris dans sa naïveté et son besoin maladif d'être entouré, Gérard livre assez d'informations pour devenir victime d'usurpation d'identité. Malgré des débordements réels, qui interviendront plus tard, il ne s'agit pas d'autre chose que de la création artistique ? Ainsi, des documents sont construits où Gérard est mis en scène comme leur auteur ou leur signataire. Ces documents n'ont aucune exploitation autre que de lui être envoyés ou lus, ou racontés, pour l'obliger à se justifier et le paniquer, ce qui aura toujours un franc succès.
=== La sexualité de Gérard ===
À partir du début 1997, Max commence à proposer à Gérard de faire la fête avec son équipe, au fil des discothèques où il va exercer la fonction de DJ. Il sait bien, de par quelques échanges privés, la réalité de la vie de Gérard, que le public découvrira petit à petit. Ému, il décide de lui offrir l'accès à la Locomotive, discothèque parisienne située à Pigalle, où il officie en tant que DJ le vendredi soir. Gérard y fera exploser ses rencontres, précieuses après sa rupture avec Christine début 1997. En réalité, il rencontrera une centaine de personnes, mais il aura l'impression, entretenue par Max et les auditeurs, d'en côtoyer des millions.
Gérard est heureux à la Loco, il y développe une véritable vie sociale plus élaborée avec des gens. Il espère même faire des rencontres amoureuses, et il faut bien dire que certaines filles entament une aventure avec lui. Mais ces aventures se concluent vite, car la réalité rattrape Gérard et les filles le fuient, craignant ses abus dus à son alcoolisme et un mal-être constant du garçon.
Un soir, croisant quelqu'un au sortir des toilettes, se produit un échange étrange. Le résultat fut très rapide : le personnage Gérard, célèbre poète alcoolique, deviendra celui qui « se fait sodomiser dans les chiottes de la Loco ».
C'est suffisant pour créer une véritable « second life » à ce garçon. Autour de ses traits, Gérard verra apparaître des chansons parodiques, des magazines, des histoires, et toute une panoplie d'objets dédiés. Jusqu'ici, il était piraté pour ses poèmes, diffusés sous forme de parles d'instrumentales techno ; il est à présent invité à des soirées homosexuelles et de gigantesques partouzes où il donne des spectacles : poèmes, débats, sodomie. Le scoop du trimestre est la sortie, enregistrée sur CD et diffusable par la radio, d'une musique intitulée « les poèmes de Gégé », reprenant sur une musique rudimentaire quelques poèmes et surfant sur le prétendu succès de ces textes.
Ce fil directeur fera partie de la vie de Gérard pendant plusieurs années. Il l'entretient malgré lui par sa réaction. Très vite, on découvre qu'il ne sait pas le sens des mots « homosexuels », « travesti » et « hétérosexuel ». De plus, et sans raison, il affiche une haine viscérale contre les homosexuels et les « travelo ». Que les âmes sensibles se rassurent, cela n'avait ni origine, ni conséquences, ni finalité.
De nombreux sketch deviennent alors possibles sur ce fondement. Le premier consiste à raconter, en direct, une rencontre entre un auditeur et lui, l'auditeur étant le plus souvent homosexuel. La réaction est immédiate : il nie, insulte l'auditeur, expulse au standard, et quand l'équipe de la radio est hilare, la menace de partir et joue les autres sketch. Cela ne l'empêche pas de revenir à lui dès la séquence suivante, orchestrée par Max.
=== Le sketch de la vie ===
Comme on l'a vu, très vite mais en continu, le robinet des données personnelles de la vie de Gérard s'est ouvert. Cette situation, hors de contrôle, a toujours des conséquences potentiellement sérieuses. Gérard, au surplus, a une vie relativement misérable. Nous en avons déjà dessiné quelques traits, mais aurons l'occasion d'y revenir.
Ce qu'on sait déjà, c'est que, par exemple, il a eu des aventures chimériques avec des filles diverses (Aurore, Carole) et une histoire plus sérieuse avec Christine. Or, quand elles se terminent, le plus souvent mal comme on aura l'occasion de le découvrir, Gérard résout son mal-être en « n'en parlant plus. » Mais du coup, les auditeurs en font des sketchs réguliers, en l'interrogeant sur ces histoires, voire, comme il refuse de dire ce que tout le monde sait, en inventant des fictions autour d'elles.
Le simple fait d'y faire allusion plonge Gérard dans une violente colère. Elle peut dégénérer en sketch de départ ou d'ultimatum, en insultes et autres échanges virils et violents. L'équipe y participe assez largement, car cela fait partie de l'histoire de Gérard. La complexité du garçon rend impossible de savoir si les souvenirs étaient douloureux ou s'il surjouait un rôle. Une autre hypothèse, qu'on aura l'occasion de développer, est qu'il se comportait comme un enfant, refusant d'assumer ses erreurs et incapables de les éviter.
=== Le sketch des ultimatums ===
Dans ce contexte, les auditeurs les plus créatifs font exploser leur imagination. Connaissant de plus en plus d'informations personnelles sur Gérard, leur jeu consiste à les utiliser dans des brochures, courriers, affiches, et autres supports de communication. Ces instruments font partie intégralement du sketch 1.
En réalité, ce sketch prend une autre tournure, virant au harcèlement assez rapidement. Comme souvent quand on se livre en pâture à la place publique, les gens en usent et abusent, déchaînant une violence facile et grégaire. Cela se renforce par l'idée, que réussit à faire passer Max, que ces documents sont diffusés à l'échelle de tout le pays, voire au-delà.
Sans trop y croire, Gérard exige la fin de ces harcèlements. Pour y parvenir, il lance des ultimatums, dont le premier intervient le 29 mai 1997. « ça en fait trois en l'espace de huit jours. Vous avez un mois pour vous calmer. C'est-à-dire que vous avez tout le mois de juin et les vacances. Si au moins de septembre j'entends encore des conneries c'est plus la peine de compter sur moi. »
Ce jeu rend hilare l'équipe, et Max le mobilisera tout au long de la carrière de Gérard.
=== Une pièce de théâtre regroupant tous les sketchs ===
On pourrait prendre de nombreux moments où tous ces sketch ont été joués, mais notre préférence va toujours aux émissions primitives, car c'est souvent l'occasion de leur découverte et d'hilarités. Nous avons donc choisi de développer l'émission du 29 mai 1997. Ce soir-là, Gérard doit animer deux débats et, comme le veut la coutume, vient quelques instants avant pour se préparer et lire son courrier.
Ce soir-là, on y trouve par exemple :
« Entrée à 500 francs (75 euros) + bises de Gégé ; remix en solde au prix sans concurrence de 300 francs sur les K7, 110 francs, incroyable !
Pour la présence exceptionnelle de Gérard à rennes le 29 juin sur la commune de Belchiefer.
Organisée par la mairie, une grande fête. »
« Samedi 31 mai à Nantes au Milor<ref name="boite"/> : Gérard de Fun, lecture du poème inédit et en direct, strip-tease et soupe de langues ! Pour 50 francs »
Il faut d'emblée observer deux paramètres clés. D'abord, notons que ces premiers courriers sont lus par Max lui-même, hilare face à ce texte. Et pour cause : rien n'y est véritablement vraisemblable ! Tout y est fait pour que, même si quelqu'un venait à le lire sans connaître, il ne se méprenne pas sur la réalité de ce qui y est inscrit. Mais Gérard, lui, ne voit pas cette évidence, et plonge dans une peur et une rage absolue, où se mélange, peut-être, une fierté d'être mis sur un tel piédestal, aussi factice soit-il.
Gérard reçois des affiches :
« L'appel du 18 juin de Gérard »
Affiche rose, dans le style de celle du film « alerte à Malibu », on peut y lire :
« Le 18 juin, Gérard xx de Suresnes, sera aux Zénith de Pau à l'occasion de son nouveau tube : les poèmes de Gégé. Version intégrale du remix « je voudrais te dire je t'aime », et un tube inédit.
Pour seulement 250 francs, location FNAC Virgin Mégastore, Francebillets. Pour tout renseignement, contacter le fan-club de Gérard à Moncuq.
Avec funradio et le magazine Star Club. »
L'affiche porte le nom de Gérard, sans qu'il se doute d'où les gens l'ont su. Il ne sera pas encore diffusé à la radio. Sa réaction est, en soi, hors du commun : « Je suis à la radio le 17 pour mon anniversaire, donc autant dire que je n'ai aucune chance d'être à Pau le 18 ». Mais il se défend ensuite : « non je ne renverrai pas l'affiche signée de ma main à celle qui me l'a envoyée. »
L'équipe est hilare. Gérard menace e : « ça en fait trois en l'espace de huit jours. Vous avez un mois pour vous calmer. C'est-à-dire que vous avez tout le mois de juin et les vacances. Si au moins de septembre j'entends encore des conneries c'est plus la peine de compter sur moi. » Ce sera le premier ultimatum de Gérard, qui crée là un concept que Max mobilisera souvent autant qu'il sera possible. Bien sûr, Max surfe entre le rire et l'absurde : « donc, pendant juin, ils peuvent continuer en fait. » « No, s'exclame Gérard. Si au moins de juin ça continue… de t'manière y a pas grand-chose à dire, yen a ras-le-bol ».
Gérard ne comprend pas comment on peut faire circuler à son sujet des projets de soirées dont il n'est pas au courant et qui, selon lui, se feraient dans le dos de ses « directeurs » 'Max et la radio, quoiqu'il n'y travaille pas). Il leur jurera fidélité !
Tout en soutenant, Max le défie en tournant en dérision totale le courrier reçu :
« Encore des soirées, gémit Gérard en épluchant son courrier un peu plus tard avant son débat. Une du 3.
— Donc en somme, tu es pris le 28, le 29, le 30, tous les soirs.
— Ils iront se faire foutre, c'est du baratin, qu'ils ne comptent pas sur moi.
— Ça veut dire que si c'est de vraies soirées, ils vont pas se faire foutre, relève Max malicieusement
— Non même
— Ah tous alors ? Baratin ou pas ?
— Tous ! »
Gérard ne peut pas suivre, il est ballotté au fil de l'agilité de Max et complice inconscient d'un sketch.
L'équipe renforce : Florent reprend l'affiche et dit à Gérard : « ouais mais le tube inédit, tu sais forcément ce que c'est, t'es pas crédible. » « Ils ont ton nom de famille, tu leur a donné, ce n'est pas moi, ni nous ». Traité de menteur, Max n'en pointe pas moins les invraisemblances du courrier, comme l'alliance Nostalgie et Funradio. Mais cela ne permet pas à Gérard de sortir de son illusion.
Ce soir-là comme beaucoup d'autres, l'équipe va encore plus loin. Julie ouvre le bal :
« L'autre problème Gérard, c'est que à cause de toi, Florent va en justice.
— Moi j'ai rien fait pour le foutre dans la merde
— Si, tu es allé voir les flics
— Non
— J'ai reçu, intervint Florent, une plainte de la police signée de ta main »
Gérard hurle alors : qui a signé ? Et bien sûr, Florent ne peut pas lui montrer le document. « Aucune preuve à me fournir ! » Ce concept de preuve pèsera lourd dans la suite, et Gérard crie à l'imposture.
Julie entretient également la rumeur : elle a cru le reconnaître sur Europe 1, mais après vérification, cela s'avère faux. Donc, déduit Max, des imposteurs se font passer pour Gérard dans les radios ou discothèques pour se faire de l'argent. « Il est interdit, dit Max « solennellement », d'utiliser le nom de Max le star-system, de Funradio ou de Gérard. C'est des marques qui vont être déposées si vous continuez. »
Le sketch de l'alliance fonctionne à merveille. Max s'offusque ensuite, quand Gérard lui lit la lettre, s'emportant contre ces imposteurs. Pour autant, il invite Gérard à relire les fascicules, ce qui pourrait évidemment provoquer l'effet contraire à celui recherché de la dénonciation et de la discrétion pour ne pas leur faire de publicité.
Les avant-débats, sous cet angle, deviennent totalement débridés et fous. Max rit, soutient, défie, alterne tous les registres, le théâtre est lancé. « Des auditeurs se plaignent, dit-il, car les auditeurs vont à ces soirées, paient et tu n'y es pas. » C'est, prétend-il, dans son courrier personnel, à lui, Max.
Les démentis s'enchaînent et se ressemblent, dans des sketchs théâtraux où l'équipe joue un rôle clé. « Quand on joue au con avec Gérard, dit Max ce soir-là, c'est lui le meilleur ! » Et Gérard se sent soutenu.
Les auditeurs participent à ces moments :
« Je tenais à remercier Gérard, dit l'un d'eux, d'avoir adhéré à notre association et on voulait t'annoncer devant tout le monde que tu avais été élu, à la majorité président d'honneur de l'association Homo, Sex & Sun »
Gérard bondit. Cette association regroupe les homosexuels de France, Gérard y serait inscrit récemment et aurait envoyé une lettre avec un poème. Ce dernier dément avec emportement :
« Je vous ai jamais envoyé de courrier, de poèmes, je n'ai pas vos adresses. »
Florent doute : « tu écrivais à tes amis homosexuels non ? »
« Dans notre journal, distribué dans toute la France, on a fait une double page sur toi avec ton poème.
— L'été c'est le 21, t'es en plein bourgeon toi non ? Si tu commences à avoir les ragnagna à ton âge, c'est grave, mon petit. »
Le sketch se poursuit : « tu t'es porté volontaire pour encadrer un groupe de 40 homosexuels suisses sur quatre jours. » L'auditeur raconte des échanges qu'il aurait eus avec Gérard, qu'il nie violemment :
« Ton groupe de 40 homo, tu te le mets dans le cul ! T'iras à Leclerc chercher des couches hygiéniques et tu te les mettras pendant ces trois jours !
— J'ai peut-être fait une gaffe, « hésite » l'auditeur. J'aurais peut-être pas dû le dire devant tout le monde.
— Si t'as les chevilles qui enflent, ça me fait de belles jambes.
— En tout cas o voulait remercier Gérard de venir nous dire bonjour tous les lundis midi. »
Max rappelle l'ultimatum, Gérard réclame le magazine à la radio, qui serait distribué dans le métro. « Envoie l'original, pas un truc falsifié. »
« Bonne nuit à toi ! Tu dégages au standard ! Termine Gérard. »
Ce qui est sûr, c'est qu'associer Gérard à la communauté homosexuelle, ça fonctionne parfaitement pour le sketch. Sa réaction est viscérale, prévisible et systématique. Avant d'en apporter l'illustration suivante, il convient de préciser deux choses essentielles. D'abord, dans cette période, la société s'autorisait beaucoup plus de choses et d'écarts qu'aujourd'hui. Tout comme le diront plus tard les Inconnus, des sketchs ciblant des communautés étaient, entre 1970 et 2000, plus acceptables qu'aujourd'hui. Il suffit pour s'en convaincre de se remémorer les sorties de Coluche ou de Pierre Desproges sur les Juifs, les Noirs, les Arabes, qui faisaient rire la France entière sans que le moindre doute n'existe sur la totale ouverture d'esprit de ces comédiens. C'est donc pour cette raison qu'à cette époque, qui plus est après minuit, ce genre de sketch répété était admis de tous. La seconde chose essentielle est de se rappeler ce que Gérard avait montré à l'occasion du débat sur l'échangisme : une absolue incapacité intellectuelle, voire au-delà, à raisonner correctement. Dès lors, s'il peut paraître comme homophobe, il faut garder à l'esprit qu'il n'en a ni conscience, ni souhait, et s'inscrit plutôt dans une sorte de réaction pulsionnelle, renforcée par son « orgueil » d'être en public. Mais sa « responsabilité » dans la tenue de tels propos n'est pas à rechercher, tant il n'a pas conscience de ce qu'il fait, dit, génère, et tant la réalité est éloignée de lui. C'est ce qui le rend témoin d'une époque et qui le rendra victime d'une époque future.
Passablement agacé par les événements précédents, Gérard supporte mal les séquences qui suivent. D'abord, il rejette l'appel d'un auditeur prétendant avoir eu un rapport homosexuel avec lui. « Je suis monté à Paris, et à la terrasse d'un café, je vois un mec beau comme un camion. Je m'approche, et ça sentait fort le parfum. On boit un verre, on fait connaissance, et je découvre que c'est Gérard.
— Ca serait où ?
— Si je te dis le nom tout le monde va y aller.
— Tu ferais mieux de mettre ça dans ta poche avec ton mouchoir par-dessus. Je fréquente pas les terrasses de café.
— Il est pas sur les terrasses, intervient violemment Florent, il est dans les toilettes !
— Non plus, réplique Gérard, résigné.
— Comme disait Florent, reprend l'auditeur, après avoir fait connaissance il m'a emmené dans les toilettes et… voilà. »
Il décrit les détails, Gérard fulmine. Il ne peut s'empêcher de sourire, ce qui laisse à penser qu'au milieu de tout ce sketch, il se rend compte de ce qu'il se passe et y contribue volontairement. Car si le personnage est attaqué, si l'homme est bousculé par la réputation du personnage, Gérard doit à ce montage la popularité. Bien entendu, il est loin d'être une vedette connue de millions de gens, mais il connaît des dizaines de personnes, et cela représente déjà, pour lui, un événement de vie majeur.
« Par contre, dit l'auditeur à la fin, il faut te laver les dents parce qu'après, je sentais le pâté.
— Pti con ! Quand tu feras allusion à une autre personne, tu me le diras. Ton histoire, tu te la mets dans le .
— Tu te rends compte, intervient Max en riant, du nombre de choses que tu mets dans les fesses des gens toute la journée. »
Pas de quoi déstabiliser Gérard dans sa colère : « ça ne tient pas debout ». Mais Gérard se défend moins quand toute l'équipe lui rappelle les toilettes de la Loco, etc.
Toujours dans l'idée du atténuation-atisement, « et ne profitez pas de ces soirées bidons pour revenir sur ces remix », déclara Max. « J'ai des soucis avec la maison de disques qui m'a appelé hier pour savoir si quelque chose était prévu pour l'été. » Gérard et Max discutent, le premier s'en remettant au second sur le fait d'enregistrer ou pas un remix où Gérard chanterait. « C'est toi le chef. » en quelque sorte, Gérard lui confie sa carrière.
« Mais l'accord, je l'ai donné », annonça Florent, comprenant rapidement l'esprit. Désespoir de Max, rage de Gérard. Un instant de lucidité toutefois : « Il essaie de me mettre en pétard pour qu'on soit en dispute tous les deux » dit-il à Max. Il fait la sourde oreille aux annonces de disque, etc. « J'attends la preuve », dit Gérard.
=== Le sketch du micro ===
En octobre, un nouveau sketch sera développé régulièrement, dans le sillage de celui que Max invente dans sa radio libre. Il consiste à faire croire à Gérard qu'on ne l'entend plus. Il dure plus ou moins longtemps mais s'avère très efficace : les auditeurs lui font savoir qu'on ne l'entend plus, il hurle sur l'équipe technique et du standard, Max confirme l'information voire lui reproche son silence, poussant Gérard au sommet de la rage. Il finit alors par se retourner contre ses coéquipiers dans la plus grande folie.
L’apothéose de ce sketch aura lieu le 23 octobre 1997, lors du débat sur les films porno. À cette occasion, Max pousse le sketch loin : Gérard va presque jusqu'à l'insulter, Max se montre d'une grande sévérité quant à son absence au micro, poussant sa nervosité à la rupture, la voix de Gérard devenant abîmée. Au cours de ce sketch, il sera même proposé de retourner le micro, tournant Gérard au sommet du ridicule. La scène est à peine descriptible : une équipe sérieuse, tenant son micro à l'envers, un animateur hystérique, jetant casques, fils, micros, et Max, parlant dans les enceintes du studio, prétendant ne rien entendre. L'altercation avec Max est violente, mais parfaitement de l'ordre du sketch. Celui-ci phagocytera totalement le débat, qui du reste s'essoufflait, et durera près de 30 minutes.
== La construction d'un OVNI ==
Depuis Noël 1996 et après quelques bouts d'essai entre octobre et décembre, Max est persuadé que le concept est fait pour Gérard, après l'avoir reçu à Noël toute une nuit, Max prolongera le concept des débats et ils deviendront réguliers dès le début de l'année 1997. à cette période, Max alterne des moments de présence aux côtés de son auditeur et d'absence, le confiant alors à Julie et Florent.
Aborder un résumé de chaque débat, dans cette partie, n'aurait pas de sens. Le lecteur en a déjà saisi une partie substantielle via les sketchs présentés. Nous raconterons ainsi comment après une phase de découverte, Gérard s'est retrouvé au centre d'un chaos total alors qu'une période d'instabilité semblait traverser toute l'équipe. Enfin, la rentrée de la saison 1997-1998 a relancé un cycle, qui se termina par un véritable changement de paradigme.
=== L'apprentissage d'un « métier » ===
L'un des intérêts de mettre ce produit sous cette forme est qu'il évolue dans le temps, tant par ses participants que sa forme.
==== Une pléthore d'acteurs ====
Même si Gérard ne le comprend pas, il est peu probable d'avoir une audience de millions de personnes à plus de 2H du matin. Aussi, quand on trouve des auditeurs dans l'esprit de l'émission, à savoir sobres et maîtres d'eux mais assez relâchés pour perdre la notion de sens, on les garde.
Cette période est marquée par la recherche de tels profils, indispensables à l'existence même de l'émission. Les premiers « élus » sont Arnette, Luigi et David. Ce sont les participants de la première heure. Aucun équivalent féminin ne sera trouvé avant longtemps. Cette équipe sera complétée, à partir d'avril, par Tony. Puis, début juin, une nouvelle équipe se met en place, qui va ensuite alterner avec la précédente, voire s'y mélanger pendant l'été. Cette nouvelle équipe d'habituels représente une transition entre ce moment de construction et la fin de la saison, sachant qu'elle se découvre elle-même.
Gérard en est d'ailleurs contrarié. Ce que révèle les débats dès celui sur la séduction (9 janvier 1997), c'est que le but principal de l'animateur n'est pas tant de s'exprimer que de rencontrer des filles et de tenter sa chance. Les thèmes ne sont qu'un prétexte pour les amener à se dévoiler, sans que lui ne veuille le faire. Ce souhait permanent des filles sera un des moteurs majeurs du sketch sur les habituels.
Mais toute ambiguïté doit être ici levée sur un point clé : ces habituels sont des anonymes. Les plus fidèles d'entre eux raconteront souvent cette période, notamment dans quelles conditions ils sont arrivés et ont participé à l'émission. Tony, par exemple, racontera comment il avait installé un téléphone filaire (c'était la norme de l'époque) dans sa chambre en reliant la ligne téléphonique professionnelle de sa mère à celle-ci, pour participer, le soir, aux débats. Il expliquera toutefois comment il prenait au sérieux ce moment : enfermé, dans le noir, afin de concentrer au maximum son attention auditive pour réagir de la manière la plus spontanée mais appropriée aux événements. Il avait alors 16 ans. À cette époque, il était facile de passer à l'antenne, puisque l'équipe cherchait ses partenaires.
Partenaires certes, mais n'enlevant rien à son rôle clé. Pour ses premiers débats, perdu face à la situation, Gérard cherche le soutien de cette équipe, en demandant à Florent et Julie de répondre. Ceux-ci se placent sur le second degré et la vulgarité. Quant à Max, après avoir accompagné les choses, il quitte le studio dès fin janvier et le débat sur la virginité, laissant la place à Florent et Julie et ne revenant qu'en cas de perte de contrôle du personnage et à la fin des émissions.
==== Toujours plus loin ====
Gérard est invité à participer à l'émission, dans les studios, à partir de janvier 1997. Le scénario est assez classique : participation durant environ une heure à la radio libre, découverte du courrier reçu pour lui et deux débats. L'animateur reste constant dans son apparence : des t-shirts aux couleurs fantasques, parfois en double marcel, cheveux non lavés, porteur d'une odeur extrêmement puissante. Il ne se lave pas régulièrement et compense par du déodorant, s'ajoutant par litres à son odeur de transpiration. Tous les gens de la radio qui sont revenus sur cette époque racontent que l'odeur est un des éléments forts de ce garçon, mais Tony dira que cette odeur était mois le fait de son hygiène, quoique approximative, que de son application à nettoyer ses vêtements.
Toutefois, les modalités concrètes évoluent au fur et à mesure que les protagonistes font connaissance chaque semaine. À l'occasion de ses premiers débats (les couleurs, la virginité et le sexe), qui se dérouleront le 9 et 31 janvier 1997, Gérard se glisse dans la peau d'un animateur. L'habitude de l'antenne ne fait pas encore partie du personnage Gérard. Il est rapidement déstabilisé par les gens dans le studio et les perturbations, mais s'en amuse comme un enfant. Il ne gère pas le fil conducteur, n'hésitant pas lui-même à faire des digressions. Il hésite, se perd, demande un café, a du mal à se rassembler. Plus que l'habitude, Max parle d'une « bouteille de rouge ». Il est en effet probable que Gérard ait l'alcool gai mais soit très alcoolisé. Gérard prend ses marques, c'est-à-dire trouve ses expressions et sa posture à partir de ce qu'il a entendu à l'antenne par d'autres auditeurs, par Max, et conduit l'émission sur cette base. Très vite, un schéma général se dessine : une introduction (accueil des auditeurs et rappel des numéros pour joindre la radio), questions, et conclusion. Chez Gérard, la conclusion est un bilan de l'ambiance, jamais de synthèse du thème.
Dans le style, Gérard puise son inspiration directement de Max, mais sans le filtre du professionnalisme. Insultant, soupçonneux, même avec les filles dès qu'il est en désaccord avec elles, il oblige ses interlocuteurs à avoir un certain état d'esprit. Il n'hésite pas à décider qu'une auditrice est en fait un garçon et à la harceler sur ce registre, au risque de la vexer réellement. Mais ce n'est pas choquant, parce que Max a bâti l'émission sur ce registre. Par exemple, à la question « ça va ? » il répond toujours « je sais pas j'ai pas regardé ce matin » ou « qu'est-ce que ça peut te foutre, t'es médecin ? » Ces deux phrases, par mimétisme, ne quitteront d'ailleurs pas Gérard. En tout cas, l'irrespect et l'insolence étant une culture de l'émission, la réaction de Gérard à l'égard des auditrices ne dénote pas. Aux filles mécontentes, Julie les rassure et elles ne passent plus à l'antenne. L'équipe est en permanence à la recherche d'auditeurs capables s'inscrire dans l'esprit de l'émission. Il faut dire que la plupart des auditeurs ne sont pas ceux du débat mais des gens, récupérés de la radio libre, qui passent à l'antenne et à qui on propose de prolonger dans le débat.
Les auditeurs font également connaissance avec le personnage et la pièce (spontanée) qui se joue. Plus prompts à l'humour noir, les garçons commencent rapidement par jouer les sketchs classiques de Gérard, et par exploiter l'humour des questions de fond. Les filles, elles, après avoir été sérieuses jusqu'en avril, finissent à leur tour par prendre la mesure de l'esprit de l'émission et, à partir de fin mai, participent à la violence des émissions. Le 12 juin 1997, à l'occasion d'un débat chaotique sur la différence d'âge où aborder la première « question » relèvera du surréalisme, Gérard tente une seconde question (en effet, la première n'a que peu de réponse). Pour moi, l'âge ne compte pas », résume Gérard. « Mais pas un gros thon ! » plaisante-t-il avec Julie. « Avez-vous déjà eu des expériences avec des personnes plus âgées que vous ?
— Oui, dit Tony, ma copine a deux mois de plus que moi, j'ai 20 ans. Et je suis musulman polonais, c'est dur.
— Pour moi, c'est un écart plus gros, rétorque Gérard. »
La suite est toujours du même ton : « Je te verrais bien avec Jeanne Calment », digresse Tony parmi beaucoup d'autres plus insultantes pour Gérard. « Pour Gérard, l'amour est aveugle, sourd et muet », font partie des phrases mémorables de ce débat apocalyptique. Gérard en dégage une haine hurlante contre Tony et les garçons qui racontent la vie de son personnage « construit » par la voix populaire. Même Julie se confronte à lui : il veut une musique pour se calmer, Julie veut la conclusion d'un débat qui n'a jamais vraiment commencé. Gérard est au sommet de sa rage, Max intervient. D'un ton grave, il annonce que Gérard s'en va et part à sa poursuite dans les locaux de la radio. Gérard l'appelle à l'aide : « tu leur dis quelque chose ». Max le fait : « n'oubliez pas d'aller voter dimanche. » Après d'autres moments hors du temps, comme la diffusion d'un son où Germaine, qui l'avait contacté à l'occasion du débat sur la fidélité, lui enregistre un poème au milieu de sa ferme, à Montcuq-sur-Loire, Max conclut : « On fait une pause et on se retrouve pour le débat suivant. Et on change quelques auditeurs. On vous retrouve tout à l'heure… euh on va retrouver d'autres auditeurs pour le débat sur la sodomie. » Le son aura eu le mérite de calmer Gérard, qui à force d'être silencieux, s'apaise de lui-même. « Vous avez voulu jouer, tant pis pour vous », dit-il aux garçons. Comme ils repartent de plus belle, Gérard remonte vite en gamme, appelant de ses vœux « les preuves réelles » de ses passages. Max « modère » : « calme, parce que mon patron me dit que tu t'énerves trop ».
Cette violence, toutefois, n'intervient pas immédiatement. En janvier, bien qu'agacé par la vulgarité et l’obscénité des questions posées sur Minitel, Gérard ne s'énerve pas, sans doute trop intimidé par l'antenne. Puis, il le fera petit à petit mais manque d'agilité pour y parvenir entièrement. Dans une logique de provocation, Gérard lance, dans son débat sur la virginité (29 janvier 1997), « je vais porter plainte à la SPA car trop de singes sont en liberté », désignant son équipe. Un auditeur répond « ah ben alors ils vont t'enfermer vu que tu es en singe ». Réponse de Gérard : « toi, je t'emmerde ». Gérard gère difficilement ces échanges rapides et agiles.
Une fois installée, cette violence sera permanente et partie prenante du cahot. Lors du débat sur le mariage (6 juin 1997), parmi les absurdités : « Gérard, une rumeur sur Internet dit que tu vas te marier avec Arnette, c'est vrai ? » Bien qu'expulsant l'auditeur, Gérard accueillera, à son insu, Arnette quelques secondes plus tard, au moment de la question : « pensez-vous au mariage ». Cette fois, Gérard hurle, car les garçons l'interrompent et, pris dans son sillage, hurlent également. Gérard ordonne l'expulsion des garçons. Mais Philippe les renouvelle. Comme ce sont les mêmes, l'un d'eux décide de jouer le rôle du pollueur sonore, en hurlant en continu. Après en avoir plaisanté, le volume monte, Gérard hurle, le chaos reprend ses droits, malgré les pauses accordées par Julie. L'équipe teste également l'idée de déranger Gérard par des soucis techniques, scénario qui fonctionne assez bien mais reste sous contrôle. Max, de son côté, testera un rôle de régulateur auprès de Gérard et mesure toute son autorité auprès de lui. On notera toutefois qu'à la fin du débat, l'animateur n'aura posé que deux questions, pas conclu, et terminé dans des hurlements bestiaux couverts par des auditeurs déchaînés.
Une semaine plus tard, lors du débat sur la différence d'âge, Tonny dira ainsi « bienvenue dans la quatrième dimension, Gérard, c'est comme les hémorroïdes, même en grattant, ça ne part pas. » En pratique, Gérard n'arrive, dès le début et avant même la première question, pas à prendre le contrôle de son émission, à cause de son affection pour Françoise qui est elle-même incontrôlable, sous l'emprise de l'alcool au beau milieu d'une soirée festive chez elle.
Gérard, interrompu par Tony et David, interpelé par des questions, n'arrive pas à commencer. « J'ai mis deux heures à préparer ce débat », se plaint Tony, renforcé par la remarque de Gérard qui veut s'adresser aux filles en priorité. « Pensez-vous que la différence d'âge soit important ? » ouvre les hostilités, mais Gérard ne veut pas entendre Tony. « Vous la fermez » deviendra le titre du remix d'un auditeur inspiré. Gérard invente une nouvelle expression : « Quand je t'appellerai pot de chambre, tu sortiras de dessous le lit. »
« Tu es tellement énervé que tu as dû te faire sodomiser par ton tatoo », lit Julie sur Minitel. Le niveau d'agressivité a réellement augmenté d'un cran. Tony occupe alors les premières loges, faisant preuve de trésors d'ingéniosité. « Des rumeurs disent que t'es une fausse couche.
— Quand je trouverai chaussure à mon pied pour faire un gamin, mes poules auront des dents
— Tu m'enverras un chiot de la portée ?
— Non. »
Les digressions se multiplient et sont toutes sur le ton de l'attaque du personnage, voire de l'homme et son histoire, auquel répond la violence et la réparti absurde. Même face aux moments rationnels, Gérard ne parvient pas à comprendre.
Enfin, petit à petit, l'équipe teste ses sketchs. Dès janvier, le double-son. Timidement au début, le jeu devient récurrent ensuite et progressivement permanent. De même, celui de la réputation occupe une place prépondérante. En janvier, Florent l'informe que Philippe Bouvard a appelé pour qu'il participe aux Grosses têtes. Infidélité à Fun radio ? Impensable ! « C'est des conneries et j'aime pas ça », lâche Gérard, d'un ton plus ferme.
==== Le néant ====
Dès les premières questions du débat, on voit mal comment le sujet peut occuper du temps substantiel d'antenne radiophonique. Lors du débat sur les couleurs, on notera ainsi : « Pourquoi les femmes ne mettent pas de couleurs ? » S'en suit une discussion « passionnante » sur la lessive et son effet sur les couleurs. Dans le débat sur la séduction, Lors du débat sur la séduction, Gérard soumet trois questions immédiatement, qui semblent une occasion de se démasquer pour attirer des filles : « comment séduire un homme, comment séduire une femme et séduire pour de bon est-il vrai ou faux ? »
Gérard est, de toute manière, bien incapable de tenir un quelconque débat de fond. D'abord car il porte en lui une forme de pudeur paradoxale. Ensuite car son intelligence ne lui permet pas d'aborder un quelconque sujet, ce qui ne l'empêche pas de tous les aborder avec aplomb, ce qui fait d'ailleurs toute la force de ce personnage. Enfin car sans vraies valeurs stabilisées, il n'est jamais à l'abri d'un dérapage.
Tout en abordant le sujet de la sexualité régulièrement à cette époque, il n'est pas à l'aise avec ce sujet dont il ignore bien des choses. Dès lors, il se laisse très facilement déborder. Le 31 janvier (débat sur la virginité), Gérard se fait prendre de cours : « Gérard est-il puceau ? » Pudique, ce dernier ne veut pas dévoiler quoique ce soit le concernant. Il répond par sa question : « la virginité, pourquoi ». « Pourquoi attendre pour avoir une relation ? » Cela ne l'empêchera pas, à force d'insister, de révéler des éléments de sa vie privée, tellement incroyables que personne ne veut les croire : premier baiser à 11 ans, premier rapport à 12, dans un bois. Cette réponse, qui est vraisemblable puisqu'il aura l'occasion de la répéter moultes fois, doit tenir compte cependant du fait qu'il ne différencie pas facilement les moments de l'amour, n'ayant pas idée des bases mêmes du discours sexuel (positions, fantasmes, etc). Son imagination et sa connaissance du sujet sont très pauvres, comme le révéleront nombre de ses futurs passages à l'antenne. Tant et si bien que cette réponse n'est pas crédible aux yeux des autres. De la même manière, il affiche une austérité sexuelle absolue tout au long de ses débats, qui ne semblera crédible à personne. Pourtant, rien ne prouve qu'elle était une simple pudeur, tant le personnage était loin de pouvoir découvrir ces réalités.
Il est remarquable que chaque thème lancé par Gérard n'appelle pas de réponse construite. Il peut y trouver une occasion d'exprimer son opinion, mais ne sait pas la construire. À l'occasion du débat sur la virginité, il n'arrive pas à comprendre, par exemple, que l'éducation et la culture influencent quelqu'un, par-delà de l'autorité parentale. Ces sujets lui sont totalement étrangers. Pour lui, chacun peut librement décider de sa première fois, il ne peut pas saisir ceux qui se retiennent par tradition ou héritage éducatif. Il a même du mal à concevoir le principe même de l'altérité : face à un auditeur lui exposant sa virginité à l'âge de 40 ans, sa seule réaction est « menteur », parce que « j'ai cinq ans de moins et j'ai déjà eu des femmes qui m'ont attiré donc tu mens ». Pris entre sa vie et une ouverture inhabituelle sur le monde, mais aussi parce que son personnage suscite beaucoup d'histoires, il ne sait plus bien distinguer le vrai du faux, et adopte une position systématiquement opposante, voire adversative. À l'occasion d'un débat sur l'échangisme (11 avril 1997) : « Je trouve ça ignoble d'échanger sa copine pour une autre », dira-t-il, incapable de comprendre les enjeux autour des couples pratiquants ce loisir. « Payer » pour l'amour lui semble inconcevable, il découvre tout un univers. L'idée qu'il donne à l'antenne, c'est qu'il découvre un monde et ses questions font moins l'objet d'un débat que d'échanges, de témoignages, issus d'auditeurs authentiques, qui aident Gérard à apprendre un domaine qu'il veut aborder sans rien y connaître. Mais tout en s'y intéressant, il est obstiné et ne change pas sa vision en fonction des apports des auditeurs. En fin de compte, plus le débat devient authentique, moins Gérard a le contrôle, plus il s'agace auprès de l'équipe, qui le ramène à la réalité de ses contradictions, et détournent sa conception de l'émission en ne lui donnant pas le rôle qu'il espère.
Pourtant une fois lancé, Gérard ose. Le 29 mai dans sa venue avant ses débats, un auditeur l'interroge sur les législatives : « Tu proposes quoi pour la France ?
— J'en ai rien à foutre. »
Parfois toutefois, Gérard va plus loin, grâce à un applomb qui lui permettra, petit à petit, de parler de tout, à sa manière. Lors du débat sur la bisexualité (6 juin 1997), Gérard se dit contre la bisexualité, soulignant alors sa manière d'aborder la question. « J'aime pas voir deux nanas qui se touchent, c'est tout. » Question suivante : « que pensez-vous de la bisexualité ». La nature ayant horreur du vide, les auditeurs décident de poser eux-mêmes des questions. Ainsi, avec humour, ils se demandent si des homosexuels peuvent être bisexuels, chose que Gérard écarte avec mépris, sûr de sa définition. Plus tard dans le débat, il ne saura pas répondre aux gens tentant de lui donner la vraie définition de ce terme, changeant même jusqu'au sujet faute d'en délimiter quoique ce soit. Alternant calme et furie, selon les vagues d'insultes et de cris, il peut passer des soirées entières sur un thème sans faire sens. Quand Gérard parle « d'approfondir les questions », Philippe et Julie lui font valoir que ça l'intéresse et qu'il a testé. « Parler toute une soirée de quelque chose qui ne t'intéresse pas, c'est pas possible ». Gérard précise alors qu'il n'aime pas non plus les homo, ni les hétéro. Julie éclate de rire et demande à Gérard de répéter ce non-sens, il ne sait pas de quoi il parle : il ne sait pas ce qu'est un « hétéro ». il annonce un prochain débat sur le sujet. Il se montre fier de ne pas préparer les débats à l'aide d'un dictionnaire. Résultat, « je ne suis pas hétér », dira-t-il à une auditrice. Celle-ci, sérieuse, lui lit la vraie définition du dictionnaire de la bisexualité, que Gérard ne comprend pas, il ne peut pas la résumer. Mais elle fera rebondir Julie : « est-ce que tu assumes ton propre sexe ? » Gérard refuse de répondre et veut que les auditeurs répondent. « Moi j'assure mon propre sexe avec une nana. » « Je vais étudier la définition que tu m'as donnée » dit-il. « Si vous voulez que je reste calme sans insulter, restez polis ».
Poursuivant son aplomb sur le néant :
« Est-ce que deux mecs peuvent être bisexuels
— Je m'en fous, mais ils sont homo normalement. »
Un tel néant ne peut éviter les dérapages. Sur minitel, ils sont filtrés par Florent. Cela est plus difficile quand les auditeurs le font à l'antenne, occasionnant des déviances (évocation de Jean-Marie Lepen, etc). Les choses demeurent sous contrôle, Lofrent mettant fin immédiatement à ces digressions et Gérard l'imite aussitôt, dans des termes plus radicaux et l'incident devient humoristique. Il faut préciser qu'il est alors 2020 du matin, en janvier 1996, donc de tels dérapages, s'ils ne durent pas, sont imaginables tout en devant être immédiatement rectifiés. L'équipe préfère même que Gérard occulte le sujet, personne ne sait ce qu'il pourrait en dire et il pourrait le mettre en valeur alors que l'idée est précisément de le mettre sous le tapis. Lors du débat sur la virginité, expliquant la source de son inspiration du débat, Gérard explique qu'il a eu envie d'en parler face aux nombreux témoignages, dans le Star-System, de filles violées, etc. Julie doit l'empêcher de poursuivre sur un sujet difficile et qu'il ne peut pas affronter.
Sans soutien par le fond, libre cours est donné à l'imagination et la créativité des auditeurs. Mais comme sur tout espace de parole vide, ce qui prédomine rapidement est la vulgarité et la violence. Dès le premier débat, jaillit rapidement le néant, qui génère la créativité. De manière générale, La platitude des choses fait que chaque mot est pris sous ses sens les moins probables, donnant lieu à l'humour. Luigi crée ainsi un concept : est-ce que c'est vrai que… À partir de ce jour, le sketch de la réputation se joue à plein. Oes sujets se renouvellent assez facilement, avec notamment beaucoup de questions, en fin de période, des auditeurs sur le rôle de Gérard. Souvent, ils ;'interrogent pour savoir s'il est payé. Bien sûr, « vie privée » oblige, il refuse de répondre, et il est vrai que si on saura certaines de ses évolutions contractuelles, il ne sera pas facile de savoir à tout moment s'il agit en tant qu'auditeur ou salarié.
Gérard insulte alors et ordonne à son interlocuteur d'être poli. L'échange se débride. Julie pointe toutefois la contradiction : l'insulte et le refus de l'être. Mais Gérard dévie et ne traite pas le sujet. « Mais il a raison, assène Max à Julie, il a voulu parler politique, a levé la voix et a bien parlé ! »
Ce même soir, Gérard se trouve confronté à la bienveillance lucide d'un auditeur :
« Gérard il est trop fort. Je l'ai jamais vu mais j'ai l'impression d'un gars qui vient du fin-fond de la cambrousse pour faire son spitch à la radio, et ça me fait délirer. Ce mec a du courage : si dans la vie il réussit avec ça, c'est trop fort. Quand il boit, c'est un jeu, quand il parle, j'ai l'impression qu'il comprend rien.
— Je viens pas du fond de ma cambrousse. Tu diras à ton copain que c'est pas la peine de rire derrière. Moi je viens de Suresnes. S'il me laisse cette chance parmi les autres auditeurs, je suis le seul. »
=== Le chaos fragile ===
À partir de mai 1997, les ingrédients que Gérard a mis dans ses émissions, mais surtout ceux qu'il a semés malgré lui dans la nature à travers des rencontres féminines, deviennent un cocktail explosif. Nous sommes en 1997, et à cette époque, tout le monde n'a pas de téléphone portable, mais le produit qui y amène s'appelle le tatoo. Il permet de se transmettre de courts messages. Gérard a réussi à s'en équiper, car cela ne coûte pas cher et se fait sans abonnement. Ce numéro est diffusé et Gérard reçoit des gens chez lui, achevant le mélange entre sa vie publique et privée, les péripéties de la seconde devenant le grain à moudre de la première. À partir de ce moment, Gérard va augmenter la fréquence de ses sketch.
Du point de vue radiophonique, c'est l'approche de la fin de saison. Funradio semble souhaiter mettre en place de nouveaux projets et Max lui-même doit réfléchir à faire évoluer son produit. Il devra consentir, en cette fin de saison, à être sous le feu des caméras de Fun TV, la chaîne que va lancer la radio à ce moment-là sur le câble.
Dans ce contexte où la radio teste des choses, Max perçoit probablement que l'esprit de son émission doit légèrement s'amender, y compris celui des débats de Gérard. Une autre séquence s'ouvre, transitoire.
À cette occasion, le public des habituels va se diversifier, rajoutant de nouveaux auditeurs et du personnel de la radio et, bien sûr, de la télévision. Le 29 mai et le 6 juin 1997, Gérard conduit un débat sur la fidélité. Il va découvrir une nouvelle équipe d'auditeurs et certains animateurs vont se tester à ses côtés. Les auditeurs découvriront ainsi, à titre exceptionnel, Philippe de Fun TV, qui sera le standardiste pour l'occasion. Nous détaillerons le portrait de Philippe et d'Olivier lorsqu'ils occuperont un rôle prépondérant, donc plutôt dans la seconde partie. Gérard découvrira Olivier, qui s'installe à la production de l'émission et endossera le rôle de personnages homosexuels lançant d'énormes sketchs avec lui. Enfin, Cyril fera son apparition, sous divers noms. Cyril est un salarié de FunTV, qui s'occupe notamment du matériel vidéo. Il est repéré pour cette émission pour sa capacité à mettre au point des canulars hilarants, pouvant faire hurler la victime malgré une innocence enfantine extraordinaire.
À partir d'une émission où Gérard fête son anniversaire, deux tendances fortes nous paraissent marquer cette fin de saison et déborderont des débats. La première, c'est que Max commence à remettre en cause Gérard violemment, la seconde est que ce dernier affermit le registre de la confrontation, créant un chaos radiophonique étrange. Ce qui est certain, c'est qu'il n'est pas dans son meilleur état mental et que Max, par jeu ou par ses propres doutes, y contribue.
==== L'anniversaire de Gérard ====
La radio libre a été, sur la base de ces personnages, jalonnée de grands moments. Max et Gérard font partie des personnes les plus assidues du studio de Funradio, aussi l'année est marquée par leurs anniversaires. À cette occasion, Max réunit tous les personnages de son émission, dans une ambiance à la hauteur du caractère fantasque des individus en question.
Nous proposons d'en décrire certains, bien que cela soit difficile vu la cacophone générale et le désordre général de tels programmes.
Moins d'un an après la rencontre de Max et de Gérard, à savoir le 17 juin 1997, Fun Radio fête l'anniversaire de Gérard. Il faut ici rattacher cet événement à la chronologie du personnage. À cette époque, il est à la fois construit et mélangé avec sa vie privée, le tout diffusé en place publique. Il a commencé ses débats et Max teste, semaine après semaine, des concepts, des scénari, des personnages, qu'on aura l'occasion d'évoquer lors d'une analyse détaillée des débats. Nous sommes proches de la fin de la saison, et Max se projette déjà sur l'aventure de Gérard l'année prochaine.
Pour la première fois, l'émission de ce soir-là est télévisée. Elle concentre de la radio libre pure, une ambiance studio incontrôlable et un sketch permanent pris entre la réalité et le surréalisme. Puisqu'on est sur Fun TV, Max peut introduire les équipes de cette chaîne : Olivier, Philippe et Cyril, dans le cadre de la télévision. Les gens de télévision mettent en place un décor, une atmosphère, pour faire de l'événement un prémice de ce qui pourra être fait avec Gérard.
Gérard se découvre visuellement, impressionné. Toutefois Gérard se pose en « guest star », remerciant Max, les équipes du standard, de la télévision, les invités ; puis répondant en direct à son tatoo, réclamant des cigarettes dans le studio (fumer est possible à cette époque-là). Il est ivre, ce qui est aussi un test pour voir son attitude réelle dans ces cas-là dans une émission. Max est hilare devant son image télévisuelle. Max tente de rendre l'émission visuelle à la hauteur du surréalisme radiophonique, ce qui est difficile car montrer les acteurs est difficile. Gérard et ses invités sont indisciplinés, distraits, ce qui rend la situation en soi extraordinaire.
Cette émission permet de remettre en perspective l'année : Max rappelle combien d'ultimatums ont été envoyés par Gérard et leur effet. Max rediffuse des débats et des meilleurs moments de l'année. Comme une fête, on retrouve les insultes des auditeurs sur les démons du personnage, les rumeurs, et tout ce qui fait le personnage de Gérard. Il joue parfaitement le jeu, explosant de colère au premier tracte, sortant du studio, Max doit rapidement le ramener auprès de lui. D'autres lui demandent de cesser la radio, suscitant sa réaction la plus vive. Pour cette émission comme de nombreuses autres, le cahot domine. Gérard, hors du studio, se retrouve à l'accueil de la radio, face à tous les auditeurs venus pour lui ce soir-là. Intimidé, il revient au studio, mais silencieux. Max devient alors agressif : il lui reproche ce comportement puérile. Tout en s'en amusant, il le réprimande, tente de l'associer à cette fête, réelle au demeurant, puisque sans cela Gérard aurait été seul chez lui. Peu à peu, Max parvient à le dérider, en invoquant son amitié, mais aussi parce que Gérard a été rasséréné par les auditeurs vus à l'accueil. Mais Max affirme les règles de manière directive : « tu restes dans le studio, les auditeurs viennent te voir. » L'alcool n'arrange pas l'imprévisibilité de Gérard, le rendant difficile à gérer et hilarant tout à la fois.
Les invités défilent, eux aussi offrant leur image à la télévision : Françoise de la Courneuve, Alain le bègue, Stéphane l'Alcoolo ; les auditeurs également. Françoise ouvre le bal des invités d'anniversaire de Gérard. Au second degré, elle emmène sa personnalité hors du commun également. Elle attaque d'emblée : « négatif, je t'attends tout à l'heure », annonce-t-elle, menaçant. Puis elle se radoucit et passe toute la soirée dans le studio avec Alain. Alain fait de même, ils se considèrent comme ami. Malgré sa timidité maladive qui génère son bégaiement, il voulait lire un poème pour Gérard, mais Gérard le lira lui-même. Stéphane offre à Gérard de l'eau de toilette, du savon, autant de choses bien loin du quotidien de Gérard. Les cheveux très longs, vêtu d'une cravate et d'un costume, il fait son entrée comme un artiste de cinéma qu'il « est ». il est gai et semble moins alcoolisé que Gérard. Stéphane va lire des poèmes, plus esthétiques que ceux de Gérard qui lit les siens pour relever la concurrence, sortis de sa mallette truffée d'autocollants à l'effigie de la station :
« Adressé à ma Caille<ref name="julie"/> pour essayer d'avoir ton adresse (mais ça va être dur) :
Je voudrais avoir ton adresse mais tu ne veux pas
Je voudrais avoir ton adresse pour t'écrire mais ma lettre revient
Je voudrais avoir ton adresse pour venir te voir
Je voudrais avoir ton adresse sur Minitel mais elle n'y est pas
Je voudrais avoir ton adresse mais tu es déjà prise
Je voudrais avoir ton adresse mais tu ne veux pas me voir
Je voudrais avoir ton adresse pour venir te dire I love you<ref name="eng1"/>
Je voudrais avoir ton adresse pour t'apporter des fleurs. »
« Ma caille, il y a de belles roses dans le jardin
Ma caille dommage qu'elles seront fanées pour le 17 juin
Ma caille je voudrais t'en offrir mais tu ne voudras pas
Ma caille j'espère que tu aimes le parfum dégagé par une rose
Ma caille dommage que le fleuriste ne veut pas te livrer les roses
Ma caille je voudrais t'offrir des roses pour ta fête
Ma caille en buvant un verre à la terrasse d'un café, te donner une rose
Ma caille comment aimes-tu les roses
Ma caille un inconnu t'offre des roses, tu les prends ou pas »
Comme ces personnages ne sont jamais aussi extraordinaires que dans leurs sketchs, Max veut que Françoise lance un « coup de gueule vis-à-vis de TF1 pour qu'ils remettent Haine et passion ». Elle se présente, avec sa fille, avec toute sa crédulité et sa naïveté. Son échange avec TF1 est encore un sketch remarquable, animé par d'autres animateurs jouant le rôle des interlocuteurs, « déstabilisés » par Françoise et son verbe et Max qui la soutient. « Féerique », commentera Max. Stéphane donne le change à un auditeur, « mais ne parlez pas politique », ordonne Gérard. Enfin Françoise participe au sketch concernant le personnage de Gérard : des perspectives de couple. Boutade bien sûr, étant mariée et mère de famille, mais Gérard y réagit vivement, conscient des rumeurs que cela peut susciter.
Parallèlement, Max veut associer Gérard au fil de la radio libre, qu'il essaie de poursuivre. Ce soir-là, les auditeurs viennent avec des histoires au second degré, drôles, peu crédibles, et Gérard doit tenter d'y répondre. Pire, il interrompt l'émission pour axer sur sa personne, la télévision, les gens qui l'attendent, etc. Il prend en otage l'émission, réclame de l'alcool, et dépasse totalement Max qui a du mal à contrôler la situation vu l'ambiance, le monde à la radio, l'état d'ivresse de Gérard. Les coulisses transparaissent presque dans le discours de Max, qui avouera plusieurs fois sa difficulté à gérer le spectacle télévisuel, parfois la fluidité radiophonique, et l'ambiance du studio où alcool, odeur d'après-rasage et de transpiration et folie dominent. Puisqu'on est en radio libre, on retrouve des sketchs classiques qui apparaîtront pendant les débats, tels que la rumeur qu'il passe sur d'autres radios, qui génère une réaction vive et brutale. De même, il refuse que les gens aient « du monde derrière toi ». En outre, la radio fait un sketch avec Gérard : ils appellent un numéro sexy et, étonnamment, l'hôtesse le reconnaît et s'ensuit un échange sexy entre eux. Gérard est attendri, raffiné (d'une vulgarité sans nom), le tout cohabitant dans des mêmes phrases et dans un échange parfaitement loufoque. À l'issue du sketch, Max révèle que l'interlocutrice est une hôtesse de profession et Gérard affiche toute sa maladresse. La seconde suivante, Gérard explose face à un auditeur lui rappelant une « rencontre aux toilettes de la Loco », renforcé par les « doutes » de Max et de Florent. C'est ce clair-obscur qui ponctuera toute l'émission. Pendant que les gens lui parlent, il grimace à la télévision, se distrait, et ne les écoute pas. D'autres auditeurs l'accusent de copie dans ses poèmes, pour le maintenir à un haut niveau d'adrénaline. Max les soutient dans leurs défis, que Gérard ne sait pas relever, et les confirme dans la pression mise sur Gérard pour l'agacer. D'autres auditeurs se présentent, dans l'esprit de la nuit : alcoolisé, dans son monde, hors du temps. Un échange intéressant :
« Je voudrais, dit l'auditeur, passer un coup de gueule contre ceux se foutant de ta gueule.
— C'est pas grave, répond Gérard.
— C'est là qu'on voit que tu es un mec superbe, car tu t'énerves pas et pourtant ya de quoi
— C'est vrai, reprit Max avec son jeu de scène le plus sérieux, qu'il s'énerve très rarement. Il a un tempérament plutôt cool.
— Ça dépende quoi on parle, nuance Gérard. Ma vie privée ne regarde personne. »
Cette dernière phrase tombe à pic, après avoir désormais mélangé allègrement un personnage fantasque et sa vie privée, qu'il déballe à qui veut l'écouter gémir sur sa condition.
Quelques éléments de réalité émergent. ON entend explicitement Gérard voir Max comme son chef, et non plus seulement délégataire de son personnage. Max l'interpelle : « Déjà que tes poèmes sont nuls, si tu ne les as pas préparés ça fait peur. » Peu d'incidence vu l'état de Gérard et l'ambiance, mais ces parenthèses permettent de mieux comprendre la posture de l'équipe de Max et la sienne vis-à-vis de Gérard, et d'admirer le jeu d'acteur qui est le leur dès cette époque. D'autres éléments sont plus ambigus : Gérard tente de séduire Julie par ses poèmes, Max les méprise. De manière plus visible, Max se pose en véritable éducateur de Gérard, avec sa dureté, sa rigueur, mais aussi sa bienveillance. Max mentionne qu'il veut devenir animateur de radio, traçant la perspective des futures saisons : mais comment le devenir en étant incapable de distinguer la coulisse du spectacle, n'écoutant pas les auditeurs. Max commence un discours ambigu, en semblant dire que l'aventure de Gérard va s'arrêter. Max prépare déjà la future saison, où il entend mettre plus de pression, pour modifier le format même des émissions. Cette pression peut aussi s'interpréter comme l'expression de ses hésitations quant à l'avenir de Gérard, au cœur d'une émission éprouvante pour lui. Le cahot, qui caractérise cette période, n'est pas sans laisser des doutes chez son créateur même. La conséquence est qu'il se montre plus autoritaire, pour parvenir à progresser malgré Gérard, et se livre donc à des propos rudes du type « ça fait trois ans que t'es dans une cage et ne t'en rends pas compte. » Ce que Max gère le plus difficilement, c'est le comportement imprévisible et inconstant dû à l'ivresse de Gérard.
Un véritable élément biographique est à souligner ce soir-là, d'importance majeure pour la suite. Gérard vient de décrocher un métier à mi-temps d'agent de sécurité. Mais immédiatement, on apprend les difficultés de Gérard dans sa vie privée : difficulté à tenir les horaires, à effectuer assidûment sa mission (il appelle Funradio sur son lieu de travail). Il se défend, mais maladroitement. Heureusement, son chef est bienveillant : il s'agit d'un personnage, présent ce soir-là, appelé Henri. Les deux hommes, qui se rencontrent à l'occasion de ce métier, resteront amis jusqu'en 2000. Sur cet épisode, un énorme sketch se joue sur une révélation de codes secrets professionnels, qui menaceraient l'emploi de Gérard et le pousseraient donc à partir. On peut parler de sketch parce que ce code, soi-disant secret, est révélé publiquement. Dans une confusion totale, Florent donne le numéro de tatoo de Gérard. Étape ultime de la vie privée de Gérard exposée en place publique.
Côté auditeurs, on retrouve Arnette, « vexé » de ne pas avoir été invité mais qui vient lui remettre ses cadeaux physiquement. Philippe, Cyril et autres animateurs radio simulèrent une prise d'otage d'un mystérieux groupe, le FIAB, de bisexuels, dans un sketch surréaliste. Tony suit la même trajectoire qu'Arnette : il commence au téléphone et se retrouve dans le studio. Tous les personnages étaient présents physiquement et appelaient depuis la radio, retrouvant Gérard, ravi de les voir, dans ses ambiguïtés éternelles. Gérard est très surpris de rencontrer ces auditeurs, eux-mêmes faisant connaissance car ils ne se connaissent pas à cette époque-là. C'est aussi la première fois que les auditeurs interviennent sous des pseudos, fixant un principe qui sera la règle peu à peu. On retrouve aussi un « ami » de Gérard : Caramel.
Les cadeaux de Gérard se succèdent : un parfum, « Harley Daouidson », « Astrique » (Antarctique), un livre d'orthographe, un livre sexuel, des stylos, des bonbons, des nouilles, des livres de grammaire, des dictionnaires, une bouteille de champagne, des préservatifs, l'insigne du Sida (auquel Gérard est sensible). Autant d'occasion d'embaumer le studio d'une odeur de déodorant, alcool et transpiration.
C'est donc quatre heures de synthèse : Gérard croise tous les gens qui font la radio libre et son écosystème. Malgré l'alcool, Gérard a pu tester un nombre de situations énormes en radio, et Max pourra s'en inspirer pour la suite, chose qu'on observera dès la rentrée 1997, sur le même registre.
==== Max et la transition entre cycles ====
Dès le 29 mai, Max n'a plus tout à fait le même ton avec Gérard. Il devient difficile, d'ailleurs, de démêler le premier et le second degré dans les échanges qu'il a avec son protégé. Quand Gérard se plaint de ses débats, Max y répond par l'ironie. D'abord, sur les thèmes de débat. Max commence à proposer d'autres thèmes de débats : les hémorroïdes, le ver solitaire, les législatives, etc. « Gérard « mène les débats, mais n'a pas à trouver les idées », indique Max ironiquement. Il faut bien dire que les idées de thème sont un sujet récurrent dans toute la période. Mais Max a la ressource nécessaire et l'autorité face à Gérard qui rejette tout en bloc sauf ordre de Max. Cependant, à l'intérieur de l'émission, Max commence à tracer les contours d'un poste de « chef des débats » pour Gérard, libre de décider des auditeurs qu'il admet ou pas (sous réserve qu'il les reconnaisse). Ce soir-là toutefois, il semble avoir du mal à se synchroniser avec son équipe, qui a sélectionné des gens pour parler de la sodomie et non de la fidélité. Cette méprise permet à Gérard de renouveler son refus des habituels.
Le soir d'un débat sur la sodomie (11 juin 1997), après une nuit folle et chaotique comme Gérard et les auditeurs en offraient à l'époque, Max n'en reste pas moins dur, préparant la suite, en insistant pour qu'il adopte la posture d'un animateur radio face à son micro. C'est aussi une occasion pour lui de mettre une pression sur ce personnage à la fois si à l'aise et si instable. C'est lui-même qui, lassé de ce cahot, conclut en expulsant les auditrices, ce qui fera menacer Gérard de ne pas revenir la semaine suivante. Il faut dire qu'avant que Max ne conclut, Gérard commençait à tenter une séduction de certaines filles. Pour s'y aider, il lit un nouveau poème :
« Un jour, j'ai rencontré une fille par la radio
Un jour, cette fille m'a dit je fais du 85
Un jour cette fille m'a téléphoné à la cabine
Un jour cette fille m'a dit qu'elle mesurait 1m65
Un jour cette fille m'a invité chez Macdonald
Un jour cette fille est venue me voir comment je dormais
Un jour cette fille comment je travaillais
Un jour cette fille m'a dit qu'elle faisait 47kg
Un jour cette fille est restée toute la nuit à la Loco
Un jour cette fille est venue chez moi
Un jour cette fille est restée sans me donner des nouvelles pendant 15 jours »
« Je voudrais t'inviter à dîner mais tu refuses
Je voudrais t'inviter à dîner mais tout est fermé
Je voudrais t'inviter à dîner sur l'herbe coupée
Je voudrais t'inviter à dîner sur un bateau
Je voudrais t'inviter à dîner dans une diligence
Je voudrais t'inviter à dîner sur un balcon
Je voudrais t'inviter à dîner mais personne garde le béné
Je voudrais t'inviter à dîner après avoir fait l'amour
Je voudrais t'inviter à dîner avec un bouquet de fleurs
Je voudrais t'inviter à dîner avec un bijou
Je voudrais t'inviter à dîner en tête à tête »
Gérard ne fera ensuite partager, d'un ton plus puéril et attendrissant, ses inspirations issues de son voyage à Cannes. En effet, Max, qui organise son émission sur place à l'occasion du festival, comme cela se faisait beaucoup sur les radios à cette époque-là, a convié Gérard avec l'équipe. Ce dernier relate ses sensations, avec ses mots, d'un moment qu'il n'avait sans doute jamais imaginé comme possible pour lui :
« Pour la première fois, j'ai pris l'avion, cela était drôle
Pour la première fois, je suis monté sur un bateau
Pour la première fois, je suis venu à Cannes
Pour la première fois, je vois des gens de Cannes
Pour la première fois, j'ai fait une émission de Cannes
Pour la première fois, j'ai vu des gens de la télé
Pour la première fois, j'ai été touché
Pour la première fois, je vois des stars inconnues
Pour la première fois, je voudrais que l'on se promène sur le pont d'un bateau
Je voudrais que tu deviennes ma princesse sur un yacht »
« Ma biche, je voudrais te tenir la main dans l'avion
Ma biche, je voudrais te tenir la main sur une vache
Ma biche, je voudrais te tenir la main sur le sable
Ma biche, je voudrais te tenir la main dans le foin
Ma biche, je voudrais te tenir la main dans un sillot
Ma biche, je voudrais te tenir la main dans la farine
Ma biche, je voudrais te tenir la main sur un stylo télé
Ma biche, je voudrais te tenir la main sur la Croisette
Ma biche, je voudrais te tenir la main sur un tapis rouge
Ma biche, je voudrais te tenir la main sur un drapeau ».
« Il faudrait t'éloigner du micro à cause de ton haleine, ça sent dans les enceintes des gens » dit Max en intermède. En réponse, Gérard fait mine de ne pas vouloir lire davantage de poèmes, mais quand Max insiste avec autorité, il cède immédiatement :
« Quand tu me réveilles avec beaucoup de câlins, j'ai adoré cela
Quand tu me réveilles, tu es partie travailler je suis seul
Quand je me suis réveillé, tu étais sous la douche
Quand je me suis réveillé, tu es partie sans me dire au revoir
Quand tu es rentrée, je suis parti sur la route pour quinze jours
Quand tu es partie, je suis parti dans le jardin
Quand je suis parti au boulot, je me suis retrouvé seul
Quand tu es rentrée, je suis parti travailler
Quand je suis rentré au petit matin, tu as pris toutes tes affaires »
Gros chassé-croisé ! Réplique Max. « Improvisé », dit Gérard fièrement.
C'est aussi Max lui-même qui, pour la première fois, prendra acte que ses poèmes ne plaisent à personne. Gérard ne s'en offusque pas, sa vie a déjà tellement changé depuis le temps où il ne reposait sa sociabilité que sur eux. Il sent au fond de lui qu'un nouvel avenir s'ouvre, et Max aussi. Mais les auditeurs plébiscitent les poèmes.
Tout en bousculant l'animateur pour mesurer sa capacité à gérer la pression, ou pour exprimer sa propre frustration parfois, Max laisse le produit se construire. Le 6 juin 1997, lors du débat sur la bisexualité, se crée un nouveau concept : la pseudonymisation des auditeurs. Comme Gérard les expulse à tout propos, notamment pour rester exclusivement avec des filles, l'équipe décide de les faire repasser systématiquement sous des noms différents, devenant des pseudonymes. Le premier, qui incarnera la fin de cette phase et sera régulièrement rappelé jusqu'en 1998, est Caramel, joué par Cyril. Il ajoute au cahot. Il se montre très envahissant dès ce soir-là de juin 1997, parlant sans cesse, à la rage de Gérard. Toutes les minutes, il répète « bonsoir Gérard » et Gérard finit par dire « on en a rien à foutre de Caramel », mais il reste, et le standard ne l'élimine pas. Caramel hurle alors de tristesse, pleurant à chaudes larmes et bruyamment à l'antenne. Gérard, insensible, dépassé, se fait aider de Julie pour que pouvoir parler. Sinon, c'est le cafouillage. Il y en aura beaucoup : hurlements pour éliminer les garçons, refus radical de parler de Christine.
« Quelle serait votre réaction si une personne vous proposerait d'avoir un rapport bisexuel ». Caramel veut répondre avec enthousiasme, non sans avoir demandé de la répéter. Gérard refuse, expulse, Caramel hurle, et est expulsé.
L'émission du 3 juillet est un symbole de cette ambivalence de Max, entre doute, pression pour augmenter le cahot et lassitude du fonctionnement du personnage. Il « dénonce » le spectacle de Gérard : de plus en plus énervé, capricieux, difficile, paranoïaque. Gérard ne se préoccupe guère de la présence d'invités, et « fait sa star ». L'ambiance est hésitante entre sérieux et second degré :
Il est aigri en cette fin de saison, par ce qui se fait « de sur son dos » et l'ambiance à la radio. Il hurle en continu, témoignant d'un vrai besoin d'extraire une haine totale de son for intérieur. Max pose une interdiction, « il est hors de question que tu te mettes à hurler comme ça tout le temps. » « Ça devient hallucinant le nombre de fois où tu te mets à hurler et comme personne ne te dit rien tu hurles de plus en plus fort. » « Tu fais de la télé, c'est une honte », autant de moments où on voit Max réellement excédé mais au fond, amusé car cela prépare le surréalisme de l'émission des débats. Gérard se met en retrait, Max va lui parler, l'antenne est désertée. « Tu dégages », finit par sentancier Max, tout en jouant le sketch du départ. C'est à cette occasion qu'il sera véritablement recadré par Olivier pour son comportement, attestant du malaise ambiant. C'est aussi ici qu'on voit le double jeu tragi-comique de Max : « on parle pas de Françoise ce soir », souffle-t-il à un auditeur d'un ton complice, car il espère que le sujet resurgisse pour reprendre le spectacle surréaliste.
« Je viens de me faire engueuler par Olivier, se plaint Gérard, s'il veut plus que je mette un pied à la radio, dans ces cas-là je fais plus rien.
— Tu cries trop, répond Max, semblant hésiter à son tour.
— Dans ces cas-là qu'on me le dise gentiment, on n'a pas besoin de gueuler comme ça.
— Est-ce que t'es gentil avec les gens toi, Gérard ?
— Je suis gentil avec qui je veux !
— Oui mais comme t'es gentil avec personne, ça suffit ! »
Et de mélanger le direct et sa vie parallèle et les discussions hors antenne. Fidèle à ses contradictions, il n'en reste pas moins présent et participant à la radio libre, dans des sketchs classiques de réputation, du départ, qui n'empêchent pas Max de le canaliser vigoureusement.
« Je commence à en avoir ras-le-bol
— Oui mais nous aussi, ce soir ».
Max joue tous les sketchs du courrier et autres sous les caméras de fun TV, Gérard aussi en ajoutant celui des ultimatums, préparant deux débats chaotique à venir. « C'est moi qui commande », devra rappeler Max régulièrement. « ON est contrôlé par le CSA », dit Julie, et Max commence à faire croire à Gérard que ses mots sont du sérieux. Là encore, c'est un mélange entre pression et lassitude de l'instabilité du personnage.
« Je veux que deux personnes dans les studios, c'est moi qui vais choisir.
— C'est ça, écarte max avec mépris. »
Gérard conteste les choix de Max, dans un débat tendu. Il termine l'avant-débat par le lancement d'ultimatums pour la rentrée, non crédibles dans leur énoncé même, tant et si bien que Max peut facilement ouer le sketch du non soutien. Max reproche un manque d'implication de Gérard, il ne prend pas au sérieux les sujets, en tension entre sa frustration et son plaisir d'être dans ce tourbillon social.
Étrange fin de saison donc, qui laissera préfigurer du cahot régnant entre ce que Max ressent et doit gérer de son équipe, ce que Gérard vit, et ce que Max fait croire en terme de rigueur pour alimenter la fougue de son personnage.
« On arrive au summum de la radio libre, dit Max pour montrer l'ambiance étrange. Gérard fait le ménage. »
Pour conclure la saison, Max affiche toute l'ambiguïté de ce qui se joue à ce moment de transition : « Gérard arrête nous dit-il », exprimant ainsi ne pas le souhaiter, mais « ah mais l'an prochain ça se passera pas comme ça, un débat toutes les trois semaines max ; on fera une semaine Gérard, une autre Françoise. » Max semble ainsi chercher un format acceptable : « il faudra surtout les préparer les débats », reproche-t-il à son animateur. « À la rentrée on fera en sorte que ça évolue, nécessairement, sinon on fera que tous les quinze jours. » « Non il n'y aura pas de débat qu'avec des filles, dit-il à une auditrice, parce que on veut pas d'émission à l'eau-de-rose. Oui, les filles sont souvent les plus inintéressantes dans les débats » car trop sérieuses.
==== Gérard et ses démons ====
Le soir de l'avant-débat du 29 mai 1997, le sketch des habituels prend une tournure un peu plus dure, mais drôle, qu'à l'habitude. Son message : pas d'habituels, ça se passe toujours mal avec eux. « Si t'es pas content, réplique Florent, tu fais ton propre standard.
« Dans ces cas-là, pas de débat, se défend Gérard. »
Mais personne ne le souhaite, aussi toute l'équipe est hilare. D'autant que chacun sait que Gérard, de toute manière, ne reconnaîtra rien. Pour éviter les débordements, Gérard refuse de donner son thème de débat à l'avance. Max veut toutefois le savoir hors antenne. Il coupe les micros, écoute Gérard et… « Ah, la fidélité ? », micro ouvert.
« Certains le savent déjà, dit Gérard, en contradiction avec son obstination au secret. Je l'ai dit à deux trois gens au téléphone en privé, et yen a qui veulent réagir mais ils pourront pas »
Gérard fait comprendre que depuis quelques mois, il n'est pas satisfait de la manière dont se passe les débats. « Au bout de quatre questions, les gens disent n'importe quoi donc on est obligé d'arrêter. » Mais Max enchaîne. Gérard se trouve à refuser, en tête à tête, aux habituels de passer : David ce soir-là, qui reproche les insultes à l'égard des filles. « Pour éviter les insultes, ne mettons plus de filles » « Dans ce cas-là, ça sert à rien s'emporte Gérard. » Il ne fera qu'augmenter cette intensité de sentiments jusqu'en juillet 1996.
De manière générale, Gérard ne parvient plus à gérer efficacement ses relations sociales. Le soir du 29 mai, Gérard insulte alors et ordonne à son interlocuteur d'être poli. L'échange se débride. Julie pointe toutefois la contradiction : l'insulte et le refus de l'être. Mais Gérard dévie et ne traite pas le sujet. « Mais il a raison, assène Max à Julie, il a voulu parler politique, a levé la voix et a bien parlé ! »
Ce même soir, Gérard se trouve confronté à la bienveillance lucide d'un auditeur :
« Gérard il est trop fort. Je l'ai jamais vu mais j'ai l'impression d'un gars qui vient du fin-fond de la cambrousse pour faire son spitch à la radio, et ça me fait délirer. Ce mec a du courage : si dans la vie il réussit avec ça, c'est trop fort. Quand il boit, c'est un jeu, quand il parle, j'ai l'impression qu'il comprend rien.
— Je viens pas du fond de ma cambrousse. Tu diras à ton copain que c'est pas la peine de rire derrière. Moi je viens de Suresnes. S'il me laisse cette chance parmi les autres auditeurs, je suis le seul. »
Il semble en fait que ce mois-ci, dans un climat plutôt étrange, Gérard utilise sa « rage » radiophonique pour évacuer des frustrations internes. Le 12 juin, il annonce dès son intervention avant le débat sur la différence d'âge qu'il va refuser tout dérapage et ordonne que ses exclusions soient appliquées, y compris l'élimination des habituels. Cette annonce, « soutenue » par Max, est faite d'emblée dans des cris fermes et rageurs.
Malgré ces démons qui le rongent, couplés à son intelligence, son aplomb et sa difficulté générale de conduire une discussion, Gérard se maintient à flot par un mécanisme de déni tout à fait hors du commun. Lors du débat sur la bisexualité, il conclut en étant ravi de ne pas trop s'être énervé. Les auditeurs concluent, par l'absurde : « pour ne pas attraper la bisexualité, il faut se couvrir, mettre une écharpe, etc. » « Débat instructif ». Gérard attend des conclusions sur le débat, l'ambiance, mais pas le thème. Les garçons soulignent que l'hétérosexualité reste bien définie : « amour entre un homme, une femme, un animal, etc. » « Gérard s'est soigné de la maladie de la bisexualité, contractée avec un rapport avec une Christine, bisexuelle. » ON notera donc l'incohérence entre les accès de rage de Gérard et son sentiment général, mais cette contradiction restera permanente.
En ce début du mois de juin, et malgré les doutes de chacun, il semble qu'un produit soit né, au moins à moyen terme. D'un côté, un animateur aussi libre qu'un oiseau sur une branche, capable de parler de tout sans rien connaître, jusqu'aux éléments fondamentaux. Il commence à savoir ouvrir une émission, la fermer, et dégage des règles : pas de « portab », pas de bruits parasites, droit d'expulser les perturbateurs, interdiction de parler de Christine sous peine qu'il s'en aille. De l'autre, une panoplie d'auditeurs, pouvant jouer plusieurs rôles, mais se livrant surtout à la cacophonie et à l'insulte au milieu d'auditrices sérieuses. Gérard ne maîtrise par contre pas la subtilité auditive de la radio, mélangeant les bruits de l'environnement des auditeurs avec ceux du studio. L'arrivée de Philippe et d'Olivier semble avoir déclenché quelque chose : l'idée que les auditeurs seraient à la fois des habituels et des personnages.. Au milieu, une équipe, qui tente de ramener le juste milieu pour que le chaos reste radiophonique, malgré les cris, les insultes, les gens qui se parlent les uns sur les autres. L'équipe va aussi devoir se charger du Minitel, car Gérard ne peut pas tout gérer sans que le chaos ne devienne débordant.
Les débats de la fin de saison sont une sorte de synthèse de cette nouvelle formule.
Le 19 juin, Gérard organise un débat dont le thème n'est autre que lui-même. On y retrouve l'assurance sans fondement de l'animateur : « je ne suis pas hétéro, pas homo, rien du tout, un mec comme tout le monde. » ; l'absurde :
« pensez-vous que Gérard devrait dire Oui à une fille facilement ?
— Oui, dit un auditeur, aux accents homosexuels
— Pourquoi ?
— Parce que t'es un tombeur. 1M90, yeux bleus, blond, des cheveux longs jusqu'au milieu du dos, un beau corps.
— Tu te trompes
— Ah bon, on m'a menti ? T'es un vilain ? Un camionneur ? »
Certains auditeurs remettront Gérard devant une réalité :
« Sixième question : pensez-vous qu'il faudrait accorder plus longtemps l'antenne à Gérard ?
— Questions récurrentes, dirent tous les auditeurs.
— En fait, dit un auditeur avec sérieux, t'es pas fait pour la libre antenne. Gros soucis d'allocution, donc tu ne mettras jamais le feu à une antenne. On t'apprécie pour ça mais pas plus d'une nuit par semaine.
— Dans ces cas-là, si je suis pas fait pour faire des libres antennes, si vous voulez que je reste auditeur, arrêtez de demander comment va Gérard et comment va Gérard sur Minitel et au standard. Je me calmerai quand on arrêtera de demander mes remix et moi sans arrêt. À force, ceux qui se font du blé derrière mon dos, je vais arrêter.
Dans ce cahot général, Gérard en oublie les questions posées, pose plusieurs fois la même, mélange les auditeurs expulsés et accueillis, éructe à l'antenne. Aucune régulation de la parole n'est possible, le cahot est total et hilarant, Olivier y participe. Julie et Florent lui reprochent de ne pas tout avoir demandé. « Pensez-vous que je devrais être plus aimable ? » « Pensez-vous que je doive donner mon numéro de Tatoo ? »
En bouquet final, Julie lui demande une synthèse sur ce qu'il retient des retours des auditeurs, « tu comptes faire quoi ? En guise de réponse, dans une cacophonie générale et assourdissante, Gérard se contente de répondre aux questions qu'il a en tête. Désespérés de trouver du contenu, les membres de l'équipe retournent à son sujet de la sexualité, de la trahison de Fun, qui provoquent les mêmes réactions. Florent donne un numéro de tatoo au hasard, Gérard hurle croyant que c'est le sien. Julie doit le recadrer vigoureusement, après ce nouveau dérapage, où il s'enferme dans un mutisme puéril. Gérard veut punir les auditeurs en annulant des rendez-vous, mais ses armes sont bien risibles. En fin d'émission, Max étant satisfait, Gérard sourit et annonce sa participation, réelle cette fois, à une soirée où se rendra l'équipe de Funradio.
Le 26 juin, les auditeurs retrouvent Gérard et l'équipe ne parvient pas à dissimuler son malaise vis-à-vis de l'odeur du personnage, entre transpiration et déodorant excessif. Habité par ses démons, il s'en vexera fortement. En réalité, cette réaction fait écho à une baisse de régime générale du personnage, rattrapé par ses souffrances psychiques.
Pour son débat sur les vacances, Gérard parle peu et se laisse donc déborder, l'équipe lui reproche de ne vouloir que des filles.
« Pourquoi partez-vous en vacances ?
— Parce que Max emmène Gérard et nous en débarrasse.
— Moi, dit Tony, je vais visiter les grottes préhistoriques, en commençant par la grotte à Christine. »
Un auditeur de Minitel « invite Gérard quinze jours sur l'île de Pedos en Grèce. » puis on découvre un point sensible de Gérard : la protection des animaux. Il s'indigne à l'extrême si on abandonne son animal l'été.
Comme à son habitude, Gérard veut tout et son contraire. Alors qu'un auditeur commence à donner son adresse réelle, Gérard hurle et dit « vas-y, vas au bout ! » Heureusement, Florent interrompt le processus pour ne pas commettre l'étape suivante : « Gérard ne te prends pas pour le centre du monde, tu n'en es que le trou du cul ». Ce qui caractérise Gérard ici et toujours, c'est sa capacité, en une seconde, à passer de la colère au sourire. Il en fera plusieurs fois la preuve dans l'émission. Julie doit souvent intervenir pour cadrer Gérard, l'obligeant à accepter de parler à des garçons et à se centrer sur sa thématique, car quand il parle à une fille, il n'est jamais loin de la discussion à bâton rompu. Il a besoin de parler, de se confier, de tendresse, sans être capable de la susciter. Mais comme une apothéose, une fille finit par donner ses coordonnées personnelles à l'antenne, le faisant exploser en insultes et vulgarité, allant jusqu'à refuser toute régulation par Julie.
Enfin, un dernier élément clé des démons de Gérard et son rapport à la vie sociale. Dans ses phases alcoolisées, il est capable de raconter, hors antenne, bien des fables aux auditrices, pour séduire ou en rêvant sa vie. Ainsi, il nie beaucoup de ses actions, mais l'histoire n'est pas claire sur la réalité de ce qu'il affirme avec emportement. Le 3 juillet, avant son débat sur les relations amoureuses, il nie avoir dit à une auditrice qu'il allait avoir sa propre émission, or il reste probable que les faits lui donnent tort.
C'est donc un homme habité par ses démons qui anime ce début d'été et ce format d'émission qui s'installe. Les thèmes de débat et leur contenu, sans beaucoup changer, se rapprochent davantage des difficultés du personnage. Ce soir de juin, on notera ainsi un débat sur « Pourquoi les nanas nous forcent à manger ». On y apprend, à titre anecdotique mais révélateur de la vie de Gérard, Qu'il a mangé pour la première fois de sa vie une raclette, à 36 ans. Il nous laisse ainsi à voir son éloignement social depuis toujours. Le 3 juillet, il n'est plus calmable, hurlant en permanence, Julie finissant par s'en plaindre entre sérieux et plaisanterie.
Traversant difficilement cette période, elle transpirera sur la rentrée et Gérard conduira ses derniers débats de l'été 1997 avec peu d'entrain, aigri et facilement dépassé, plus prompt à la colère qu'à la gaîté.
=== Le cahot s'enlise ===
Comme on a eu l'occasion de le voir, créer des frontières entre les moments de l'émission des débats n'a rien de facile, car son support, le Star-system, pouvait lui aussi connaître des variations. C'est pour cette raison que, bien que le cahot qu'on va décrire commence en août 1997, donc au début d'une saison, il doit être présenté avant en tant qu'il existe dès le mois de juillet. De la même manière, la période précédente se termine avec la fin de la saison, mais le débat concerné peut tout aussi bien marquer le début de la phase suivante. De même, nous terminons cette période avec un débat sur les portables, marquant une rupture, mais l'évolution qui en résultera ne sera pas immédiate et il faudra donc en raconter d'autres pour rendre compte de la transition entre deux modèles. C'est bien ce cahot qui participe de l'art même du surréalisme. Même les limites de saison ne sont pas claires : en annonçant une dernière début juillet, on retrouve l'émission, et deux débats, en fin de mois de juillet. Ces débats, sur les vacances et les tatoo, sont encore de grands moments de cahot, allant jusqu'à la diffusion du numéro de tatoo de Gérard à l'antenne, suscitant son explosion, ses insultes et, visiblement, un harcèlement immédiat sur son appareil.
Enfin, il convient de noter que bien que chaotique, l'influence d'Olivier et de Fun TV permettra à certains débats de prendre du sens, ou plus précisément d'être narrables dans leur contenu surréaliste. C'est la raison pour laquelle certains débats seront retranscrits dès cette section, pour peindre les prémices du contenu surréaliste qui nous accompagnera tout au long e la seconde partie.
Comme on l'a vu, la fin de la saison 1997 était plutôt ambivalente, l'auditeur ayant du mal à déterminer ce qui relève de la réalité et de la plaisanterie pour provoquer Gérard dans les mots de Max. Force est d'admettre malgré tout que dans cette période, Max impulsera des changements et que cela rendra la cahot intermittent, plaçant ces émissions entre la continuité de la saison 1996 et un format dont le contenu est davantage radiophonique, qui arrive dans la seconde partie. On peut donc dire clairement que la période août-novembre 1997 est une transition où Max va clairement impulser des changements et, sans y parvenir immédiatement, lancer la dynamique. ON relèvera, outre les propos très marquants de la fin du débat sur les discothèques rapportés plus haut, de vraies remises en cause, entre provocations et messages : « ça se passera pas de la même manière, tu peux me croire.
— On va en discuter
— Ah mais pas besoin d'en discuter, le fait de moins se croire une star et de moins se regarder le nombril, inutile d'en discuter, c'est dans ta tête que ça se passe.
— On verra à la rentrée
— Tu verras tout seul dans ta tête »
À partir du 3 juillet 1997, la nouvelle équipe qui accompagnera Gérard commence à s'installer. Florent a quitté l'émission, tandis que Julie est resté. Olivier et Cyril, sous la houlette de Phildar en coulisses, occupent une place différente. Olivier est autant un cadre de l'émission de Max, et de Gérard, en coulisses qu'un « assistant » de Gérard dans les débats, voire un auditeur quand il est exclu des studios. Cyril inaugure un sketch dès juillet, consistant à s'approcher à quelques centimètres du visage de Gérard avec son caméscope pour « le filmer », suscitant la haine de Gérard qui créera l'expression récurrente « arrête avec ta caméra » ou « toi du dégages avec ta caméra ». Enfin, on retrouve tout un ensemble d'auditeurs habituels, mélangeant allègrement des animateurs de la radio et des auditeurs historiques. Cyril, avant de devenir permanent aux côtés de Gérard, participera d'ailleurs à ce titre aux émissions.
Lors du débat sur les relations amoureuses et les discomobiles, Olivier joue le rôle du réalisateur, qu'il occupera toute la période. Son intervention permettra parfois de lancer Gérard sur le pas de tir du surréalisme, l'arrachant à sa torpeur dépressive. Olivier jouera également un rôle nouveau, c'est lui qui remplacera Max dans le jeu du départ ou dans la régulation de Gérard, Julie étant avec lui pour calmer la fougue du personnage, mais aussi pour réguler les auditeurs quand Gérard quitte le studio. Ainsi, au moins pour cette partie de la période, il partagera l'autorité avec Max vis-à-vis de l'animateur. Dès ces débats, auditeurs et Olivier lanceront Gérard pour créer le cahot général qui prédominera toute cette période. Gérard inaugurera deux approches : exigence d'une pause musicale quand il est débordé, recours à Max pour calmer les gens quand il se met en colère, et pérennise les expressions « vous vous la fermez » et « c'est moi qui commande » qui animeront la suite de cette émission. Olivier se posera en soutien pour garder un débat continu, et un redoutable trublion une fois le cahot en place. Il testera les possibilités de sketchs existantes lors du débat sur les relations amoureuses le 3 juillet. Celui sur les discomobiles sera un concentré de sketchs de Gérard : ultimatums, départs, sa réputation, tout y passe, dans une cacophonie et des hurlements constants. Gérard semble particulièrement épris des ultimatums, en réclamant à cœur joie dès que Gérard perd le contrôle des auditeurs.
À partir de cette époque, Max et l'entourage de Gérard l'aideront à rédiger ses questions et à trouver des thèmes de débat. C'est peut-être ce qui explique que le surréalisme repose, à partir de ce moment, sur le contenu au-delà de la forme chaotique, la période restant toutefois plutôt désordonnée.
L'été a été agité pour Gérard, car si la radio s'est raréfiée, le tourbillon de ses relations épistolaires et téléphoniques avec les gens n'a pas diminué. Harcelé sur son tatoo, à sa cabine, Gérard semble de plus en plus vivre difficilement le harcèlement, il a également harcelé des filles qui ont porté plainte, notamment auprès de la radio. Il en est résulté un fait nouveau dans la vie de Gérard, à savoir que les auditeurs découvrent l'une des raisons pour lesquelles la relation avec Christine s'est arrêtée. Elle lui reproche de lui voler de l'argent. Ici encore, il niera jusqu'au bout, mais il est intéressant de remarquer que nombre de ses conquêtes, même les plus approfondies, lui feront ce reproche en fin de relation. Il y a donc fort à parier qu'une part de vérité existe dans cette rumeur. Mais comme elle fait surréagir le héros, elle deviendra un sujet récurrent des débats, avec réaction garantie systématiquement.
Un nouvel élément va s'ajouter au décor de cette émission : Gérard va se voir montrer les chiffres de ses audiences. Ainsi, en fin d'été, plus de 12 millions de personnes l'écouteraient. Il est persuadé, à partir de cette rentrée, de parler devant des millions de personnes après minuit, au grand plaisir de Max.
C'est au sortir de ce contexte que Max réinvite son protégé dès le jour de sa rentrée, le 26 août 1997. Gérard s'y rend très ivre, faisant resurgir ses démons à l'antenne. À cette occasion, une nouvelle standardiste a remplacé Florent : Gaëlle, que Gérard appellera « la Crapette », sans vraie raison. Elle le découvre petit à petit et s'en amuse rapidement.
Comme annoncé, les débats se font un peu plus rares à cette période. La saison commence, dès le 28, avec trois débats, sur la fatalité et la rentrée. Autant de moyens pour permettre à Gaëlle de découvrir l'univers de Gérard.
Ce nouveau contexte permet de commencer à esquisser des transcriptions de débat, encore qu'ils manquent trop d'éléments pour adopter le même format que la seconde partie. Après un résumé des éléments marquants de ceux les plus chaotiques, nous transcrirons ceux marquant le début d'une transition vers un art surréaliste maîtrisé, avant d'évoquer ceux marquant le revirement du format de l'émission, avec les péripéties de telles évolutions. Nous n'y reviendrons pas, mais pour tous ces débats, l'ensemble des sketchs qu'on a pus décrire sera répété régulièrement : sexualité de Gérard, réputation, départ, sa célébrité prétendue, ses remix, etc.
==== Des cahots mémorables ====
Les débats voient leur thème se diversifier, mais sans contenu. Gérard s'agace et veut passer des disques, ce qui amènera les gens du standard à le réguler. Chaque débat est un retour du calme au cahot. Gérard, le 28 août, se félicite d'en faire trois, mais il n'a qu'une ou deux questions par débat, n'échappant ainsi pas au chaos surréaliste. Ce chaos est aussi entretenu par le nombre d'auditeurs présents à l'antenne, qui sont souvent plus de cinq.
Parmi les moments mémorables des débats de Gérard, on se souvient de celui sur la fatalité, où Gérard disserte sur le mot fatalité aux côtés de Julie au Minitel, Gaëlle et Phildar au standard, Olivier, Tony, Arnet et autres habituels au standard : « une personne qui est bien avec tout le monde ». « Je suis fatal avec tout le monde », dira l'animateur aux personnes lui expliquant en quoi elles étaient potentiellement femmes fatales. « La fatalité, c'est quelque chose d'important » dira-t-il. Dans ce débat, le mot est pris sous tous angles possibles, sans lien : fatal car je fais rire, fatal « fixé irrévocablement par le sort », « d'une beauté envoûtante qui semble être désignée par le destin pour entraîner les hommes à leur perte », fatal « comme une erreur », fatal car je séduis, et d'autres sens créés par Gérard. « Je suis toujours fatal avec une nana ». Des questions totalement sans fondement : « pensez-vous être fatal avec des fleurs ». On notera la généralisation de nouvelles expressions : « avec un con comme moi, on s'amuse ; avec un con comme toi, on se fait chier ». « Con, c'est champion olympique de natation ».
Lors du débat sur la rentrée, on notera le début très engageant : « pour ou contre la rentrée ». Puis le cahot générera les expressions habituelles : « ça va ? Je sais pas j'ai pas regardé ce matin ».
Le débat sur les petits seins, troisième du jour, manquera de filles selon Gérard. Gaëlle joue pleinement le jeu, faisant croire à Gérard qu'Arnet est une fille malgré sa voix déformée assez mal dissimulée. « Je préfère les petits seins, ça fait moins mal, on en prend moins dans les yeux », dira Gérard. « Je préfère faire une branlette espagnole avec des petits seins ». « Gérard et malpoli car t'as un petit cul et il pourra pas le sodomiser », dira une auditrice à Arnet qui lui demande, au milieu du cahot, pourquoi il est malpoli.
Après un débat classique sur les transports en commun, le 4 septembre, il semble que Gérard ait trouvé de l'aide pour écrire les questions et trouver les thèmes de débat. Sur ce second point, il n'est d'ailleurs pas exclu que Max lui-même y ait apporté sa contribution. Dès ce débat, parmi les sujets classiques des filles provocatrices, de Christine et autres questions sans fin, d'importantes expériences sont testées par les auditeurs et l'équipe. Julie et Gaëlle lui proposent un titre de disque « je te tiens par la barbichette », pour une réalité ''Donne moi ma chance'', sans que Gérard ne s'en émeuve. Cet essai inaugurera une longue série de titres et d'artistes que seul Gérard va connaître et sur lesquels nous reviendrons. En outre, il faut se rappeler que ce débat intervient moins d'une semaine après l'accident de voiture de Lady Diana, qui lui coûta la vie sous le pont de l'Alma à Paris le 31 août précédent. Par boutade, un auditeur lance: « Gérard, c'est vrai que c'est à cause de toi que Lady D a eu un accident ? » Gérard explose : « je n'attaquerai jamais un sujet de débat comme ça ». Pour une raison étrange, Gérard décide que ce thème est tabou, et toute personne qui l'aborde est exclue, comme si le thème pouvait devenir un dérapage. Cette vive réaction donna de nombreuses idées aux auditeurs qui, à partir de ce jour, mirent Gérard au premier plan de cet accident, ce qui le rend totalement hystérique. Nous aurons l'occasion d'y revenir.
Ce jour-là Gérard se montre satisfait : 12 questions, c'est un débat intéressant. Les prémices d'une aide qui rédige pour lui des choses qu'il ne comprend pas arrivent.
Le 11 septembre, Gérard anime un débat sur les « paparasites », réagissant sans l'admettre à la mort de Lady D poursuivie par ces photographes. Chauffé à blanc par le sketch de la réputation et de la célébrité, Gérard entame l'animation. Pendant l'avant-débat, on découvrira, dans le courrier, un « journal » : homomag. Ce magazine accompagnera Gérard une grande partie de sa carrière radiophonique. Lors du débat, immédiatement, les auditeurs se ressaisissent du sketch de Lady D : « est-ce que c'est vrai que, le soir du 30 août, tu faisais du stop sur le périph au Pont de l'Alma et le chauffeur a eu peur ? » Exclusion immédiate. Ce soir-là, on retrouve certains auditeurs, comme Constant de Versailles, qui participera plus tard à toute la farce du courrier autour de Gérard, et aux variantes de la réputation (services à son nom, vente d'éléments à l'effigie de Gérard, etc). Ils se sont rencontrés à la Loco et Constant deviendra un acteur important des sketchs de Gérard.
On notera des questions savoureuses et des réponses à la hauteur : « Comment réagissez-vous face aux paparasites ? » « Je mets un collier anti-puces ». Sur Minitel, Julie relaie les messages : « paparasites est le père des rasites ». Ici encore, après un début calme, le cahot reprend ses droits avec des hurlements et des insultes, mélangés au sketch se la réputation, des ex (surtout Christine), de la sexualité, bruitages obscènes, etc. Les auditeurs se prennent à un autre jeu : faire suivre les sketchs d'un soutien excessif, ce qui déstabilise Gérard et le calme. « Est-ce que tu aimes pas les paparasites depuis qu'un t'a mis son objectif dans l'anus aux toilettes de la loco ? » Puis, « j'aime pas les paparasites, c'est des salops ! » L'effet fonctionne, Gérard passant d'un début de colère au retour au calme. Dans ce cahot, Gérard abandonne l'antenne pour s'agacer contre Cyril qui le filme trop près de lui. Lors de ce débat, on donnera de nouveau le numéro de tatoo de Gérard à l'antenne, et ce dernier, plutôt que l'ignorance pouvant laisser subsister le doute, confirme que c'est le sien en hurlant contre les auteurs. Ils les exclut et, évidemment, ils sont de retour après la pause musicale. L'équipe demande à Gérar de réguler, de « gérer », mais il s'en montre bien incapable. Max doit intervenir pour calmer les choses, Gérard ne parvenant pas à faire la conclusion, Julie s'agaçant et lui disant qu'il n'a qu'à choisir ses auditeurs, les auditeurs faisant régner le cahot. Pour une des première fois, Gérard insulte et, en retour, des auditrices, au second degré, le menacent d'un procès, comme il le fait lui-même habituellement.
Le débat sur les passions s'inscrit dans la continuité, avec Julie qui durcit le ton et réussit à calmer et faire raconter à Gérard ses passions: la formule 1, la lecture, la pêche. « moi aussi, je suis passionné de chambres d'hôtels Formule 1 », dira un auditeur. Max contribue à ce calme par sa seule présence et son aide au standard. La lecture des titres en anglais pour Gérard est une aventure, ce qui aura des conséquences pour la suite. Puis le cahot revient, entre allusions à sa sexualité, cris et insultes de paranoïa de la part des auditeurs, Minitel provocateur et Julie qui se délecte de relayer les messages les plus insensés. Tony fait sa rentrée à l'occasion de ce débat. On notera aussi l'arrivée de Feuille de rose, une fille que Gérard tentera de séduire. Il proposera, d'ailleurs, d'envoyer des poèmes dédiés aux filles hors antenne. Olivier doit même intervenir, en tant qu'auditeur, pour réguler l'émission et le cahot. Gérard a peu de contrôle sur ses questions : « Que signifie fruit de la passion ? » En fin de débat, on verra se multiplier les effets transformateurs de voix (aigu, grave, etc). Les filles émettent de la jalousie vis-à-vis de Feuille de Rose, Gérard séducteur est ravi. Il conclura par des poèmes, couverts par des effets prolongés (voix en boucle, réverbération excessive, etc). L'équipe s'amuse beaucoup avec ces effets sonores. Il dédiera à des auditrices son fameux Je voudrais te dire je t'aime, perturbé par tous effets. Max y contribue largement. Tout est fait pour perturber la lecture qui, sur le fond, est connue, donc doit devenir surréaliste sur la forme via les effets de voix. Gérard persistera dans la variété: je voudrais te dire je t'aime deviendra, pour une autre auditrice, Je voudrais te faire l'amour, puis J'ai envie de t'aimer à Feuille de rose. Outre les effets d'Olivier, Cyril en rajoute physiquement. En fin de débat, l'équipe lui reproche de n'avoir que des thèmes déjà abordés à l'antenne, les Boys Band, annoncé pour la semaine suivante, étant un sujet qu'a abordé Max cette semaine-là. Cela permettra à Max de remarquer que les questions ont été écrites à l'ordinateur, donc que ce ne sont pas des questions de Gérard. Ce phénomène reviendra régulièrement. Puis Max remercie Cyril, filmant les débats, à la rage de Gérard.
La semaine suivante, Max reprochera à Gérard de ne pas suivre ses recommandations de thème et, de nouveau, de ne pas préparer les questions tout en voulant être payé. Curieusement, Gérard est mal à l'aise, repris par ses démons. Il veut la gloire, pas le travail qui doit s'y rapporter. Max se montre, avant les émissions, directif : il ne veut pas d'habituels et des sketchs traditionnels. Ce faux soutien réconforte Gérard, Max oscillant toujours entre son sérieux avéré et le second degré, brouillant toutes les cartes. Ce soir-là, la caméra prend un rôle essentiel. Fesse de babouin apparaît, en envoyant à Gérard du papier toilette, du savon et des boîtes d'aspirine vides. Ce personnage, qui a vécu aux côtés de Gérard quelques semaines, a été son ami dans la vraie vie, et sera une personnalité centrale des ennemis jurés de Gérard sous son pseudonyme, plus tard. Car après avoir quitté Gérard, il va exploiter tout ce qu'il détient sur lui pour monter des sketchs courriers extraordinaires.
Les débats sur les Boys Band puis les femmes suivent la même logique que les autres (habituels, cahot, etc), enrichi des sketchs de Cyril avec sa caméra portable. Les Spice Girls, ce sont des Boys Band, selon Gérard. Comme l'avait demandé Max, le premier débat est calme, le second revient aux fondamentaux chaotiques. ON apprend que Gérard adore Rickie Martins, auteur du tube de la période « un, dos tres », car ses « paroles que j'ai comprises sont bien, il dit à une nana qu'il veut lui faire l'amour ». Et surtout: « Je préfère le groupe Abba, ils ont de plus belles chansons et au moins, on comprend ce que ça veut dire. Même les Bee Gees, on comprend tout. Alors que les ones apart, quand le mec te dit je te donne, apparemment ils veulent vous donner quelque chose, en fin de compte ils veulent vous dire qu'ils vous donnent votre cœur. Ils vous déclarent leur flamme. Je les ai vus en direct. Je suis pas d'accord qu'ils reprennent une chanson de Goldmann. » Ce genre de déclaration, qui se multipliera bientôt, n'a pas à être commenté pour produire ses effets, tant le surréalisme prédomine déjà. Et d'enchaîner sur une réponse à une question minitel sans lien avec le débat même, où Gaëlle entre en débat avec lui. Pour Julie, ses poèmes sont des chansons de Boys Band, il peut être en duo avec Ricky Martin et faire un groupe avec lui, il a le niveau mental d'un boys band.
« Pour ou contre les femmes » introduit son second débat, où il retrouve Feuille de Rose. Cela ne l'empêche pas de rester ouvert aux autres filles, quitte à rendre jalouse sa « conquête » (qui joue avec ses sentiments, il va sans dire) et cela lui permet de régler ses comptes avec elle. Mais le cahot prend très vite le dessus : l'équipe refuse qu'il censure des sujets, les auditeurs l'insultent, Cyril le provoque avec la caméra proche de son visage (à quelques centimètres), des bruits de mouche intempestifs l'interrompent. Les sketchs de la sexualité s'enchaînent, Gérard restant non hétéro sexuel, non bi, mais normal. Julie modère le débat elle-même, pour qu'il ne vire pas à une séance de séduction. Du bruit et des cris, une vacuité totale, résument ce débat. « J'en ai marre d'avoir à foutre les gens », finira par dire Gaëlle.
C'est à peu près cette même scène qui se reproduit partout : le hurlement contre le caméraman, les allusions des auditeurs et du minitel relayées par Olivier, les déformations sonores de la voix faites par Olivier, à la technique, et l'ambiguïté entre Gérard et les auditrices (il continue à utiliser l'émission comme prétexte à la séduction maladroite). Ce processus est d'ailleurs très ambivalent : quoiqu'entouré de filles à sa demande, rien n'en ressort. Elles lui donnent du sens, mais il les amuse, ce qui n'aboutit à aucune forme de concrétisation. Sous cet angle, Gérard passera la fin de l'année 1997 entouré, pendant les émissions, de Feuille de Rose, Gwenaëlle et Carole, se passant le relais dans la séduction et la jalousie, autour d'un garçon flatté d'être convoité mais incapable de construire davantage. Quant aux émissions, faute de fond véritable, l'émission a plus de relief par les agitations des auditeurs et de l'équipe que par ce qui s'y dit. Il faut d'ailleurs noter la capacité éternelle de Gérard à passer de la plus vive colère au sourire le plus sincère, dans un esprit enfantin qui restait le sien. L'innocence de Gérard sur la sexualité confirme cette impression de puérilité. Il est honoré de voir (ou de croire) que les filles luttent pour conquérir son cœur. Après avoir refusé le succès, Gérard finit par l'admettre et le survaloriser, au risque de devenir exigeant et de se vivre comme une vedette souhaitant n'entendre que des titres à son sujet et ne parler que de lui. Cette évolution, réelle quoique fragile, donnera l'occasion à Max de nombreux jeux où il joue l'autorité pour déstabiliser, avec succès, son protégé.
À partir du 25 septembre, on notera le léger retrait de Julie, notamment après le débat sur les médiums qu'on verra plus loin, qui sera remplacée petit à petit par Olivier. Le recul historique permet de voir une transition vers le départ de cette personnalité importante de la saison passée et son remplacement par un acteur fort de la future équipe. Le 9 octobre, elle évoquera des problèmes de santé, rendant difficile d'accompagner un tel cahot. Olivier testera des concepts nouveaux, à savoir faire annoncer par Gérard des titres de musique fantaisistes. Nous en évoquerons de nombreux dans la deuxième partie.
Cette période se traduira aussi par des thématiques de débats extraordinairement riches : l'intelligence, les obsédés, qui mettront Gérard en position difficile pour affronter le chaos. Il n'est pas rare qu'il arrive ivre dans le studio. Mais il tient l'alcool, tout en étant soumis à des excès de comportement et des attitudes de vedette. Max lui reproche, mais à un degré difficile à déterminer, son manque de rigueur : annoncé à l'antenne, il ne se présente pas au téléphone, donne peu de nouvelles, et vit en véritable marginal libre comme l'air. Le concept même de préparation est délicat pour Gérard. Cela permet à Max de travailler ses points sensibles en lui faisant croire à de la concurrence, pour susciter sa jalousie. Bien que mieux préparées car soutenu par Max, les questions ne manquent pas de vacuité : « peut-on prendre des cours d'intelligence ? » Le cahot prend donc toute la place, incarné par le caméraman, Max jouant le rôle de Caramel, les autres garçons, et les jeux d'Olivier avec la voix de Gérard (échos, boucles, déformations). On notera des moments révélateurs : ors du débat sur l'intelligence, alors que Gérard réussit à exclure tous les auditeurs masculins, il finit par dire aux filles « profitez-en, jusqu'à au moins 4H du matin ». Gaëlle l'interrompt « Justement, pour bien en profiter, on va conclure ». Mais Gérard ne cédant pas, les garçons reviennent pour l'amener à finir. Comme un enfant, il menace l'arrêt quand il n'a pas assez de filles à l'antenne, mais ne veut plus rien lâcher quand il y parvient, devant ainsi être totalement dirigé par l'équipe. Gérard s'en accommode, trouvant le moyen de s'étonner de devoir hurler dès le premier débat, contrairement à l'habitude, et annonçant que « le débat sur les obsédés va cartonner, je vais encore gueuler plus fort ». Cette conclusion permet de douter du fait que Gérard est une totale victime consentante de ces émissions, mais nous invite davantage à déceler une compréhension des phénomènes et une acceptation, non par masochisme, mais plutôt car la contrepartie sociale qu'il en tire est supérieure et que si elle doit passer par ce spectacle, Gérard l'accepte et l'entretient.
Ce qui rend chaotique l'émission, c'est la conjonction des auditeurs qui parlent sans limites, les uns sur les autres, vulgairement et bruyamment, avec les perturbations sonores d'Olivier et les interruptions de Gérard par la caméra qui l'excède, ponctuées par les menaces de départ de l'animateur régulé par Max. Tous ces éléments mis les uns parallèlement aux autres, et notamment sous l'impulsion des habituels et de l'équipe conjoints, donnent une impression de cahot informe et sans fin, qui pourrait se répéter indéfiniment si l'équipe ne l'encadrait pas par des horaires. Pendant les sketchs du départ, Max va jusqu'à improviser des réunions avec Gérard, en toute confidentialité via son micro-casque, dans les couloirs de la station, pour comprendre ce que vit Gérard et l'inciter à revenir à l'antenne. À cette époque, il faut aussi souligner que la station Fun s'inscrit en plein de la tendance de mise en émissions de télévision de ses programmes, et les débats de Gérard n'y échappent pas. L'équipe vidéo met donc en place tout un décor, lui-même propre à rendre fou Gérard par sa nature même, sa surcharge. Ce contexte attire jusqu'à des foules de dizaines de personnes, à 3H du matin, devant la radio, pour voir les débats sur un écran orienté vers l'extérieur et à l'accueil de la station. Le débat où cette innovation sera le plus criante est celui sur les OVNI, le 9 octobre 1997, faisant suite à une réédition du débat sur les femmes en mode conversation de comptoir, où Gérard n'eut que des femmes à l'antenne, mais ne s'empêcha pas de quitter les studios plusieurs fois pour protester contre la mauvaise réalisation de son équipe, à base de doubles sons et autres jeux avérés. Le débat sur les femmes, ce jour-là, est le premier qui se répétera plusieurs fois dans la carrière de Gérard.
Au sein de l'équipe, la transition se poursuit les semaines suivantes. D'abord, dès le 1er octobre et le débat sur les obsédés, apparaît une personnalité qui marquera une période postérieure à sa présence, à savoir Karine, au standard. Prête à défier Gérard, elle joue le rôle que jouait Julie, profitant de sa faiblesse face au sexe féminin pour lui imposer la présence d'auditeurs masculins. Elle ne sera pas dans tous les débats mais pourra parfois épauler Manu, à la demande de Gérard. Ce dernier ne cachera pas d'ailleurs une certaine attirance pour cette jeune fille. Pour remplacer Florent, Max recrute une personne prénommée Emmanuel, plus connu sous le nom de Manu. Ce dernier découvrira les débats en direct le 9 octobre, lors de celui sur les OVNI, après avoir tenu le standard d'autres animateurs nocturnes de la station. Il connaîtra, dès sa première, un des débats les plus chaotiques de l'époque. Il intégrera officiellement l'équipe de Max la dernière semaine d'octobre et les débats le 30 octobre 1997. Enfin, si Phildar n'arrive dans l'équipe officielle qu'en fin de période, il côtoie de près l'émission via Fun TV et il va même jusqu'à épauler Max, un soir du 30 octobre 1997. Lors du débat sur les animaux domestiques, alors que Max est absorbé dans le jeu de scène de Caramel, Gérard en appelle à Max bruyamment. Le Max qui lui répond, dans le même ton et avec les mêmes mots, la voix à peine transformée mais que Gérard ne reconnaîtra pas, c'est Phildar.
Côté auditeurs, en octobre, appelle un nouveau personnage appelé Goldorak, dans le sillage des débats sur les OVNI. Cet auditeur, très amateur des débats, les réécoute et dresse les statistiques des expressions de Gérard. Prenant les plus fréquentes, il les compte, une à une, et dresse les statistiques des débats. Il dira plus tard que ce fut un excellent moyen pour lui de passer à la radio, chez Max, chose qui l'amusait profondément. Mais ce qu'il se passe est plus fort : Goldorak, ou Goldo, devient le troisième habituel membre de l'équipe d'habituels des débats, qui survivra à toutes les évolutions de l'émission à partir de novembre 1997. Nous aurons l'occasion de revenir sur ces changements au fil de l'eau. Le 30 octobre 1997, à l'occasion d'un débat sur les animaux domestiques, où Max est particulièrement proactif dans la peau de personnages envahissants et sérieux, un nouveau personnage apparaît également : Monsieur Mazur. Louis Mazur, comme il se fait appeler, est un personnage qui deviendra le plus mythique de l'époque. La voix grave, le verbe lent, respectueux et distant, il rendra fou Gérard par son côté envahissant et la distance qu'il met entre lui et l'animateur, le rendant incapable de trouver les bonnes modalités pour réagir. Ce personnage mythique, qui nous accompagnera tout au long de cette histoire, est incarné par [[Wikipedia:fr:Arnold_(animateur)|Mladen Derek]], qui est plus connu sous son nom radiophonique d'Arnold. Animateur de Fun Radio dans cette période, il rejoint l'émission à la demande de Max qui a besoin de personnages pour l'animer. Du haut de sa forte légitimité et de son expérience, il accompagnera bon nombre de membres de la future équipe et, comme nous aurons l'occasion de l'évoquer, jouera de nombreux personnages. Monsieur Mazur reste toutefois celui le plus mythique dans son interaction avec Gérard. Le débat sur les animaux domestiques semble, avec celui de la mode de l'heure précédente, sceller une nouvelle équipe d'auditeurs et d'animateurs, douée d'un fort potentiel surréaliste.
Le changement dans l'équipe a des conséquences, parce que jusqu'ici, Gérard avait pour principaux adversaires et boucs-émissaires les auditeurs. Mais à présent, l'équipe n'étant plus uniquement constituée de filles, et participant activement au cahot, il peut aussi utiliser les coéquipiers masculins comme exutoires. Il faut toutefois bien préciser qu'il sera très progressif, Gaëlle demeurant aux côtés de Gérard quelques semaines encore, tandis que Manu et Olivier font leurs premiers pas dans les débats.
Il faut aussi mentionner que face à la situation des débats, Gérard se fait de plus en plus aider pour rédiger les questions et trouver des thèmes, par Max mais aussi par des auditeurs qu'il rencontre dans sa vie personnelle. Mais il devient fréquent de voir Gérard lire des questions qu'il ne comprend plus, l'amenant à perdre jusqu'à sa capacité minimale à conduire des émissions. Le fait de ne pas rédiger et de ne pas comprendre permettra aussi à Max de réactiver la fibre de la jalousie. Mais les auditeurs seront gratifiés de nouveaux thèmes dans le même esprit : la fête et les slips jaunes (16 octobre 1997), la mode et les animaux domestiques (30 octobre 1997), viennent ponctuer d'autres plus classiques et non maîtrisés comme la vie en couple et les cunnilingus (23 octobre 1997). Lors du débat sur les slips jaunes, l'histoire retiendra qu'intervient pour la première fois (et non la seule) un [[w:Fred Testot|Frédéric TESTOT]]. Animateur de Fun radio à l'époque, il sera connu, pendant plusieurs semaines, sous le nom de Michel de Tarascon, dans la peau d'un personnage efféminé à l'extrême. L'expérience donne un nouveau trait d'humour à l'émission, si bien qu'elle sera renouvelée et que d'autres vedettes de la station participeront. Fred ne restera toutefois pas longtemps, emporté par l'accélération de sa carrière d'humoriste à la télévision et à la radio aux côtés d'[[w:Omar Sy|Omar Sy]] dans le duo [[w:Omar et Fred|Omar et Fred]].
Sans transcrire l'intégralité des débats, il semble difficile d'éviter de présenter quelques questions mythiques, qui n'ont pas toutes été rédigées par Gérard : « l'intelligence est-il nécessaire pour vous », « L'intelligence, c'est quand on en a dans la tête, de tout », « l'intelligence est-elle le prolongement de l'hypothalamus sur le temolo » (mintel), « peut-on prendre des cours d'intelligence », « pensez-vous que l'intelligence se perd comme la mémoire », « la duperie de l'intelligence biaise-t-elle la gouaille de l'esprit » (Minitel lu par Olivier), « êtes-vous intelligent dans la vie », « pour vous l'intelligence est-elle une qualité ou un défaut », « pensez-vous qu'une femme soit intelligente pour être avec un homme ». « Quelle est la différence entre la pornographie et la typographie ? »
Enfin, à titre de décor, il nous semble utile de rappeler le type de musique diffusé à cette époque-là. Rappelons-nous d'abord que les scènes se situent après minuit, heure où peu d'audimat est à évaluer et aucun sondage n'est fait. La liberté radiophonique est donc forte. Rappelons aussi que Max, pendant toute la période, a marqué la radio par son originalité et sa liberté, prêt à diffuser des titres totalement décalés par rapport à la couleur musicale de la station. Gérard s'inscrit dans cette logique : il réussit à obtenir la diffusion d'artistes comme Frédéric François, Gérard Lenorman, et autres chanteurs de variété française ou de musique rock des années 80.
==== Des débats de fond chaotiques ====
===== Le débat sur les médiums =====
Max propose ce débat à Gérard dès la fin de la soirée du 18 septembre, mais ce dernier refuse. Pourtant il insiste, en quête de renouvellement et aussi, il a une invitée. Ce débat mélange le cahot formel et le surréalisme de fond. Tout ne peut pas se retranscrire, mais nous reprendrons les interventions culte.
Dès son arrivée, on retrouve le rapport de forces entre Max et Gérard, le second se prenant pour une véritable vedette et le premier le recadrant violemment, sans toutefois l'en empêcher véritablement. Puis les auditeurs et téléspectateurs assistent à la lecture du courrier et aux réactions de Gérard (Homomag fictif, courrier annonçant Gérard en soirées, etc), pendant que Max prépare la suite : on sait que Cyril va jouer le sketch de la caméra. ON découvre une tendance qui avait commencé à s'initier depuis quelques mois, à savoir l'utilisation d'Internet comme vitrine de projets commerciaux divers. Internet et les portables commencent ainsi à s'installer dans nos vies. Ces révolutions n'empêchent pas les soucis techniques, bien sûr grossis par Max comme étant sérieux et de première importance.
Gérard reste toutefois calme jusqu'au début du débat. Les présentations sont difficiles, car l'invitée, Diana, est une fille (donc à respecter), mais envahissante (donc à faire taire). Elle se situe également à un degré de sérieux difficile à évaluer, dont il semble qu'il soit passé du premier au second en quelques secondes.
Ainsi, en se présentant, elle veut citer le nom et les coordonnées d'associations et collectifs travaillant sur les personnes à sensibilité télépathique et subissant des pressions de ce fait. Gérard s'y oppose vigoureusement, coupant son micro et allant au conflit. Celle-ci s'en émeut, lutte, Julie ne parvient pas à l'arrêter et Gérard refuse ces « informations ». C'est Max qui doit intervenir :
« Mais c'est de la censure !
— Ben tu sors alors, c'est une radio publique ici donc ça se passe pas comme ça. »
On peut supposer ici que Max a réussi à la calmer. Commencent alors les questions, après présentations des auditeurs, dans un chaos certain :
« Pour ou contre les mediums ?
— C'est quoi un médium, demande Julie.
— C'est une personne qui peut vous dire ce qu'il va vous arriver dans les jours à venir, dans votre vie (loto, chevaux, etc). Moi je suis contre.
— Pourquoi ?
— J'y crois pas, c'est du bidon.
— Parce que personne ne t'a annoncé que tu serais Gérard sur Fun ?
— Voilà. »
Puis les auditeurs se lancent : contre, répond le premier, puis pour, dit-il et contre, bref, il perd le sens de la question. Gérard menace encore du départ.
« Je suis pour parce que c'est très bien, ça permet de connaître l'avenir.
— Mais ça c'est la définition d'un voyant, interrompt Diana. Un médium, il prédit pas forcément l'avenir mais il a une sensibilité dans un domaine (télépathique par exemple, pour communiquer à distance).
— Moi contre, ça sert à rien de savoir l'avenir, dit un autre auditeur.
— Pour et contre, dit une auditrice. Parce que beaucoup de charlatans, le pour car les bons te permettent d'éviter des bêtises.
— Et le contre ?
— Les charlatans
— Et le pour ?
— Ça t'évite de faire des bêtises.
— Mais elle dit deux fois l'histoire de l'accident de voiture, sur le pour et le contre. Bon autant pour moi. »
Feuille de Rose réagit, sous un prénom et non son pseudo.
« Mais y a pas à être pour ou contre, intervient Diana. Y a des phénomènes paranormaux qui existent, faudrait les étudier en tant que tels par la science. Par contre en voyance astrologie, beaucoup de charlatans. Il faudrait que les scientifiques reprennent la main.
— De toute manière tu viens de parler du paranodia, c'est le thème du débat de la semaine prochaine, répond Gérard. »
Elle éclate de rire et bascule au second degré.
« Croyez-vous en une quelconque forme de voyance ?
— Même question que la première, réplique Julie.
— Bon avez-vous consulté un médium, reprend Gérard après une hésitation. Si oui, ses prévisions sons-elles réalisées ? »
Caramel intervient. Cette fois, il est incarné par Max en personne. Il démarre immédiatement en interrompant Gérard et bloquant la progression de toute discussion : « Allô Gérard, c'est Caramel. Je voudrais répondre à la question.
— J'ai un fluide qui l'énerve, avance Diana, alors que Gérard hurle sur la caméra sans écouter un auditeur qui commence à répondre.
— Moi je veux répondre à la première question, dit timidement Caramel.
— Non, j'avance. »
Trop de contrariétés : Caramel, Cyril, Diana à qui ont dit de se taire (Gérard croît qu'on le lui dit à lui), il veut arrêter. Il faut dire aussi que c'est une occasion de passer à un thème qui l'intéresse davantage que celui-là. Julie le recadre, au milieu de « bonsoir » intempestifs de Caramel.
Pour ne rien arranger, le Minitel se plaint du débat (ennui, mots compliqués, etc). Gérard répète la question et donne la parole à Caramel.
« Alors euh… la question c'est ?
— Tu retournes au standard, bonne nuit, comme ça t'auras compris la questions !
— Je crois que c'est moi qui l'énerve, j'ai un fluide qui lui réussit pas du tout, s'amuse désormais Diana, pendant que Gérard menace de partir du fait du silence de l'auditeur qu'il a interrogé. J'ai rien fait pour ça, j'ai été gentille avec lui mais… il s'énerve. Peut-être trop gentille avec lui, rit-elle.
— Je crois que vous l'avez énervé très très fort, dit Julie aux auditeurs, pendant que la foule rappelle l'artiste.
— Le studio manifeste, il se fait prier, il veut qu'on double son salaire, commente Diana. On a l'accord, on double le salaire.
— Max le calme, réplique Julie, il s'énerve après Fun TV.
— Bon, reprend Gérard au retour d'une pause, la troisième question.
— Oui, ça s'est réalisé, dit Feuille de Rose.
— Pourquoi ? Demande Gérard, voulant en fait le détail.
— Moi je n'ai jamais consulté, intervient une fille, car je suis un peu médium. Et je peux te dire que tu vas rencontrer le grand amour, mais tu le sais pas encore. Et tu la connais.
— Alors tu vas me donner le nom de la personne que je vais rencontrer. Puisque tu viens de dire que tu as consulté et que mes rêves vont se réaliser, tu me dis qui je vais rencontrer.
— Bon, finit Gérard incrédule.
— Moi j'y crois pas, dit un autre, parce qu'un médium que j'ai été voir m'a dit que tu allais devenir beau.
— Mais il est déjà beau, rit Diana.
— On va demander à Diana.
— Elle est pas partie elle ?
— C'est pas toi qui l'a invitée, rétorque sèchement Gérard.
— Toi non plus, fait observer une auditrice.
— C'est pas moi qui commande ici. En de bon entendeur salut.
— Moi, dit Diana, ça m'intéresse pas la voyance et astrologie. »
Les auditeurs l'interrompent, font des bruits de ronflement, font tout pour la déstabiliser.
« Et ta sensibilité télépathique par rapport à Gérard ?
— Pas besoin d'être sensible, répond Diana en riant. Il est nerveux, je sais pas à quoi c'est dû. »
Le sérieux de Diana dénote par rapport au ton général du débat.
« êtes-vous plus grave que les médiums ? Poursuit Gérard.
— Ou plus aigu, complète Julie, face au ton interrogatif de Gaëlle.
— Grave
— Pourquoi ?
— Parce que, quand même dit l'auditeur.
— Et toi, dit Julie.
— Moi, j'ai jamais été consulter.
— Pourquoi ?
— Je m'en fous ? Je suis neutre.
— On ne comprend pas la question, avoue Diana.
— Si le médium est un homme, je suis plus aigu tente une auditrice, sinon je suis plus grave.
— Croyez-vous en une quelconque influence des médiums sur votre avenir ?
— Possédez-vous un don de voyance, poursuit Gérard, face au cahot des auditeurs. Il est lassé, agacé.
— Moi je sais qui sera ton amour, dit quelqu'un, ce sera Robert.
— Pourquoi pas la main de ma sœur dans la culotte d'un zouave. J'ai aucun don moi
— Ça c'est vrai, complète Julie.
— Les médiums sont-ils plus faibles ? Continue Gérard. Que les exilés complète-t-il quelques secondes plus tard.
— T'en penses quoi ? Demande Julie
— Je m'en fous complètement
— Parce que tu poses des questions que tu ne comprends pas, s'emporte Julie.
— Bon Diana pose une question et je contrôle la situation.
— Avez-vous une expérience dans le domaine télépathique et, si oui, laquelle ?
— Pour vous, c'est quoi la télépathie, reprend-elle après une réponse absurde.
— Communiquer avec quelqu'un par la pensée.
— On pourrait faire une expérience, propose Diana. ON ferme les yeux très fort, on se concentre, on pense à Max, on va voir s'il rentre. Gérard on fait ?
— Non
— Dans le cahot, Diana déplore, c'est raté. »
Et le chaos de se réinstaller. Julie elle-même semble se lasser de cette ambiance d'apocalypse intellectuelle.
« Est-ce que pour toi, s'agace-t-elle, la télépathie est la maladie ou la communication de la télé ?
— Non, grogne Gérard.
— La question est intéressante, intervient Diana, sérieusement. S'il y a fascination de ces problèmes de télépathie, c'est peut-être l'influence des médias. »
Elle s'interrompt, dérangée par les cris, sifflements et vacarme des auditeurs. « Trop compliqué, dit Julie ». Diana est en décalage, rajoutant à ce chaos.
« Est-ce qu'à votre avis les phénomènes médianiques doivent être considérés comme scientifiques et étudiés comme tels ?
— On a un médium, annonce Julie.
— Mon appel a été entendu, dit Diana. »
Pendant que le médium salue, un fort bruit de larsen retentit. Il s'agit de Max. Très vite, il se dévoile :
« Je vois que Gérard est voyant, car effectivement, Caramel n'a pas compris la question.
— Donc je voudrais répondre à la question 7
— Non, tu réponds à la 10
— Mais il a le droit de répondre à une autre question non ? Dit Diana »
C'est dans la confusion que ce débat se termine. Caramel aurait aimé plus d'aigus et de graves, « j'ai hâte de parler des films porno avec vous. » S'en suit un affrontement : Gérard veut renouveler tout le monde, Caramel s'obstine à vouloir ester, les auditeurs s'associent.
« Bon bonne nuit pour la conclusion, vous êtes tous des cons sur le premier débat ! »
Julie soutient Caramel, calme et poli, face à un Gérard surexcité. Julie lui refuse la pause tant qu'il n'a pas conclu. Les filles fuient cette ambiance, rendant fou Gérard. Elles soutiennent Caramel. Diana conclut enfin : « C'est plus gai les médiums, le porno ça va être triste. » Caramel se retrouve même à pouvoir maîtriser le groupe, contre Gérard qui veut tout changer. « Affaire à suivre, conclut Diana. Il faudrait en parler dans d'autres lieux de médias. » « Au premier débat, conclut Gérard, entrecoupé par les auditeurs, vous avez rien compris. »
C'est dans cette confusion que ce débat se terminera, avec Julie épuisée et lassée, Gérard redondant, et les auditeurs maintenant la tension. Gérard dira, au débat suivant, que Diana était responsable de ses écarts, elle avait de mauvaises vibrations. Quant à Max, il jouera souvent le rôle de ce personnage insupportable de Caramel, qu'il incarnera avec talent, et qu'il fera varier autour d'autres noms (Malabar, Carambar, etc), en clin d'œil aux auditeurs.
===== Le débat sur les positions =====
'''Attention : les propos de ce chapitre peuvent choquer, en ce qu'ils abordent des sujets pornographiques. Bien qu'ils n'aient aucune consistance, nous déconseillons aux mineurs la lecture de ce chapitre et préférons prévenir le lecteur que le contenu peut le choquer.''''
Courant octobre, et malgré la complaisance de la station, Gérard s'est montré de plus en plus difficile à vivre. Régulièrement ivre, il est toujours spectaculaire mais commence à affronter Max lui-même. D'abord, lors de son anniversaire où Gérard est invité avec les parents de l'animateur, Gérard menace à de multiples reprises de s'en aller face aux allégations de Françoise sur de potentielles insultes. Puis, le jour du débat sur les couples (23 octobre 1997), Max commence à sérieusement reprocher à Gérard ses départs constants, et ce dernier se met dans des colères virulentes. Il commence à dénoncer les mensonges sur les faux magazines, comme s'il réalisait à quel point les rumeurs le concernant étaient faites pour l'agacer, mais en étant sous le contrôle moral de Max. Il n'en reste pas moins que leurs explications deviennent longues et plus approfondies.
Le cahot qui prédominait, par définition, ne saurait être stable, au sens où il devient récurrent et les acteurs mêmes s'en épuisent. Dès octobre, on remarquera donc certaines évolutions parmi les auditeurs habituels eux-mêmes. D'abord, l'essentiel des garçons qui participaient jusqu'à juillet ne reviennent pas, sauf Tony, Arnet et David. Toutefois cette petite équipe demeurera encore jusqu'à la fin de l'année. Côté filles, alors que Gérard réussit à constituer une équipe entre septembre et octobre, constituée de Feuille de Rose, Carole et Gwenaëlle, celle-ci semblera disparaître petit à petit début novembre. Mais comme souvent, la rupture aura des marqueurs mais une traduction en douceur.
Si Gwenaëlle quitte l'émission sans bruit le 23 octobre, au début sur les débats sur les films porno, le marqueur est le débat sur la mode du 30 octobre 1997, sur la mode. En ouverture de ce débat, les auditrices se déchaînent :
« On va accueillir Laura (Feuille de Rose).
— Bonsoir Gérard, dit-elle d'un ton solennel. Puis, enchaînant malgré les protestations de l'animateur qui veut enchaîner, ce soir ça va pas être le coup de gueule de Françoise mais celui de Laura : j'en ai vraiment ras-le-bol. Déjà les questions de tes débats, c'est pas les tiennes. T'es super vulgaire et tu me traites de pétasse. En plus y a que des mecs et pas de filles, et t'envoies chier tout le monde. C'est pas un dialogue, t'es seul à parler. Tu coupes la parole tout le temps. Personne peut s'exprimer. Tes débats sont nuls à chier. Tu me fais chier ! C'est tout ce que j'avais à te dire, je sais même pas pourquoi j'ai demandé à Gaëlle de participer au débat, je participerai pas. Au revoir.
— Hop, tu me rappelles quelqu'un d'autre. Stéphanie bonsoir.
— Bonsoir Gérard. T'as demandé qu'on me réveille à 1H du matin, mais pour qui tu te prends ? T'es pas tout seul, on va mettre les choses au point maintenant. T'as pas compris que je te prenais pour un con . Je ne veux plus te parler. Je veux plus entendre parler de toi, tu me gonfles, tu es vulgaire. Tu ne m'appelles plus, tu m’oublies, tu me gaves, au revoir.
— Bon hop, pas de débat. Je ne commence pas comme ça. Si ça commence comme ça, je fais pas de débat. Fanny bonsoir.
— Attends, mais tu te prends pour qui pour nous traiter de pétasses ? Tu t'es regardé ? Tu pues l'Adidas, t'arrêtes pas de crier, tu veux tout le temps partir des studios.
— Bonne nuit ! »
Heureusement, en parallèle, d'autres personnes prennent le relais. Le jour de l'anniversaire de Max (21 octobre 1997), une auditrice, vivant à Chartres, le contacte et lui assure qu'elle a une admiration pour lui. Elle effectuera le déplacement jusqu'à son domicile où elle découvrira l'univers du garçon, dont on retiendra qu'il dort sur un duvet, au milieu de 200 t-shirts en désordre, dans un deux pièces dont l'entretien est aussi douteux que le laisse présager l'odeur de Gérard. Toujours est-il que cette nouvelle arrivante participera activement aux débats du dernier trimestre.
Manu sera à l'origine d'un travail énorme de renouvellement des auditeurs, anticipant leur départ voire le suscitant pour réorienter le contenu même du programme. Comme il le dira plus tard, être au standard d'une radio nationale, surtout la nuit, implique de répondre en permanence à des centaines d'appels, souvent de gens sans lien avec l'esprit de l'émission. C'est la raison pour laquelle les habituels sont privilégiés, car la sélection est difficile. Le jour du débat sur la mode, il semble bien que la transition soit parfaitement orchestrée par Manu, sur fond de lassitude réelle de l'ancien groupe, ou en préparation d'une future rotation. Parmi les auditrices nouvelles, les auditeurs découvrent Mégane et Rita, qui font une entrée fracassante le 30 octobre 1997 :
« On accueille Mégane.
— Oui Gérard, je voulais te dire que tu n'es qu'un pauvre alcoolique, un sale connard, en de bon entendeur salut !
— Hop dégage-moi ça. Linda... Linda !!!!!, après un blanc de l'auditrice.
— Je voulais dire on en a marre. Tu nous saoules, t'arrêtes pas de gueuler, t'es trop vulgaire.
— Ok. Lady... Lady Scalator (Rita).
— Pourquoi tu gueules comme ça Gérard ? Où est le respect Gérard ? T'es vulgaire avec nous, tu fais chier. Tu ne respectes même pas, t'es qu'un pauvre alcoolo qui pue l'Adidas. J'ai mis les points sur les I et les barres sur les T. À bon entendeur Salut.
— OK bonne nuit. ON met un disque et j'espère qu'on va récupérer d'autres personnes. En de bon entendeur salut pour la suite des débats. »
Gérard est clairement déstabilisé, mais après la pause, on retrouvera les mêmes auditrices, sous d'autres noms, évidemment non reconnues par Gérard. Instantanément, il retrouve une bonne humeur totale, difficile de se dire qu'il venait de se faire insulter violemment moins de cinq minutes avant.
Le réel semble ici hésiter entre sketch et véracité. Mais comme d'habitude, la transition sera en douceur. Aussi retrouvera-t-on les auditrices pour quelques débats, en particulier le 6 novembre.
Ce soir du 6 novembre 1997, comme une suite du débat sur les OVNIs et de ceux du 30 octobre, Gérard recommence à basculer dans une véritable agressivité. Il a un nouvel ennemi : Fesse de Babouins. Véritable serpent de mer, ce personnage n'est autre que son ancien meilleur ami, qui vivra quelque temps avec lui et connaîtra presque toute l'intimité de Gérard. Il « animera » Gérard toute la période. Alternant entre sa vraie identité et ce pseudo, il accompagnera Gérard jusqu'à la fin de son histoire, en sachant tout de sa vie et en montant sur cette base des sketchs écrits où Gérard participe activement, en tant que victime crédule.
La lassitude de l'équipe, évoquée plus haut, est toujours présente. Ce soir-là, avant le débat, il est clair que Max a lui-même imposé un débat sur les positions à Gérard et les cunnilingus, et que Gérard est dans une période basse.
« Gérard, c'est un peu les Rolling Stones, un adieu et un retour chaque semaine au lieu de tous les cinq ans. »
Enfin, ce soir-là, on assiste à la première mise au point « posée » de Gérard vis-à-vis de Manu.
« On va accueillir Sophie, commence-t-il, la mine renfrognée.
— Le débat c'est sur quoi ? demande Olivier.
— D'abord J'accueille d'abord les gens et ensuite je dis de sur quoi que c'est le débat. Sophie bonsoir.
— Lolita bonsoir, reprit Gérard après la réponse. Celle-ci ne répondant pas : si t'as du monde derrière toi, c'est pas la peine. Audrey bonsoir. Sandrine bonsoir. Sex Machine.
— Bonsoir les filles, bonsoir Gérard, bonsoir Olivier.
— Hop, dégage-moi Sex Machine.
— Pourquoi ? demandent en cœur Olivier et Tony.
— Non mais attends, j'ai dit je veux pas des habituels !!!!
— Bon on verra après, réponde Olivier, deux fois, coupant les protestations de Gérard, avec fermeté. Continue à présenter les gens.
— Non mais il dégage, bonne nuit.
— Bon ok il va changer de prénom et il dégage.
— Non mais il va pas changer de prénom, d'accord Tony ? Ou Arnet ? Bon hop. Richard... bon comme j'avais prévu, les deux...
— C'est pas des habituels Gérard, tenta Manu.
— Non presque pas !
— Mais à chaque fois qu'il y a des mecs tu veux les virer de toute façon, argue Tony.
— Bon Gérard continue, c'est pas grave. C'est ton débat, c'est toi qui commande.
— Sex Machine et Gérard, dehors, maintient Gérard, alors que les filles tentent de le faire avancer.
— Il pleut dehors, c'est de la discrimination.
— Si ça te plaît pas, on n'avait pas besoin de t'appeler pour te faire changer de nom.
— Mais c'est mon nom d'artiste, vu que je suis une bête de sexe, lance Tony.
Gérard reste quelques secondes, renfrogné, à exiger le départ de ces deux auditeurs, Olivier tentant de le faire avancer à grand peine.
— Bon premier thème sur les positions. Connaissez-vous le Kamakutra ? Le Kamasutra, se reprit-il après une demande de confirmation d'Olivier.
— Oui, Audrey, répond Mégane. Oui Audrey connaît le Kamasutra.
— Et alors ? demande Gérard.
— C'est mon livre de chevet et je m'endors jamais sans le lire.
— Moi, je croyais que c'était une montagne au Japon, intervient Tony.
— Qu'est-ce que je viens de te dire ? hurle Gérard. Tu te fous de moi làç !
— Moi je connais pas, répondent trois filles. Tu nous expliques ?
— Audrey elle a dit qu'elle connaissait.
— Oui mais justement je préférerais que ça soit toi qui explique, tu expliqueras mieux que moi.
— Tu peux nous expliquer ?
— Je vais déjà demander aux filles.
— En fin de compte, finit Gérard, même moi... je suis coincé parce que... j'ai même pas été voir ce que ça voulait dire sur le dictionnaire.
— Mais à ton avis c'est quoi ? tente Olivier.
— À mon avis, ça doit être un 69 en l'air.
— En parachute ? dit Olivier
— Oui, dit Gérard, rouge et gêné.
— C'est un livre chinois Gérard, finit par dire une fille.
— Mais non, Gérard a vu juste, pousse Mégane. C'est un 69 en l'air.
— Bon ben voilà, je vous ai expliqué. Deuxième question. Quelle position préférez-vous, réussit-il à dire, après avoir accueilli Sabrina, suspicieux, à a place de Sex Machine.
— L'hélicoptère, dit Richard.
— Alors attends Richard, maintenant y a Sabrina, Sandrine, Audrey, Lolita et Sophie. Tu vas expliquer ce que c'est, l’hélicoptère.
— T'es allongé et tu fais tourner ton sexe le plus vite possible, tente-t-il dans un éclat de rire général et moqueur de Gérard. C'est de la poésie, une métaphore, appuie Richard.
— N'importe quoi. Alors attends, Richard, sans que les filles répondent, c'est quoi un 69 ?
— C'est quand on est devant, la fille derrière, commence le jeune homme, hésitant. Sous le regard de Gérard, se délectant de son malaise, il poursuit : la fille qui est sur le garçon retourné. Dans l'autre sens. À l'envers.
— T'as une opine dans la vie ?
— Je me suis fait larguer, répond idiotement Richard.
— Et pourquoi ?
— Peut-être parce que je savais pas des trucs, mais bon je suis jeune, j'ai 19 ans.
— T'as 19 ans mais attends, tu sais ce que c'est un 69 ?
— Ah ça me revient, j'avais noté sur ma fiche pour préparer l'émission.
— T'as noté que si tu continues tu vas retourner au standard vite fait bien fait, explose Gérard. Maintenant c'est moi qui vais parler.
— Expose ta position Gérard, je t'en supplie, pas de problème.
— Euh je t'en supplie... je couche pas avec toi d'accord ? Interrompu, il menace de s'arrêter avant de reprendre sa phrase : le 69, pour dire à Richard ce que c'est, c'est la nana qui se présente, qui vient, qui... bon Richard tais-toi je t'explique, parce que pour moi t'es un puceau.
— Un sondage te donne raison Gérard : à 19 ans, 79 % des jeunes sont puceaux, intervient Olivier.
— Gérard a raison oui, je suis puceau, confirme le garçon.
— Un 69, c'est la nana qui vient sur toi pour te lécher le gland, et toi tu lui lèches le sexe.
— Mais pas du tout, coupe Mégane.
— Vous avez affaire à un pro quand même, dit Olivier.
— J'ai le Kamasutra sous les yeux...
— Je te parle du 69 moi, pas du Kamasutra. Expliques au puceau alors, appuie Gérard, ravi d'humilier ce jeune homme
— Le 69 c'est quand tu passes le genou droit au-dessus de l'épaule gauche et le la main gauche par-dessous ta cuisse droite. dit mon livre.
— 2 réactions Minitel : 69 c'est un 70 moins un doigt. Et toi Gérard, t'es précoce, source Christine.
— Je répondrai pas à la question et le 69 c'est pas ça.
— Autre réaction : la position préférée de Gérard, c'est à genoux, dans les WCs de la Loco.
— Les prochaines questions comme ça, c'est même pas la peine. Comme Richard l'interrompt, en le soutenant faussement : est-ce que tu sais où c'est la Loco ? Laissez parler le puceau.
— Ouais, je suis puceau, confirme Richard, fier. La Loco, c'est une boîte de nuit à Paris, dans le 18e, mais bon moi je sais pas j'habite à Caen alors... Mais bon je disais que les gens disent des trucs sur toi alors que y a aucune preuve. C'est de la démagogie, tout simplement.
Après une séquence écho vocal (provoqué par la répétition de la phrase par Olivier et Max), Olivier diffuse un enregistrement de Christine, passant sur l'antenne à un moment, innovant dans ce registre en passant des extraits sonores préenregistrés au milieu du débat.
— Sophie ? C'est quoi ta position préférée, deuxième question.
— Moi je préfère la levrette. Tu sais ce que c'est ?
— Oui, la nana à quatre pattes et voilà.
— Déjà pratiqué Gérard ? T'aimerais bien ?
— Quand je trouverai la chaussure à mon pied. Audrey ?
— Moi c'est le missionnaire. Tu connais ?
— Je voudrais bien que tu m'expliques. Parce que j'en entends parler souvent mais je voudrais bien que tu m'expliques ce que c'est un missionnaire.
— C'est quand la fille se met à genoux, que le mec fait le poirier sur la tête et qu'en même temps, il la pénètre. C'est un truc spécialisé missionnaires dans le désert, puisque ça a été fait avec des animaux etc.
— Sur Minitel, reprend Olivier, après une protestation contre la caméra, la fumée d'ambiance et une déconcentration de l'animateur, un sondage dit qu'en Amérique, la position à la mode est celle de l'hippopotame alcoolique, et en Chine celle du Mène à la vapeur fait fureur.
— Je connais pas. Rien à foutre.
— Comment tu dis un slip en chinois ? demande une fille.
— Un Sacacouille.
— Gérard, réveille toi, interviens Max. Gueule un peu là ! Dans la foulée, Gérard hurle pour éliminer Richard, hure contre la fumée.
— À force de crier, Sandrine et Florence ont raccroché. constate Manu le gamin. Gérard a alors un échange où il veut qu'une auditrice vienne dans le studio, mais le sketch ne dure que quelques secondes.
— Moi ma position préférée, c'est la levrette, finit par dire Gérard.
— Sauf que t'as jamais essayé donc... dit une fille, à la gêne de Gérard, qui fait diversion en ordonnant l'élimination des garçons. Troisième question :pourquoi certaines personnes ne font pas la différence entre les positons et l'imposition ? dit-il sans comprendre la question.
— Sur minitel on parle de quelqu'un retrouvé près de Suresnes dans la position du chien qui bave.
— Les positions c'est l’hélicoptère, le crapaud, etc, alors que l'imposition c'est d'imposer ces positions à la fille, essaie une auditrice. ON impose de les faire aux positions.
— Dans la caméra opposée aux positions.
— Quelle est la position que vous pratiquez, demande alors Gérard, après avoir accueilli quelqu'un n'ayant pas entendu la question précédente.
— La masturbation, intervient Gérard, suscitant le hurlement de Gérard pour qu'il soit éjecté par le standardiste.
— La levrette, dit Aurore, qui venait d'arriver.
— Le missionnaire, essaie Sophie. Quelle est la position que tu pratiques le plus souvent ?
— La levrette espagnole, crie Gérard joyeusement. Vous prenez la nana allongée sur le lit, vous mettez le sexe entre les deux seins et vous lui jouez... Même chose que la branlette espagnole. Mais faut pas confondre tentacule et ... ta sœur, commence Gérard, à l'origine d'un échange un peu vulgaire avec les filles.
— Aimez-vous pratiquer les positions du choux-fleur, où l'homme est assis et la femme à cheval sur lui ? Essayez de chercher. Bon dans ces cas-là, quelle est la position relative de l'homme par rapport à la femme ?
— Mais j'aimerais bien comprendre la position du chou-fleur, tente Mégane, avant que Max n'intervienne pour reprocher à Gérard sa lenteur, sa mollesse, et le fait qu'il ne parle pas devant le micro. La fumée d'ambiance ponctue ensuite l'émission, pour exciter Gérard quelque peu, provoquant les cris de Gérard envers Manu au standard.Après une confusion générale : aimez-vous les positions du choux-fleurs, vous allez répondre. La confusion gagnante, Gérard menace de partir, et fait une mise au point pendant le lancement d'un titre. Au retour de deux titres, il répète la question, contrarié.
— Moi j'aime bien le cheval, dit Jennifer. Mon mec me fait le cheval avec moi. J'adore avoir mal.
Nouvelles protestations de Max, Gérard repart en hurlements sur les gens dans le studio, la fumée, et le décorum qui essaie de surexciter l'animateur et qui y parvient. La scène d'après présente Gérard, hurlant contre la fumée dans le studio, et les auditrices qui essaient de rester dans le débat. De son côté, Max est défié : avance ou je fais le deuxième débat moi-même.
— T'auras pas les questions.
Face à la confusion totale, Manu fait poser des questions à un auditeur. Le cahot s'(installe.
— Il est bourré, lance Max.
— Hop je pars.
— Si tu pars, tu ne reviens plus, même pas à la Loco.
S'en suit encore deux scènes: les auditeurs qui parlent entre eux sans le moindre fil conducteur et Max qui régule Gérard qui hurle sur ce que les auditeurs disent et ce qu'il se passe dans le studio. Mais l'alcool complique les choses. Gérard ivre, Max qui le bouscule, le cahot devient total.
— La position par rapport à l'homme est qu'il est toujours au-dessus de la femme. Bon toi Gérard, t'es soumis mais normalement non. Enfin t'aimerais être soumis ?
— Non.
— Moi j'aime bien qu'il soit au-dessus, au moins je me repose en prenant mon pied, dit une fille
— Mais toi Gérard, tu domines ou t'es soumis ? demande Mégane.
APrès un échange sans direction, Max intervient directement. Au standard, il prend les choses en main, en proposant à Gérard de parler à quelqu'un amoureuse de lui et très sexuelle. Effet garanti sur l'animateur en mal d'amour. Max pousse pour que des filles viennent séduire Gérard, afin de l'animer. En pratique, il faudra attendre le second débat pour que le cahot devienne absolu.
— Moi je préfère être sur la nana, c'est tout. Bon. Pratiquez-vous des positions variées, dont plus d'hérotisme dans l'intérêt des relations amoureuses ? S'en suit une discussion sur la sodomie, qu'on passera sous silence ici.
— Moi j'ai jamais fait ça pour jamais faire mal à une nana. J'ai jamais essayé.
— Mais non, c'est très agréable. intervient sensuellement une fille.
— Quelle est la position la plus difficile à réaliser ? demande Gérard, n'obtenant que des réponses cahotiques. Il faut aussi inscrire l'ambiance cahotique dans le fait qu'on voulait créer un spectacle visuel, au-delà de celui terne de la radio.
— Vous allez arrêter de comploter. Vous êtes de complice, hurla Gérard.
— La tour de contrôle. Je vais te faire expliquer par une copine. Qui n'est autre que la voix de Max jouant Caramel. Cela réouvre le cahot total entre Gérard, Olivier et le studio. Caramel occupe alors tout l'espace, Gérard boude. Caramel anime totalement le débat, Gérard restant silenieux, bougon. »
« La position la plus dure, c'est la sodomie, finit par reprendre Gérard. Et je ferai jamais de mal à une nana.
— Peut-être qu'il dit ça parce qu'il a un gros engin, tente Olivier.
— Quand une nana fait une pipe, combien de mètres pour arriver jusqu'au bout ?
— On va mesurer Gérard ? ajoute Phildar. J'ai un double décimètre.
— Pour moi la position la plus difficile, c'est debout car je mesure 1m10, les bras levés sur le tabouret.
— Pourquoi les femmes préfèrent la position du pachyderme à celle du paillasson, dit Gérard en ayant un mal énorme à lire.
— Ça rentre plus profond.
— Ça prouve une chose, intervint Max brusquement, c'est que tu ne tapes pas les questions mais tu ne les prépares pas non plus. Tu te fous du monde en fait.
— Tu sais très bien qui fait les questions, réplique Gérard, gêné et mal à l'aise.
— Tu me fais croire qu'on te les tape alors que tu ne fais rien.
— Arrêtez de vous foutre de moi avec la fumée et voilà.
— Lui non plus il est pas sympa puisqu'il nous fait croire qu'il prépare les débats et ce n'est pas vrai.
— Que pensez-vous des cunnilingus ?
? enchaîne Gérard, gêné.
Maëva répond, et prépare la suite.
— Tu n'as même pas conclu ton premier débat, reproche Olivier. Tu n'écoutes rien.
— Conclusion. Tiens, Max t'es où ? lance-t-il, persuadé qu'il est l'auteur des double voix, ce qui est le cas. Une rupture de confiance pointe à l’horizon.
— Bon conclusion, tu fais passer les gens l'un après l'autre et voilà, dit Olivier, qui tente le recadrage.
— Pour moi le débat, dit une fille, était vraiment exceptionnel par rapport à ceux faits il y a cinq ans et, oui, il était nul.
— Dans ce cas-là, le prochain coup, demande pas qu'on te rappelle. Si ça vous plaît pas vous envoyez vos questions et j'étudie vos débats. Sauf qu'on me propose les préservatifs et l'avortement. Je ferai pas un débat là-dessus.
— Sur minitel, on dit que Diana est morte car elle avortait sous le point de l'Alma. »
La fin du débat est un enchaînement de conclusions où Gérard trie entre les filles qui le critiquent et celles qui l'adorent. Cette conclusion préparera Gérard pour le second débat, où l'ambiance monte d'un cran.
Pour la pause, Olivier lance une parodie sur Gérard, où le texte est écrit en décrivant Gérard sous son profil le moins avantageux. Mais surtout, en fin de chanson, l'auteur donne le numéro de portable de Gérard. Pour la première fois, l'équipe coupe la musique pour faire entendre aux auditeurs les coulisses qui, étonnamment, divergent peu de l’émission en direct. Gérard est le même, à la scène comme à la ville.
À l'occasion du débat sur les cunnilingus, Gérard se fera séduire par Maëva, qui prétendra venir deux fois à la radio le voir. Mais non seulement elle se moque de son apparence par téléphone, mais ensuite elle lui demandera de se joindre à elle, en pleins ébats avec l'agent de sécurité, qui participera à l'émission pour la première fois. Thierry, responsable de la sécurité des locaux la nuit, participera pleinement au jeu. L'animateur, déçu et frustré, dans une ambiance électrisée par l'audace de l'auditrice vis-à-vis de Gérard, fût-elle fictive, menace encore d'un départ. De fait, il est peu probable que l'auditrice soit réellement venue, mais tout fut joué par Thierry et elle. Ce débat remettra brièvement en scène Frédéric Testot, dans le rôle de Michel de Tarascon.
Nous ne résumerons pas ce deuxième débat, inutilement obscène et comportant un cahot certain, autour des thèmes classiques déjà évoqués. ON relèvera toutefois deux faits intéressants : d'abord, Olivier laisse passer, par un mot discret, l'idée que le sketch doit trouver une limite. À un auditeur qui lancera à Gérard« Va te faire ... sale PD », Gérard veut l'éjecter de l'antenne, et Olivier intervient immédiatement pour dire : « Non là c'est pas bien, c'est vulgaire. Sérieusement, il dégage. » L'équipe s'exécute immédiatement. Tout n'est donc plus permis.
Le second, plus global, est que Gérard, pourtant entouré de toutes ses « conquêtes », notamment Carole, les abandonnera presque au profit de Maëva. Elle le frustre, mais au lieu de se rabattre sur ses « chéries », il voudra conclure le débat et sera très en colère. Son besoin de rencontre est fort, mais il est absolument incapable d'asseoir une relation de tout type.
==== Et si tout s'écroulait ? ====
Ce début novembre a donc été marqué par des évolutions quant aux participants aux débats de Gérard. Il semble que ces changements aient déçu Gérard, qui se fait rattraper par son alcoolisme et arrive en studio de plus en plus aigri.
S'ouvre ici un mois d'instabilité réelle que nous avons souhaité retracer ici. À deux reprises, Gérard va aller au bout de ses menaces de départ, parfois temporairement mais une fois plus sérieusement, pouvant faire douter sur la suite de ce moment de l'histoire radiophonique.
===== Le débat sur les portables =====
Ce soir du 13 novembre, Gérard arrive vraiment ivre et triste dans le studio. Les mots sont difficiles, les nerfs difficiles à maîtriser. Max a besoin de toute son équipe : il tente d'agiter Manu et Cyril, le caméraman, dans une ambiance confuse que Gérard met sous tension immédiatement. Ce soir-là, Gérard va rejouer le sketch de l'ultimatum. Mais cette fois, il s'adresse au nouveau patron de la radio : Axel Duroux. Gérard lui adressera un poème improvisé en quelques minutes :
« Je lui présente mes félicitations pour qu'il vienne. Toi nouveau PDG de Fun
Toi nouveau PDG de Funradio
Toi nouveau PDG j'espère que tu resteras longtemps
Toi, Axel, j'espère que tu resteras longtemps
Toi Axel j'espère que tu pourras continuer longtemps et que tu pourras me laisser faire des libres antennes avec Max comme toujours
Donc Axel, c'est Gérard de Suresnes qui te le dit, si tu es d'accord, on peut signer un petit contrat, sinon, j'arrête dès ce soir. »
Peu de temps après, Gérard pose ses ordres : il est hors de question que les auditeurs ayant des portables viennent, car le son est mauvais. Il ordonne à Max lui-même de cesser de rire de son courrier, pour lequel la plaisanterie est finie. Il est facile de le dire : Gérard démarre dans une ambiance chauffée à blanc.
« C'est les débats de Gérard, donc on va faire sur les portab.
— Au fait, Gérard, le nouveau réalisateur, c'est Daniel, intervient alors Max. »
Gérard a du mal à se concentrer pour commencer, et sans la moindre discrétion, cherche des stylos de couleurs, etc.
« Bonsoir Daniel et bonsoir Manu le malin.
— Manu le gamin, Gérard, corrigea Manu, soulignant la difficulté de Gérard à retenir son surnom de bizut.
— Et l'autre avec sa caméra... cherchant ses mots... le crocodile. Tu vas pas commencer à mettre ta main là, je couche pas avec toi, en de bon entendeur salut. C'est pas parce qu'il y a des gens qui nous regardent sur Fun TV que tu vas commencer comme ça ! On va accueillir Claire.
— Bonsoir, je t'entends mal, répondit Mégane, faisant bouger le fil de son téléphone dans un bruit de craquement épouvantable.
— Et là ? insiste Gérard, bien moins enclin à l'expulser de l'antenne du fait de son sexe.
— Non, j'ai un portable pourri donc je t'entends vraiment mal. Après une certaine confusion : bon ben je vous entends pas, donc je suis désolée, bonsoir Gérard, j'espère que tu m'entends, et... (alors que Gérard essaie de l'expulser mais sans succès), je t'aime pas. J'espère que tu m'entends, moi je peux pas entendre ta voix mélodieuse et crashienne, et je t'emmerde, salut !
— Bon ben bonne nuit. Et moi aussi je te chie dans le cul pouffiasse.
— Gérard ! J'ai mon nouveau boss alors tu te calmes, merci, intervint Max au milieu de cris outrés de Phildar et de l'équipe.
— Claire avait qu'à pas me dire je t'emmerde, j'aime pas me faire insulter, en de bon entendeur salut. Béa bonsoir. (la même scène se reproduit). Oh c'est quoi là ce cirque !
— Gérard faudrait parler plus fort, si tu palres pas devant ton micro c'est pas la peine je vais pas t'entendre j'ai un portable.
— Max s'il te plaît !!! Punaise c'est quoi ce bordel !
— Mais qu'est-ce que c'est que ce débat pourri ! appuie l'auditrice. Bon Gérard c'est vraiment un débat pourri, allo, allo ! insiste-t-elle pendant que Gérard hurle sur le standard qui a accepté des protables à l'antenne, contre ses instructions.
— Ça en fait deux ! Sophie Bonsoir.
— Je suis dans la rue avec mon portable, Gérard j'ai les flics devant moi !
— Aller hop, dehors ! Didier bonsoir.
— Allo, connard. Oui Didier à l'appareil depuis son portable.
— Allez hop tu balances un disque je commence pas les débats comme ça, finit Gérard après deux auditeurs encore sur des téléphones portables. »
Gérard hurle alors encore en réclamant un disque, mais son équipe refuse.
« Bon c'est nul là, intervint Max. Fais gaffe un peu Manu, bon on va rattraper ça comme on peut. Après un blanc à l'antenne, où Gérard échange avec Max et récupère une nouvelle liste d'auditeurs, relance le débat Gérard.
— Je préviens sur le débat sur les portab je veux aucune personne en portable ! Le minitel, tournes le vers moi quand même, dit Gérard en reprenant son calme. Sino Olivier tu me dis ce qu'il se passe. Bon si c'est pour recommencer avec la loco etc, ... Bon première question, finit-il après la relance de Max, êtes-vous pour ou contre les portables ? Je vous préviens, ya 20 % des Français qui possèdent un portab, 10 % pour leur travail, 11 % pour frimer devant les filles, et 8 % pour appeler le tatoo de Gérard. Alors les 8 %, ils peuvent se les carer où que je pense. Alors Manu le malin, tu vas te magner le c... au standard pour me trouver du monde.
— On a Lisa et Joannah, intervient Manu, alors que Gérard voulait mettre un disque et s'opposait au refus de Max.
— Allô Gégé, firent Mégane et sa complice en chœur après une certaine confusion où Gérard réclame la fiche et Manu répète les deux prénoms. Nous on n'a pas de portables on t'entend très bien, tout est parfait.
— Alors Joannah qu'est-ce que t'as à dire ?
— Pour l'instant t'as pas encore posé de question donc j'ai rien à dire.
— Pour ou contre les portables.
— On a Marie aussi, compléta Manu, alors que Mégane refuse de faire le débat à trois.
— Bonsoir Marie. Oh tu te réveilles, hurla-t-il alors qu'elle ne se fait pas bien entendre, converte par les autres voix des auditrices. J'ai pas de portab Gérard, je te rassure, complète-t-elle alors que Gérard, semblant agacé, sifflotte.
— Manu s'il te plaît, Manu le malin ou le gamin j'en ai rien à foutre, tu te réveilles au standards;
— T'as trois nanas là.
— Tu te réveilles plus. Quand je te demande quelque chose, t'es prié de...
— Je crois que Joannah a une question.
— Pour ou contre les portables ?
— C'est pas une question, corrige Mégane, y a pas de verbe.
— Mais si c'est une question.
— Très mal formulée.
— Joannah si t'es pas contente, tu...
— Ce n'est pas Joannah qui a dit ça.
— Qui alors ?
— On sait pas, répondirent les filles.
— Vous allez pas commencer comme ça. Marie, Joannah et... qui... il oublie le prénom de la troisième auditrice et s'emporte pour qu'on le lui répète. Bon Lisa, Marie et Joannah, est-ce que vous avez compris la première question ?
— Tu peux la répéter ? insiste Mégane.
— Êtes-vous pour ou contre les portables ? tenta Marie.
— Ah voilà, là y a un verbe. Moi je suis pour.
— Moi contre.
— Qui est pour ? Lisa pourquoi ?
— Parce que ça permet de rester en contact avec sa tribu.
— Non, les portab n'ont rien à voir avec la tribu.
— Si, moi c'est ma tribu qui m'appelle et ça m'est très utile, insista l'auditrice (Mégane), malgré la réprobation de Gérard. Moi je suis la cow-boy.
— Et moi je suis la gueunon, se risqua Gérard, après avoir cherché ses mots, sous les acclamations des filles. Bon Lisa tu vas aller faire dodo parce que t'es à côté de tes pompes. Oui ça va commencer comme ça si vous continuez et ça va aller vite.
— Moi j'aime les portables, dit Joannah, parce que je peux t'écouter partout, dans mon bain, je peux me promener dans la rue, dans l'ascenseur, en cours, et t'es tout le temps là.
— Lisa toujours là ? essaya Gérard, visiblement perdu face à son papier. Comme par hasard, suite à sa réponse affirmative, j'avais demandé à ce que Lisa elle saute et...
— Ah ben non tu m'as pas dit au revoir.
— Je te dirai au revoir quand ça me fera plaisir. Bon je dis bonsoir Joannah, Camille.
— Oui bonsoir c'est Camille à l'appareil, dit la voix d'Arnet.
— Hop, Gérard veut l'éliminer, à la surprise de Manu. Tu te fous de ma gueule, deux Camille !
— Mais non on a Joannah, Lisa, Marie, Camille, Michel et Nico. Oui j'ai mis une Camille de trop, peu importe ! essaya Manu face à l'emportement de Gérard.
— Tu vas pas me faire le bordel de la semaine dernière, poursuivit Gérard, plus enclin à en découdre qu'à échanger avec qui que ce soit. Il hurle pour avoir le monopole de la parole alors que les auditeurs font du bruit dans le téléphone pour parler. Tony tu vas la fermer ! hurle-t-il, au harard.
— Non je la ferme pas, rétorque Camille, je suis un rebel Gérard, poursuit-il alors que l'animateur hurle pour le faire taire. »
Finalement, Manu expulse Arnet et Gérard menace de nouveau de stopper. Il est de toute évidence hors de contrôle. Il semble n'avoir qu'une envie : en découdre, contre Manu qui rappellerait les habituels.
« Michel bonsoir. Après trois hurlements, il obtient une réponse. Max s'agace de ces hurlements constants.
— Bonsoir c'est Michel de Tarascon, intervient Frédéric Testot.
— On est spnosorisés par Efferalgan non ? hasarde une fille à la suite de la remarque de Max.
— Je vais t'en mettre moi de l'Efferalgan, coupe une autre fille.
— C'est ça, qu'ils commencent par être polis avec moi au départ, gémit Gérard. J'étais gentil je lui ai dit bonsoir, lança-t-il à Max, qui intervient, en sentant que le rythme va être difficile à impulser pour cette émission.
— J'aime bien les portables, finit par dire Marie, parce qu'on peut voler avec, se déplacer n'importe comment, c'est quelle heure on veut, etc. Par contre je suis contre pour les mecs qui ont des portables pour faire frimer.
— De toute façon, dit Gérard, ce n'est pas avec un portable qu'on va se la péter.
— C'est vrai qu'avec des tongues ça marche mieux, se moque Mégane.
— Bon moi je vous préviens d'une chose, attention au premier qui va dire une connerie, ...
— Bon on accueille Jeanine et AUrore, interrompit Manu, pour mettre fin à une phrase sans fin ni sens. »
Gérard se calme, car il n'y a que des filles. L'échange avec Manu se détend quelque peu.
« Michel, est-ce que tu crois, quand t'as la facture, est-ce que tu penses la payer ?
— C'est vrai que ça dépend de la facture.
— Oui et si t'appelles n'importe où, est-ce que t'es capable de la payer ?
— Ca dépend le fait d'où on appelle. C'est tout le problème, quand le mec prend le portable, il peut payer la communication ou pas la payer.
— Avec un portable, on peut se faire appeler aussi, intervint Jeanine, anciennement Feuille de Rose.
— Question Jeanine, une personne au chômage peut-elle payer une facture de 6200 balles. Même avec un forfait.
— Je viens d'acheter un portable, et je l'ai payé presque rien, répond Jeanine dans une certaine confusion.
— Tu vas pas me dire que t'as payé dix francs alors qu'on en voit à un franc, rétorque Gérard, enfin dans le débat. Bon bref, Lisa.
— Déjà répondu.
— Marie.
— Moi même à un franc j'achète pas, c'est juste pour frimer.
— Pourquoi ?
— Y a des mecs dans les voitures avec le portable, il se la jouent, nous regardent avec leur portable, ils croient qu'on va tomber sous leur charme avec leur portable...
— Moi j'en ai vu dans la rue, même en scooter, reprend Gérard, ils s'amusent à téléphoner. Mais je vais te dire une chose, normalement c'est interdit. Que çàa soit en voiture ou en scooter, c'est interdit (Phildar fait alors un écho sur les derniers mots). Ils interdisent tout maintenant.
— Tu penses quoi, gérard, demanda alors Phildar, d'un mec qui offre un portable à un de ses potes mais sans abonnement ?
— Tu diras déjà à ton crocodile qu'il se calme avec son girophare. Je te réponds quand il se calmera avec. Et c'est pas parce qu'on m'a donné un portable, sans abonnement...
— Je vais donc donner le numéro du portable de Gérard alors, lança une fille. »
Gérard hurle, balance son casque, explose tandis que l'auditrice commence le numéro.
« Gérard, je te promets si tu enlèves ton casque je t'en mets une, lance Max, agancé, depuis un autre studio.
— Dans ce cas-là, tu viens prendre la poufiasse qui a été dire mon numéro.
— On te pose des questinos et tu ne réponds pas, s'insurge Max.
— Non mais y'n a une qui a donné mon numéro de tatoo à l'antenne. Alors tu viens et tu la chopes au standard, s'il te plaît merci.
— C'est à Manu de le faire mais il fait pas son boulot, s'amuse Max.
— Manu je sais pas ce qu'il fout, et après il me dit de faire mes débats c'est moi qui commande. Moi si c'est comme ça, c'est pas la peine.
— Réponds à la question de Phildar d'abord.
— Moi on m'a offert un portable et j'ai pas l'abonnement, j'ai pas les moyens de me payer la carte. Je l'ai même pas sur moi le portable. Donc je frime pas.
— Ca veut dire, note une auditrice, que tu traites Max de frimeur alors, puisqu'il a un portable
— Non marie je traite pas Max e frimeur. De toute manière toi je vais te moucher tu vas virer. C'est toi qui vient de dire que...
— Mais n'importe quoi, faudrait te laver les oreilles, c'est comme le cul ça se lave !
— Alors tu dégages !
— Gérard, c'est Michel. Qu'est-ce que tu penses de ceux qui offrent des portables à des manchots ? Tu trouves ça normal ? J'ai lu ça dans Elle, comme quoi certaines personnes faisaient cette blague en ANgleterre.
— Non mais là tu le dégages. Oui tu trouves ça idiot, ben toi t'es encore plus idiot parce que tu dis ça en direct. Mais moi j'en ai rien à foutre de ta demande, je lis pas le magazine Elle, poursuit Gérard, d'un ton presque larmoyant. J'ai pas les moyens de m'acheter un portable. ON m'e a donné un, j'ai pas les moyens de m'acheter une carte pour la rentrer dedans. Alors en de bon entendeur, pour tous ceux qui vont s'amuser à vouloir donner des numéros, vous allez virer. Bon on va s'écouter Les petits boudins j'aime bien, avec des Gros strings roses. Et la deuxième question : possédez-vous un portable, et si oui quelle marque ? ON accueille Lisa, Sonia, Justine, Jeanine, Vidal, RUrore. Et vous foutez pas de ma gueule, ça va aller vite sinon.
— Oui c'est Justine, dit une voix hautaine ou sensuelle. Je possède effectivement un portable et il me sert pour mes clients car j'ai beaucoup de clients la nuit. Je fais de la sécurité la nuit, je suis flic.
— La question, c'est possédez-vous un portable on n'en a rien à foutre de ce que tu fais comme métier. Est-ce que tu possèdes un portable, point final à la ligne ! assène violemment Gérard.
— Non mais Gérard, excuse-moi mais t'es tellement agressif, tu souris pas, c'est des filles, sympa, elles t'expliquent... On a l'impression que tu fais un interrogatoire dans un commissariat, c'est un débat. Gérard... je te jure que... je peux annoncer aux auditeurs que ça risque d'être le dernier débat, parce que là... c'est de pire en pire depuis des mois.
— Dans ces cas-là lui il dégage avec sa caméra et lui aussi avec le girophare et la batterie. Et au standard, il se réveille ! Et on se fout pas de ma gueule Max s'il te plaît !
— t'énerves pas, tente une auditrice.
— Si je vais m'énerver. Toi tu vas te réveiller, et toi tu dégages !
— Ils sont calmes là au standard.
— Peut-être mais... dégage ! hrule-t-il alors au caméraman, poussé à bout de son envie d'en découdre. Et voilà comme ça j'ai plus de stylos, chaque fois c'est moi qui les ramène. Pas besoin de voir ce que je prends dans ma malette, toi, là-bas. Célia.
— Je suis allergique moi aux portbles, ça fait bof.
— Ca gratte un peu non, intervient une voix d'auditeur.
— Celui qui dit ça, hurle Gérard, tu vas te gratter ta bouche ailleurs, pour l'instant c'est moi qui commande. En de bon entendeur salut pour toi Michel. Donc pour toi Célia, c'est un gadget.
— Moi j'ai un portable et besoin d'être joignable à tous moments de la journée.
— OUi moi, reprit Justine, c'est juste pour mon métier cr dans la vie, ce serait inutile d'avoir un portable.
— Avoir un portable, compléta Célia, ça gâche tout à fait le répondeur. T'as pas de répondeur toi gérard ? ou de fax ou de Minitel ?
— Bon vous allez pas commencer à me gonfler. Ya certaines personnes que je commence à reconnaître. Non je suis pas une balance, je donnerai pas de noms. Se retournant vers Manu, toi tu fais gaffe, tu cherches pas ! Attendez, toi t'essaies pas de lui balancer des noms au standard pour rappeler.
— Tu pourrais éviter de parler dans le vide, reprit Max, à demander où est ton stylo, etc. Tu peux faire un débat pour la radio. T'es parano, t'as toujours l'impression que c'est les mêmes. À ce moment-là t'arrêtes, mais si c'est pour me dire...
— Dans ces cas-là on verra. On verra pour la semaine prochaine.
— Ok, ben tu me préviens et voilà. Mais fais ton débat, là on apprend rien. J'en ai marre que tu expliques, que tu gueules. Est-ce que ça intéresse les auditeurs de savoir que ya trois personnes à l'accueil. Pense aux milliers qui écoutent la radio et qui ne comprennent rien. Moi je vais faire les débats à ta place, me passer de toi.
— Ben tu les fais !
— Va-t-en alors, dit Max sous les remarques réprobatrices des auditrices qui veulent continuer avec Gérard.
— La semaine prochaine, tu feras tes débats, hurle Gérard, tremblant. Dans ces cas-là, moi j'en ai rien à foutre !
— Ça fait 49 minutes que t'as commencé on ne sait rien.
— Il me trouve que des cons !
— T'aimes personne.
— Il a pas besoin de lui dire de rappeler certaines personnes ! Julie t Gaëlle ont donné des numéros, alors j'en ai ras-le-bol ! Il change les noms ! hurle gérard, avec en bruit de fond les auditrices qui essaient de le ramener à elles. Ah oui, chui parano, alors attends, on va rigoler !
— Écoutes-moi bien, s'impose Max difficilement, on va finir ce débat-là avec ces gens-là, et dans le deuxième débat, entre les deux disques, au lieu d'aller fumer ta clope et de courir les filles dans les couloirs, tu vas choisir tes six auditeurs.
— Mes questions à la con, ya pas de deuxième débat, et c'est tout ! continue Gérard, hors de lui. »
La scène devient alors cahotique. Max tente de calmer le jeu avec l'équipe, Gérard est hors de lui.
« Je suis désolé mais à l'époque, tu préparais deux débats, aujourd'hui le premier a été préparé par un auditeur, celui de la semaine dernière yavait des questions que tu comprenais même pas— »
Face à ce flot de réalités, Gérard reste sur son idée contre le caméraman et Manu qui appelle les habituels donnés par Julie et Gaëlle, qui sont pourtant parties depuis longtemps de l'émission.
« Pas de disque, poursuit Max, tu finis ton truc ou tu dégages définitivement. T'es carano Gérard, plaisante Max, tournant au sketch la scène.
— Dans ces cas-là, tu prends Françoise qui est à moitié bourrée.
— Je crois que la semaine dernière, t'étais un peu bourré non, rit Max.
— Oui, mais pas cette semaine.
— T'es carano, c'est pareil. Tu sais pas gérer tes débats. Même en les choisissant toi-même tu te perdrais. Moi je le gère le caméraman.
— Toi tu veux pas être filmé de faces;
— Mais si je suis.
— Non ! continue Gérard en hurlant sur le caméraman qui est trop orche de lui et trop tactile.
— Tu peux plus commander, c'est plus possible, tu penses qu'au stylo et à la rançon de la gloire. Or t'as rien, puisque tu fais rien. »
Ce règement de comptes entre Max et Gérard se poursuit, avec des blancs à l'antenne, difficilement comblés par les auditrices. Puis on entend les deux protagonistes, loin du micro :
« Puisque t'aimes bien rigoler, tu te démerdes avec les conneries que je reçois. » Gérard jette à Max trout son courrier parodique, dans une ambiance totalement cahotique. Max a beau jouer la scène de celui qui le soutient, le décalage persiste et le sketch joue à plein, prenant toutefois des proportions hors de contrôle. La remise en cause des débats s'amplifie pa Max et la dispute prend une tournure lointaine du micro, hors antenne mais vigoureuse.
L'équipe tente de combler l'antenne. « Et toi, entend-on Gérard, t'en as rien à foutre de mes merdes, t'as même pas été capable de trouver un avocat. »
Max est obligé de le calmer physiquement, Gérard jetant tout et frappant tout ce qui l'entoure. Il s'apprête à sortir du studio, quand Max l'arrête :
« Si tu t'en vas, tu prends tes affaires, définitivement.
— Prends ma défense ! T'es même pas capable de prendre ma défense !
— Mais je la prends ta défense.
— Non ça te fait rire, pas moi ! Oui je vais m'énvever, hurle-t-il en jetant un tas énorme de papiers à la figure de Max. Tu en as plein le bureau. Je t'en ai parlé mille fois ! »
Se rapprochant du micro, il demande un disque.
« Tu t'es cru à la maison, tu fais pas tes débats, tu les prépare pas et en plus faut passer tes disques.
— Toi t'es même pas capable de me défendre sur toute ma merde. La semaine t'en as eu du courrier tu l'as même pas dit à l'antenne.
— Tu m'as dit que j'étais un ? Attends j'arrive.
— Je t'ai même pas insulté alors désolé, corrige Gérard, brusquement inquiet. Max revient dans le studio, quitté quelques instants plus tôt pour organiser l'équipe à distance.
— Bon, reprit Max calmement, on va y aller calmement parce que là ça va plus être possible parce que j'ai pression de la direction.
— Dans ces cas-là, hurle Gérard, collé au micro, je préviens toute personne qui envoie du courrier de merde chez moi, avec des publicités mensongères, c'est pas la peine. Non pas de tribunal. Je vais reprendre le prochain débat et essayer de me calmer.
— Tu penses bien que pourtant, si tu interdis qu'on t'envoie du courrier chez toi ils vont t'en envoyer encore plus. Est-ce que j'y suis pour quelque chose moi que Fesse de babouin et autres t'appellent pas ?
— Ils vont pas appeler parce que Julie et Gaëlle vont pas les sélectionner.
— Parce que t'es pas là et quand t'es là, c'est Manu et lui, il est pas au courant. Et moi aussi je reçois du courrier chez moi. Et, poursuit Max face aux négations de Gérard, si tu ne me crois pas que je reçois aussi du courrier chez moi, je ne crois pas que toi tu en aies. Bon on peut reprendre le débat car là pour l'heure, il s'est rien passé. Bon Cyril on va stopper la caméra pendant à peu près un quart d'heure, termine Max, plus sérieusement qu'à la coutumée face à l'explosion sincère de Gérard. On va la poser et se calmer complètement, pour faire de la radio avec un vrai débat et des questions intéressantes. »
Mais Gérard a perdu les questions écrites du débat dans son déchaînement. Max repart alors en reproches, le calme étant précaire. Le sketch se termine sur deux disques, mais Gérard ne reprendra pas ce débat. C'est l'équipe qui devra combler pendant plus de vingt minutes. C'est le temps qu'il faudra pour que Gérard revienne dans le studio et accepte d'entamer le deuxième débat.
===== Les phobies =====
Drôle d'ambiance en ce début de débat. Gérard s'est calmé mais son explosion a marqué les esprits. Il est difficile de savoir ce que se sont dits les deux hommes en coulisses. D'autant que la suite semble confirmer la rupture. L'homme redevient vite lugubre, voire hors de contrôle.
« ON reprend un nouveau débat sur les phobies. La première question : avez-vous des phobies ?
— Et toi Gérard, t'as des phobies ? demande Phildar, en attendant l'arrivée de « nouveaux » auditeurs.
— Non, pas personnellement. C'est quoi une phobie ?
— Je te dis ça tout de suite, répond Gérard, comme un élève récitant sa leçon à son enseignant. Les phobies : aversion très vive, peur instinctive. Psychiatrie : dépression normale à l'égard des objets, des structurations ou des personnes dont le sujet reconnaît le caractère insubtil mais qu'il ne peut supporter. En gros ça veut dire, comme moi, que je peux pas supporter les conneires qu'on fait sur mon dos. Voilà ce que j'ai trouvé dans le dictionnaire. Aversion très vive eurastive. Une aversion, en réponse à Phildar, c'est typiquement t'as peur d'un serpent ou autre. Avion ou n'importe où. Maintenant j'attends que le standard se réveille. Quand je te demande quelque chose tu le fais. CIndy, ANgèle et Jenny bonsoir.
— Tu vas bien ? dit une fille, la voix miéleuse. Je pensais que t'étais parti et que tu voulais plus faire tes débats.
— Vous verrez la semaine prochaine.
— Gérard, faut pas que tu partes, moi je suis fan de toi, tu vas nous manquer.
— Bon on verra. Je dirai ça après l'émission ce que j'ai l'intention de faire la semaine prochaine.
— Gérard, ne nous quitte pas.
— De toute manière, ne me quitte pas, c'est une chanson. de Jacques Brel, j'adore Jacques Brel...
— Moi aussi, renchérit une fille. On a des points communs déjà. Gégé je t'aime, poursuivit-elle en ayant du mal à retenir son ironie.
— Bon ben arrêtez de me dire que vous m'aimez parce que je commence à e avoir ras-le-bol. Pour l'instant, je n'aime personne. Aucune personne n'est capable de me le dire. De me le prouver. S'il y a une nana capable de venir, ... »
Gérard se met à la recherche de Max qui finit par lui répondre, depuis un autre studio :
« Si des auditrices sont sur Paris et capables de m'aimer, qu'elles viennent directement devant la radio le dire en direct. »
Quand Max finit par prendre le relais de Phildar, qui n'arrive pas à faire progresser Gérard dans sa pensée :
« Max, tu me choppes la première naa capable de me dire...
— Non mais on a discuté trois quart d'heure là-haut, l'interrompt Max, furax, pour dire que tu te regardais le nombril et que tu ne penses qu'à toi. Et au lieu de faire ton débat, de te racheter de la conerie que t'as faite tout à l'heure où j'ai failli te mettre dehors définitivement, tu repars. On s'en fout !
— ok. Dans ce cas-là on fait le dernier débat, et c'est tout.
— Oui, on fait le dernier. C'est le dernier débat, le dernier jeudi. Profites-en, c'est les adieux de Gérard ce soir.
— Profitez-en. Avez-vous des phobies ?
— Moi Jenny, je sais pas ce que ça veut dire, phobie. J'ai pas compris la définition.
— Moi ANgèle j'ai compris. Cindy dans Friends, je l'aime bien. Et Rachel et Monica. Et toi Gérard, tu as des phobies ?
— Non, aucun. »
Gérard finit par relire la définition. Au mot instinctive :
« Moi j'ai très peur des insectes...
— Non, instinctives, ça veut pas dire insectes.
— Ah, l'instincteur alors ? Oui la phobie, ce serait pour éteindre les feux
— Je parle pas d'extincteur.
— Pourtant, l'inversion du feu, c'est l'extincteur. »
Ce cahot finira par faire relire à Gérard sa définition, dans une lecture maladroite.
« Lecture du Robert Maternelle, commente une fille.
— Non ça existe pas, s'énerve Gérard.
— Si, pour les études supérieures, plaisante une fille./
— Bon j'ai 36 ans et je suis pas un bébé, donc ça suffit, appuie l'animateur avant de repartir dans sa lecture.
— Jenny, par rapport à la première définition, c'est vrai que j'ai peur de me faire sodomiser parce que j'ai peur d'avoir mal.
— Mais dis-moi, c'est ANgèle, t'as compris la définition ? Tu peux l'expliquer avec des mots à toi ? »
Gérard occulte la réponse et tente de revenir sur la réponse précédente, confrontée à sa définition, dans une incohérence totale. Puis arrive Tony, alias Jérôme, qui rend Gérard dur et le pousse de nouveau à menacer du départ, dans une attitude immédiatement renfrognée.
« Bon on va passer à la deuxième question parce qu'apparemment vous comprenez pas le terme. Un provere dit : tu ferais mieux de prendre du sirop de Cordonne, ajouta-t-il après une quinte de toux, avant de s'en prendre directement à Jérôme. À quel moment se manifestent-elles ?
— Pour moi au moment où tu vas au lit avec un garçon, précise l'auditrice.
— Moi, c'est tous les mois, quelques jours, ma phobie, précise Mégane, sous un nom d'emprunt.
— Moi, c'est trois fois par semaine ma phobie.
— Euh CIndy, comment tu peux faire pour que ça soit tous les mois ? Tu changes de mec tous les mois ?
— Je change pas de mec, je change de b...
— On accueille Carla, intervint alors Manu.
— Bonsoir, commence la jeune fille, anciennement Feuille de rose.
— Pour moi à quel moment se manifestent les phobies, finit par répondre Gérard à une auditrice, pour l'instant j'ai pas trouvé le bonheur de ma vie. Et vu dans l'état que je suis et vu comme je suis vulgaire, je trouverai jamais personne. De toute façon, un proverbe dit vaut mieux être seul que mal accompagné. » Face à la réprobation des auditrices : « J'ai jamais dit que j'étais un monstre, mais bon. Déjà...
— Bon moi, finit par lâcher Tony, je déteste les gens qui partent et qui reviennent, je suis Gérarophobe.
— Bon dehors, hurle Gérard.
— Mais Gérard, reprit une auditrice, est-ce que tu penses que les phobies seraient une bouteille ¿ Quand tu as peur d'une bouteille. T'as peur des bouteilles avec des bombes ?
— Je vois pas le rapport.
— Et est-ce que tu as peur des plantes qui piquent ?
— Personnellement oui.
— Moi j'ai un figius chez moi, il est très agressif, rit une auditrice. Gérard troisième question. »
Avant de la poser, Gérard manifeste le plus grand mal à se contrôler : accueil difficile d'un nouvel auditeur masculin, double-son de Phildar, il est à bout et fait les efforts pour ne pas exploser.
« Que conseillez-vous aux personnes atteintes de phobie ?
— Jenny, moi je conseillerais aux femmes zatteintes psychologiquement de phobies ou de se jeter par la fenêtre, ou de se faire prendre...
— Par Gérard, termine une autre fille, et gérard explose car il croit que c'est Jenny qui s'est livrée à cette obsénité. »
De retour au calme :
« Moi ce que je conseillerais, dit Cindy, c'est d'arrêter de fumer, de se mettre aux gâteaux secs.
— Carla nous a laissé, est partie se coucher, déclare Manu, à la déception de Gérard?
— Il faut combattre le mal par le mal, tente l'auditeur, laissé de côté jusque-là par l'animateur.
— On accueille Pierre à la place de Carla, annonce Manu.
— Moi personnellement, j'ai adopté une phobie récemment, j'en suis très contente, poursuit une auditrice. »
Gérard tente de reprendre, mais Pierre vient jouer les trouble-fait. Il n'est autre que Max lui-même. En voilà assez pour faire exploser Gérard, mais il y ajoute les extraits de sa voix au téléphone. Gérard n'arrive plus à écouter la fille qui essaie de lui parler. Il perd le contrôle des choses, à la faveur de ce nouvel auditeur qui l'affronte avec applomb, ce qui le déstabilise. Face à son souhait de l'expulser, le cahos s'installe, avec l'encouragement de l'équipe et le bruit des auditeurs. Pierre finit par s'excuser au standard, le temps que Max vienne à la demande de Garard, et revient ensuite à l'antenne, envahissant et opressant. Gérard finit par s'en prendre à Manu et sa gestion du standard. Les autres filles se plaignent qu'il veuille réentendre Jenny, sensuelle, en permanence, et quand il tente de reprendre la maîtrise des choses, Pierre l'interrompt, à la fureur de Gérard qui réagit de manière épidermique à tout bruit de Pierre. La scène aboutit à un aaffrontement entre Gérard et l'auditeur, se plaignant d'être sous-considéré, se ralliant les autres auditeurs, face à un homme débordé par ses propres démons et ne pensant qu'à l'éliminer pour rester avec cette fille si sensuelle. Gérard hait Pierre, qu'il soupçonne de faire partie de la radio, mais qui argue le voir sur la télévision.
« Moi ce que je conseille aux gens atteints de phobies, c'est d'aller voir un spécialiste de la phobisation. La phobie est une maladie, les gens qui ont peur des araignées, fourmis, escargots... Mais ya des gens qui ont la phobie de Gérard, marre de le voir à la radio.
— Max s'il te plaît, viens faire le standard. »
C'est Phildar qui prend la voix de Max, avec succès pour gérer l'emportement de Gérard. Pierre devient le véritable Caramel de ce débat, à la rage de l'animateur. Il hurle, affronte Pierre qui le harcèle avec ses limites, avec des mots proches de Max.
Quand Pierre part enfin, Gérard reprend son calme, apaisé par le fait de parler à des auditrices. Comme d'habitude, elles dévient sur des questions privées, rendant le débat hors sujet et sans intérêt. Manu réintroduira donc deux garçons pour relancer la machine : Philippe-Hubert, incarné par Max, et Tony. Philippe-Hubert, ou Pubert, se montrera lui aussi envahissant.
« QUelles sont les plus connues ? » sera la question suivante. Face à l'envahissement par Pubert, Gérard recommence le sketch.
La suite du débat est plus classique, dans un ultime cahot entretenu par Max, l'équipe et les auditeurs, à travers les sketchs du silence radio de Gérard, des audituers qui le couvrent, et des autres déjà largement abordés. Max prend tellement la mesure du sketch que Tony est éliminé sans bruit, inutile et couvert par le reste du sketch. « Pubert, si je ne te connaissais pas, je t'insulterais, finit-il par dire. » On notera, parmi les moments savoureux, l'évocation de la phobie des moustaches par une auditrice, le moment où Gérard menace ubert de le prendre aux toilettes, alimentant encore un peu plus la rumeur à son sujet. En tout cas, en fin d'émission, Gérard n'est pas différent de ce qu'il est habituellement, laissant penser que l'explosion de la soirée ne fut que provisoire. Mais il vie son malêtre concernant Carole, ses ex, et croit même, à juste titre, les reconnaître à l'antenne. Il finit même par expulser des filles.
En définitive, le format vient probablement d'atteindre sa limite. Les auditeurs, peu inspirés, sont les moteurs de l'émission, mais elle devient redondante et, donc, la seule manière de la renouveler est d'augmenter l'intensité des insultes. Ils sont capables de relancer les sketch des dizaines de fois par débat, mais le cycle semble infini et devient donc grippé. Gérard, portant tout son malêtre et sa vie quotidienne difficile, répond par l'insulte, mais là encore, cela devient redondant. L'équipe, passive, laisse les choses se faire mais elles dépendent trop de l'énergie de la soirée que peuvent envoyer les auditeurs voire l'animateur.
Le point d'équilibre atteint ici est délicat. D'un côté, par-delà l'émission, Gérard a eu accès, grâce à Max, au numéro de téléphone interne de la radio et, appelant souvent, harcèle les équipes pour satisfaire ses désirs féminins et son obsession des habituels et de sa réputation. Cela veut dire que le sketch se prolonge hors antenne, or personne ne le souhaite vraiment, mais gérard n'est pas capable de comprendre cette distinction, d'autant moins que chez lui, les deux ont une frontière poreuse. Gaëlle semble ne plus le supporter, et l'usure se fait clairement sentir (il faudra noter que Julie et elle ne font plus le standard de Gérard depuis octobre, alors qu'elles font encore partie de l'émission de Max. Enfin, la radio a un nouveau patron. Cette arrivée coïncide, curieusement, avec un virage très rapide de l'émission, rendant difficile de ne pas y voir un lien de causalité. Certes, Max conserve toute son indépenance, qui lui laissera la possibilité de produire une émission unique à son époque et totalement hors normes. Mais les débats de Gérard, tels qu'ils existaient, doivent être fondamentalement repensés. Même musicalement, Max reste en décalage, mais on n'entendra plus les titres de variété française qui sont totalement éloignés de la couleur musicale de la station.
De l'autre, Gérard a donné une dimension tellement extrême à l'émission qu'il semble difficile d'en finir. Entre les débats, il participe très régulièrement aux côtés de Max au Star System, via des histoires drôles, des canulars, des échanges libres avec Max. En outre, depuis octobre 1997, un renouvellement a déjà commencé au sein de l'équipe entourant Max et des auditeurs participants aux débats. S'appuyant sur Manu et Olivier, elle va sélectionner de nouveaux profils d'auditeurs, s'impliquer en amont dans la préparation de l'émission, et lui donner un élan nouveau. L'espoir est donc permis, car la volonté profonde de Max reste de conserver Gérard à ses côtés. L'histoire dira que Max s'est mis à payer Gérard, par ses propres ressources, pour l'aider à améliorer sa situation sociale.
Toujours est-il qu'en fin de débat, son départ, si évident l'heure d'avant, l'est moins, si bien qu'il est possible de supposer que même extrême, la scène semble encore un sketch. Max dira même en fin de soirée que les deux débats éatient bien, comme pour sortir du personnage pressurisant qu'il a été toute la soirée.
===== Le sketch de l'imposteur =====
Comme un pied-de-nez au destin, dès le lundi 17 novembre, un stade suivant est franchi dans le sketch de Gérard. Il commence par l'accueil, par Max, de Gérard. En réalité, quoique la voix soit ressemblante, il est très vite compris par Max et son équipe qu'il s'agit d'une imitation. La réaction de l'équipe et de l'animateur est sans équivoque : ils rient aux éclats mais créent immédiatement le sketch. Tout le monde va se laisser prendre au sketch, qui prendra des proportions surréalistes.
Le début du sketch est une lecture de courrier classique, à laquelle Gérard réagit fidèlement à son habitude, dans le cadre d'un classique sketch des autres radios, ici NRJ Côte d'Azur. Gérard, étonnamment, reconnaît l'envoi du courrier lu par Max et s'en explique. Max joue le sketch de la pression au départ. Pour les oreilles attentives, quelque chose sonne faux, bien que se référant à l'émission du jeudi précédent. Il lira alors un poème, étonnamment élaboré :
« J'ai léché des moules en tongue et en short mais j'ai choppé la crève
J'ai léché des moules en regardant la télévision mais c'était la grève
J'ai léché des moules sur ma barque mais elle a coulé
J'ai léché des moules dans ma voiture mais la fourrière me l'a embarquée
J'ai léché des moules avec mon couteau mais on me l'a volé
J'ai léché des moules à la Loco mais je me suis fait enfiler
J'ai léché des moules avec mon t-shirt Rickie Martins mais les mites l'ont bouffé
J'ai léché des moules dans la cabine et les flics m'ont embarqué
J'ai léché des moules avec du Ricard et j'étais déchiré. »
Deux poèmes plus loin, Gérard rit lui-même du texte, mais Max ne sorcille pas.
Comme un séisme, la radio reçoit un appel depuis le bureau privé des animateurs. Il serait furax, et Max annonce la nouvelle à l'antenne.
« À force, dit Max, je vais plus savoir qui est qui. Là on a un numéro de téléphone de cabine qui sonne occupé, je pense donc que c'était un canular, l'appel dans le bureau, mais à voir. S'il nous écoute, qu'il raccroche, on va le joindre. »
QUelques instants plus tard, un deuxième Gérard, qu'on nommera ici Gérard bis, passe à l'antenne. Bien sûr, il se fait insulter par le premier, très en colère de constater un imposteur. Gérard Bis reprochera au premier d'utiliser des K7 d'imitation. Max se montre incapable de savoir qui fait quoi.
Mais l'histoire va plus loin. Quand Gérard bis appelle, il a été amené par son ami, Henri, à l'accueil de la radio, pour prouver qu'il est l'original.
« C'est par toi Gégé qui ferait les deux voix en même temps ?
— Non. Bon, je descends. »
Gérard se retrouve alors dans le studio, près de Max. Ce dernier est alors forcé de reconnaître que le bis est le vrai, celui au téléphone est le faux.
« Tu vois bien que c'est pas des K8 puisqu'il te parle en direct, fit alors observer Max à son interlocuteur. Si tu lui poses une question et qu'il te répond, c'est vraiment une K7 ?
— Quelle heure il est ? »
Réponse cohérente, mais gérard cherche à comprendre maladroitement le mystère, qui n'en est guère un que pour lui-même. Après interrogatoire de Max, les deux hommes constatent qu'il y a deux Gérard de Suresne.
« Ce qui craint c'est qu'on saura plus qui est le vrai et le faux, s'inquiéta Max, alors même que le comportement du Gérard au téléphone était sans équivoque.
— Quel numéro de la cabine téléphonique, demanda Gérard.
— Je vais pas le donner à l'antenne non plus, répondit l'auditeur, habilement soutenu par Max. Mais je peux donner mon numéro de tatoo. » Et évidemment, c'est celui de Gérard, puisqu'il est de notriété publique.
L'auditeur en question va alors plus loin : « C'est toi qui te fait ... à la Loco, que les gens prennent des photos et qu'on m'emmerde après ? » Il obtiendra des insultes de Gérard bis dans un cahos total.
Le pauvre Gérard (bis) passe ensite son temps à se justifier, en prenant à témoin la personne qui l'héberge, Estelle, une signature. Pour la seconde fois, Max rejoue le sketch des autres radios et de la concurrence. Gérard s'énerve contre le standard et finit par exploser en insultes mutuelles très vulgaires.
Après un échange vif et peu constructif entre les deux Gérard, où Max semble avoir du mal à trouver la suite du sketch, les deux hommes en studio refont les sketchs classiques. Pourtant l'échange reprendra quelques minutes plus tard. Max conclut que ce faux personnage pourrait faire ce que Gérard ne veut plus faire : les poèmes, voire les débats. Il active ainsi le sketch de la jalousie.
« Les gens préfèrent tes poèmes à tes débats, qui marchent de moins en moins bien. Plus personne n'appelle et tu n'aides pas puisque tu es vulgaire. Or on a celui-là qui fait des poèmes. Comme t'es débordé, il va faire les poèmes.
— Dans ce cas-là tu le prends pour tout et voilà. De toute manière c'est un imposteur ! »
Comme si cela ne suffisait pas, Gérard bis pose des questions et finit par piéger son imposteur, devant le regard médusé de l'équipe : « On est en train de vivre un grand moment, dit Max. Notre vrai soi-disant gérard de Surense qui serait en face de moi essaie de piéger qui se fait passer pour le vrai Gérard et qui serait le faux. ON ne se rend pas compte de l'intelligence de notre vrai gérard, qui a un doute lui-même, à élucider, sur l'imposture de son imposteur. »
Ce résumé de situation correspond à ce qu'il se passe. Gérard veut tellement prouver que l'autre est un imposteur, alors que la preuve n'est plus à faire, qu'il en perd la lucidité. « Le vrai Gérard doute que c'est le vrai Gérard. » Profitant de cette confusion, Max finit par s'engouffrer dans la brèche.
« Mais en fait, tu es peut-être pas le vrai Gérard. Je reconnais pas ton parfum.
— Dans ces cas-là tu le prends pour les débats et tu vas voir s'il vient avec une malette.
— C'est peut-être pas le vrai Gérard, alors que le mec qu'on a au bout du fil est peut-être le vrai. Heureusement, on a failli se planter. T'es qui toi ? demande-t-il alors au Gérard bis.
— Je vais chercher Henri. »
Max pointe tous les défauts de Gérard pour le mettre en doute : n'a pas allumé son micro, n'a pas mis de parfum, autant de choses qui font douter. Après un échange entre Max et Gérard bis, Gérard soupçonne quelqu'un de la radio et Max veut entendre Henri. Comme Max refuse de faire venir Henri dans le studio, pour limiter la preuve, Gérard bondit et va le chercher physiquement mais ce dernier était déjà parti. Et lui-même évoque un doute.
Après un échange de preuves de Gérard bis, ce dernier quitte le studio. Max confie alors aux auditeurs que le moment est tout à fait surréaliste, puisque le sketch qu'il annonçait se déroule à merveille sans comédie de Gérard bis.
« Le vrai Gérard, dit Max, a des doutes sur sa propre existence. »
C'est à l'accueil de la station qu'on entendra alors Gérard bis, menacer encore de partir. Henri est pris à témoin. « Le vrai Gérard a bloqué sur lui, c'est bloquant. Le vrai Gérard... non ca ne peut pas être un comédien. C'est un vrai. »
Gérard termine en insultant Max pour sa crédulité. Il insulte aussi le Gérard du téléphone.
C'est ic que la tournure surréaliste de l'émission est totale. Max décide d'envoyer Phildar à l'accueil pour écouter Gérard bis faire le sketch et de mettre l'autre hors ligne. Phildar est chargé de parler à Gérard, en train de partir, pour lui dire que lui croit que c'est le vrai. Phildar rentre totalement dans le sketch, et ne sait pas qu'il acquiert ainsi ses honneurs pour faire partie, plus tard, de l'équipe de Max. L'échange est vif. Max pousse encore plus loins en demandant au gérard de l'accueil ses motifs, mais il persiste dans un énervement hors de propos. Henri s'associe totalement au sketch. « L'imposteur est un clone, affirmera Max pour enfoncer le clou. » Gérard bis reviendra plus tard, dans le studio, abattu, hébété, perdu, hagard.
Ce sketch est une transition entre les deux modèles. Mais elle ne sera pas immédiate. D'autres débats, de la même teneur que les deux précédents, auront encore lieu dès le jeudi de la semaine. Il est fort à parier que hors antenne, Max ait redressé la raison de Gérard pour le maintenir à flot. Le jeudi, il lui offirra même à boire.
Le plus marquant, c'est de voir que Gérard ne se souvient même pas de ses prestations : il oublie les insultes qu'il profère à l'antenne (Goldo en compte 313 je soir du 17 novembre). Comme un signe de la transition, dès le jeudi, Max annonce qu'il a fait les questions, en lien avec Phildar et Cyril, pour les deux débats. C'est donc l'équipe qui fait les questions, les auditeurs qui y réagissent avec l'appui de l'équipe, elle-même composée de Manu et Phildar au standard et d'Olivier à la technique, et l'animateur qui tient un vrai show, qui semblent se profiler pour la suite. La première expérimentation réelle intervient le 20 novembre 1997.
===== Le débat sur les célibataires =====
En préambule de la transcription de ce débat, nous aimerions faire relever au lecteur une circonstance savoureuse : un des auditeurs participant au débat, et ceci pour presque toute sa durée, n'est autre que celui à l'origine du Gérard bis, mais cette fois utilisant sa voix ordinaire. Il devient donc un nouvel acteur de cette distribution, aux côtés des habituels Tony, Mégane, Carole, Rita, Vanina. L'équipe est presqu'au complet, ne manquent que Arnet et Goldo.
— ON va donc essayer de mener les débats à bon terme, j'espère. Donc on va accueillir Céline, bonsoir. (Après sa réponse), Vanina bonsoir, Olivia bonsoir.
— Bonsoir Gérard, mon tendre prince, répond Rita.
— D'accord merci. Fabio bonsoir. Christophe bonsoir et Jérôme bonsoir.
— Bonsoir tout le monde, se présente Tony.
— Bon donc le débat premier thème, c'est sur le célibat. La première question c'est si vous êtes célibataire, l'avez-vous choisi ? Qui dit oui ? Manu hochant la tête, Gérard répond : c'est pas à vous que je pose la question, c'est aux auditeurs.
— Non pas moi, répond Christophe, juste j'ai pas eu l'occasion de rencontrer de filles donc...
— Moi c'est pareil, confirme Mégane. J'ai pas rencontré de filles, donc je suis célibataire.
— Je vois pas le rapport, reprend Gérard.
— Ben cherche, lui répond-elle.
— Ah parce que t'es gouine.
— Le vilain mot, finit-elle. Mais non c'est pas ça.
— Bon Jérôme, poursuit Gérard, après deux tentatives avortées par des effets sonores donnant à Gérard une voix de schtroumpf.Bon Fabio, enchaîne-t-il après une confusion entre auditeurs.
— Oui
— Non mais réveillez-vous ! Vous commencez à dormir, tout à l'heure ça va être vite fait moi hein !
— Ben je suis d'accord avec ta question quoi !
— Bon moi Jérôme, j'ai pas choisi, reprend Tonny. Je me suis fait lourder. Je suis un mec blasans il paraît.
— Bon Jérôme c'est pas à toi que je m'adresse, c'est à Fabio ! Jérôme et Christophe vous avez répondu, maintenant c'est à Fabio.
— Ouai, ben donc... ouai, moi ouai, quoi, Gérard, ouai.
— Tu vas te réveiller parce que sinon tu vas pas continuer longtemps toi !
— Bon lâche la bouteille et pose la deuxième question, intervient Tony.
— Non ! Pour l'instant vous répondez à la premère et vous allez pas commencer.
— Je voudrais répondre, Olivia ! Moi, mon petit chou, je suis célibataire car je trouve toujours pas chaussure à mon pied. Je suis trop romantique et les garçons n'aiment pas ça.
— Vanina.
— Quelle conne ! lance Olivier.
— Qui a dit ça ? demande Rita.
— C'est gérard, intervient Olivier.
— Non c'est dans le studio.
— Bon c'est Vanina, je voudrais répondre. Moi personnellement j'ai choisi d'être célibataire parce que pour l'instant ya que des blaireaux, boutonneux qui flashent sur moi donc... ou des gros machos et franchement, j'en ai marre.
— Tu dis ça parce que t'es un boudin, commente Tony.
— Pas besoin d'être un boudin pour être célibataire.
— Pourtant tu l'es toi, répond-il.
— Moi si je suis célibataire, c'est que j'ai eu un problème que je dévolerai pas ici.
— Quoi ? Des verrues ou des trucs comme ça ? dit Tonny
— Bon restez polis parce que sinon vous allez voir comment ça va se terminer. Bon moi pour l'instant j'ai toujours pas trouvé la bonne personne avec qui pouvoir me confier, je suis célibtaaire comme Vanina, Olivia et Céline.
— Comment tu la voudrais ta fiancée, mon petit chou, demande alors Olivia (Rita).
— Alors, déjà une, qu'elle fasse 1m60 ou 70, qu'elle pèse entre 50-60, ...
Gérard est alors interrompu par les garçons, l'un proposant une autre description : femelle avec des poils sur les seins. Un instant de confusion s'installe avec l'imitateur de Gérard qui se lance dans une imitation d'Amédé, un autre auditeur des anciens formats d'émission de Max.
— Bon ben voilà, c'est tout, conclut Gérard
— Et l'âge, intervinrent les auditeurs.
— Non mais pour l'instant je réponds aux questions qu'on me pose, l'âge n'a rien à voir. Ce n'est pas l'âge qui compte.
— Et est-ce qu'il faut qu'elle porte des tongues ?demande un garçon.
— Alors là tu vois, je vais te dire une chose, tu commences à vouloir aller un peu loin, tu cherches la petite bête donc... en cherchant la petite bête tu vas trouver la grosse, vite fait. Bref. Qui voulait savoir, c'était Olivia, reprit Gérard, sous les acclamations suite à cette répartie.
— Et comment tu veux qu'elle soit habillée, repart Olivia (Rita).
— Peu importe, c'est pas la tenue qui compte. C'est la beauté.
— Est-ce que tu aimes que les filles sentent bon ? ajoute une autre auditrice.
— Moi je mets du parfum régulièrement donc...
— Oui, interrompt Mégane, mais faut se laver avant de mettre du parfum.
— Mais une fille, repart Christophe, peut être belle de l'intérieur, pas forcément physique.
— Mais on s'en fout des poumons, réagit Tonny. Les poumons, les intestins, on s'en fout.
— Si ça te plaît pas, rétorque Gérard, j'ai dit que je répondrais aux questions, j'ai déjà répondu à la première question. Deuxième question : croyez-vous au célibat toute une vie ? Christophe, finit-il après avoir été interrompu par Olivier, lui proposant un verre de Beaujolais nouveau.
— Non. Dans ta vie t'es oblité de rencontrer au moins une personne qui te plaît. Tu vas pas rester toute ta vie, tout seul, dans ton coin.
— Ya certaines personnes qui restent toutes seules dans leur vie, c'est leur problème. D'autres essaient de trouver quelqu'un mais s'ils se prennent des rateaux, ça c'est... de leur faute, pas de la faute aux gens. pas aux mecs. On dit que les mecs laissent les nanas tomber, mais les trois quart du temps, c'est vous les nanas qui nous plauqez. Plus vite que possible.
Réprobation générale, chahut et interruptions prennent ici le relais.
— Ça sent le vécu, dit Tony.
— Moi je dis ce que je pense ! lance Gérard. Ya que la vérité quiblesse. DOnc Christophe pour toi non, mais dis-moi pourquoi ?
— Ben... une personne qui travaille va forcément rencontrer quelqu'un.
— Pas besoin d'aller à son boulot pour trouver des nanas, répond Gérard.
— Ouai ben si tu sors le week-end, ya forcément moyen de faire des rencontres.
— Jérôme pour toi. Tu te réveilles.
— C'est impossible, ou alors ya un souci quelque part. Ou la personne est très moche, ou très conne.
— Bon s'il y a quelqu'un derrière toi, tu lui dis que c'est à toi que je m'adresse, pas à la personne derrière.
— pfff, dit Tony, cr'(était un autre auditeur. Deux ans de métier et tu comprends pas quand quelqu'un parle.
— Dis que je suis un con c'est ça.
— Pas du tout ! réagit Tony faussement outré.
— Fabio.
— On ne peut pas être célibataire toute sa vie, parce que Dieu nous a donné un outil, et il faut savoir l'utiliser.
— Olivia.
— Moi je n'y crois pas. Un jour ou l'autre, on va trouver chaussure à son pied.
— Moué, mais explique moi comment tu peux trouver quelqu'un à ton pied. Comment tu fais si tu rencontres quelqu'un qui te plaît pas.
— Genre c'est du 42 et tu chausses pas ça, intervient Olivier.
— Aux puces, ils vendent des sandales pas mal, poursuit Tony.
— Laissez Olivia terminer, j'aimerais qu'elle approfondisse sa questions.
— Bon ok Olivia t'essaieras de m'expliquer ça plus tard. Vanina, tu te réveilles.
— Je pense que pour rester célibataire plus d'un an, faut vraiment le faire exprès. Ça fait combien de temps que tu es célibataire, toi Gérard ?
— Cinq ans.
— Gérard, interrompt Tony, unijambiste, c'(est comme si tu étais cudjate, mais en plus avec une jambe.
— Bon on va pas commencer à 1H17 avec des mecs qui jouent sur des conneries. Tu vas leur dire gentiment qu'ils se calment.
— Mais peut-être, c'est vaninva, que tu es trop difficile aussi.
— Ça fait cinq ans, j'ai déjà dit plusieurs fois la cause...
— Il aime que les grosses, intervient Olivier, discret;
— C'est quoi la cause ? demande Olivia.
— Je l'ai déjà précisé plus d'une fois à l'antenne : je ressors d'un divorce suite à un accident. L'accident que j'ai eu, c'est suite à un accident de camion en 1993.
— Tragique, dit Olivia.
— Ça n'explique pas, intervient Vanina, pourquoi à chaque fois qu'une nana julie vient te voir tu la rejettes. À la loco, t'e zntouré de filles.
— Pour l'instant je n'ai jamais rejeté aucune nana encore.
— T'as divorcé parce que tu as eu un accident ? intervient Tonyu, incrédule.
— C'est elle qui est partie. Céline pour terminer.
— Oui on peut rester célibataire toute sa vie, finit par dire Mégane, après un instant confus où Gérard expulse un auditeur vulgaire et s'agace quelque peu, calmé par Olivia. Les bonnes sœurs et curés, sont célibataires toute leur vie.
— Oui mais ça c'est leur métier. C'est eux qui l'ont choisi. Troisième question : pense-vous qu'une femme peut subir le célibat ? Olivia, finit-il après un silence où chacun répond un oui hésitant.
— C'est très difficile pour les filles, parce qu'aujourd'hui, les hommes, sont de plus en plus exigeants.
— Dan quelles circonstances que les hommes sont plus exigeants ? essaie Gérard.
— Ils veulent des filles belles, intelligentes, et c'est trop.
— Ya pas besoin de chercher midi à 14h, on peut trouver une nana qui soit belle et intelligente, ça je suis d'accord avec toi, mais même si la personne est pas intelligente ou pas belle, on peut essayer de lier une amitié.
— Tu trouveras jamais personne, c'est clair, intervient Mégane, dans un relatif cahot suite à cette phrase. Une fille belle et intelligente voudra jamais de toi.
— Ta gueule ! intervient la voix de Gérard, envoyée d'une bande son par Olivier.
— Je suis vexée, lance alors Mé&gane, faussement outrée?
Gérard s'agace du cahot, de cet incident technique, mais réussit à repartir en faisant intervenir Tony, avant de totalement s'en désintéresser pour s'occuper du Minitel.
— Gérard, relaie alors Olivier, arrête d'être con et de boire. Oui dans les chiottes, oh oui...
— Ok c'est bon. Les gens sur Minitel si c'est pour laisser des messages d'insulte comme ça, pas la peine.
— 50 connectés quand même, précise Olivier.
— Bon bref, si vous voulez réagir vous pouvez toujours appeler.
— Petite question, intervient Olivia. Si tu trouves une feille qui est pas belle, pas intelligente, mais super sympa, comment tu fais ?
— De toute manière, c'est pas l'intelligene ni la beauté qui comptent.
— C'est quoi, vas-y qu'on rigole ? demande Tony, sarcastique.
— C'est qu'elle couche qui est important ? demande Mégane.
— Mais tu vas pas forcer la personne à coucher dès le premier soir, se défend Gérard. C'est le thème du deuxième débat, pas du premier. Pour moi, qu'elle soit belle ou pas, j'en n'ai rien à foutre.
S'en suit une dissertation redondante sur le rôle de la beauté dans la séduction.
— J'ai une question, dit Christophe. Est-ce que tu crois que la beauté est plutôt anthracite par rapport au clibéat de la femme ?
— Si la nana est d'une beauté pas possible, reprend Gérard, après une intervention bruyante d'Olivier soulignant le caractère profond de la question, genre 1m70, 80x60x80, que ça soit un manequin ou une autre...
— Gérard, ce qu'il lui faut, c'est quelqu'un avec une grosse b..., lit Olivier.
— Mais est-ce que tu penses, continue Olivia, que la beatée est anthracite ?
— Mais tu me dis, est-ce que c'est en principe ou pas, mais quoi qui est en principe ?
— Anthracite, corrige Olivier. Entre la cite, explicite-t-il, face à l'incompréhension de Gérard.
Le cahot prend alors le dessus jusqu'à ce que Gérard exige qu'on laisse parler les filles, mais rien n'en sortira.
— Pensez-vous que le célibat peut exister partout ? Christophe.
— Oui, le célibat est présent partout. Genre mon chien est célibataire,
— Bon Manu, tu prends Chirstophe et tu lui demandes qu'il se calme, on aparle pas des chiens, ordonne Gérard, interrompu par des extraits de sa voix lancés par Olivier.
— Si vous continuez, le débat va s'arrêter là, je vais conclure et attaquer le deuxième, menace Gérard, face à la protestation des audituers revendiquant l'intérêt du sujet du célibat des chiens.
— Une devinette, intervient Olivier : comment Gérard fait-il pour enlever son préservatif après une relation ? Il pète.
— Bon, réintervient Manu, après un nouveau cahot, Christophe est calmé et s'excuse, il voulait pas blesser son chien.
— Le célibat, c'est mondial, reprend Rita (Olivia) après une moment de confusion. Il y a des célibataires aux quatre coins du monde. Même pour les animaux.
— Je suis d'accord avec elle, c'est vaina. Le célibat est universel.
— Fabio, je suis d'accord avec tout le monde. Le célibat est interplanétaire. Dark Vador est célibataire, la princesse Léa, etc.
— J'ai pas l'habitude de virer des nanas, mais si vous commencez à dormir, les trois que j'ai, vous allez au standard vite fait. Bref Céline.
— Oui, c'est interplanétaire. Propre à l'être humain.
— Jérôme, c'et international, dit Tony, accent anglais. que Gérard ne comprend donc pas, tout en mélangeant sa voix et celle de Christophe, lequel pourrait bien être son imitateur.
— C'est intergalactique, renchérit Christophe.
— Mood sur Minitel dit que le célibat est partout, même sous le pont de l'Alma et la princesse Diana.
Gérard ici explose, notamment parce que sa réponse d'indifférence fait l'objet d'(un écho, entretenu par la voix de Phildar lui-même. S'en suit des jeux de son propres à agacer l'animateur qui, dès lors, s'en prend à Olivier directement.
— Pourquoi qu'il y a tant de personnes célibataires, finit par reprendre Gérard.
Mais l'émission ne se relance pas. Gérard veut alors un disque, pour mettre fin à ce début de cahot. Après la musique, intitulée Une rustine elle pue de Une poupée gonflable, Gérard reprend mais s'agace immédiatement car Christophe renomme le titre Tu me la tiens de La ptite b...
— Je crois que je viens de vous dire quelque chose hors antenne, pendant le disque. Vous essayez de vous calmer ou ça va aller vite, je prends d'autres personnes. J'espère que vous avez pu réfléchir à la question.
S'en suit un jeu d'effets vocaux créant l'agacement de l'animateur avec l'équipe technique.
— Pourquoi donc, que ya tant de personnes célibataires ? Vanina.
— Y en a pas tant que ça, moi toutes les personnes que je connais sont mariées ou en couple.
— Je te coupe la parole, intervient Gérard, moi je peux te dire que y a quand même pas mal de célibataires encore.
S'en suit ici un échange entre Olivier, hilare, et Gérard, au sujet de potentiels sondages illustrant cette question et dont le contenu est totalement décalé. Gérard n'en croit rien, malgré l'affirmation de Manu de leur provenance, l'AFP.
— Phildar demande sur Minitel, intervient Olivier, si c'est vrai que pour éviter le célibat, tu as accepté que Christine te sodomise avec un vibromasseur dans les toilettes de la loco ?
— Je réponds même pas. Les questions minitel qui parlent de Christine et des chiottes, j'en n'ai rien à foutre.
— C'est toute l'histoire de ta vie pourtant, commente Tony.
— Dans ces cas-là tu vas retourner au standard. Bon Céline.
— Ça dépend du moment de ta vie. T'es jeune, célibataire, puis tu sors avec quelqu'un et ensuite ça ne va plus, etc.
— Le cycle infernal de la vie, commente Vanina.
— J'ai un larsen dans les oreilles, c'est pas agréable du tout, donc cellle qui a la radio derrière coupe. Olivia, tente Gérard, dans un larsen envoyé directement par Olivier. S'en suit ici un échange avec Manu sur l'origine de ce larsen, puis Olivier reprend le cours du débat par le prisme des sondages.
— 98% de célibataires dans les camionneurs et les CBistes.
— Rien à voir, rétorque Gérard. C'est des conneries !
Gérard se met alors très en colère, tandis qu'Olivier a du mal à lire, interrompu par ses propres rires face à l'absurdité de ce qu'il a sous les yeux. Gérard menace de le lui arracher des mains pour le mettre à la poubelle. Devenu plus irracible, Gérard n'artrive pas à faire repartir le débat et exige le départ des trois garçons, qui interrompent Rita.
— C'est vrai qu'il y a beaucoup de célibataires, repart Olivia, ça touche toutes les tranches d'âge, et on trouve pas assez chaussure à son pied. C'est difficile.
— Moi je suis pas difficile, dit Gérard. Le célibat, c'est pas nous qui le choisissons, c'est vous les nanas quand vous nous posez des lapins.
— Vanina, est-ce que tu penses que c'est parce que tu as été routier que tu es célibataire ?
— Ya des routiers mariés, qui font de la route et qui ont pas la chance de rentrer tout le temps chez eux. Ya des célibataires et yen a qui sont mariés.
— Et ya des cocus, interrompt Christophe.
— Là tu me le calmes, tu lui demandes qu'il reste poli ! ordonne Gérard à Manu. Y a des routiers qui écoutent.
— Un habitant de Suresne, dit alors Olivier, dit que je préfère être célibataire et aller voir des p... plutôt que de me marier avec Carole, on se demande si c'est pas Gérard.
— Olivia, un sondage dit que les routiers sont les hommes les plus séduisants de la terre, c'est vrai ?
— Je sais pas où t'es allée chercher ce sondage...
— Dans une revue féminine.
— Bon, question Minitel, puisque Olivier se marre comme un perdu.
— Marvin dit, reprend Olivier, riant aux éclats, est-il vrai que c'est pas une moustache que gérard a au-dessus de la bouche mais des poils de c... restés collés ?
— Vraiment n'importe quoi ! Bon Olivia.
— Ben mon sondage c'est donc une revue féminine, mondiale. Tu confirmes ?
— Ça dépend de la personne.
S'en suit un coup de pied à Cyril, tentant de nouveau de se rapprocher de lui excessivement.
— Je pense que si on élisait un mister routier, t'aurais des chances d'être élu, repart Vanina.
— De toute manière, qu'ils soient mariés, célibataires ou en concubinage, y a des routiers qui rentrent pas chez eux toutes les semaines.
— Mais 1% des célibataires déclarent se masturber dans les toilettes de la loco.
— Ton sondage, j'en ai rien à foutre !
Il essaie alors d'attraper le papier lu par Olivier pour le déchirer, sans écouter les auditeurs qui essaient de rebondir sur le sujet. Christophe repart, quand Gérard réussit à se remobiliser.
— Je técoute CHristophe, après on passe à la sixième.
— Il y a beaucoup de célibataires parce que ya pas assez de couples et qu'on trouve pas tout le temps chaussure à son pied.
— Moi, intervient Fabio, après un échange où Gérard se plaint que les gens ne donnent pas leur nom, je trouve que c'est vrai qu'il y a beaucoup de célibataires, quand j'ai été dans les clubs de rencontre, il y avait que ça.
— De toute manière, il y a des clubs de rencontre pour célibataires hein, reprend gérard.
— Il y a moins de clubs de rencontres pour gens mariés déjà, propose Manu.
— Je suis contre, tente alors Olivia. Je suis tout à fait contre les clubs de rencontre, parce que généralement, on ne trouve que des frustrés, des fous.
— De toute manière, après, c'est pas sûr que t'aboutisses à quelque chose avec la personne.
— Tu as déjà essayé ? demande une auditrice.
— Non
— Mais si, Paris Boumboum, lance Tony.
— Je te préviens, si tu continues à dire ça, tu vas voir où tu vas te retrouver toi. Pour l'instant je vous ai pas encore virés, mais si ça continue je vais peut-être en virer parce que là ça commence à être lourd. Bon hop, finit Gérard, quand Tony continue à parler d'une petite annonce de jeune homme amorphe, celui-là, tu le vires, je veux pas savoir qui c'est. Terminé pour lui, ça lui apprendra. J'avais prévenu tout à l'heure pendant la pause, j'avais dit qu'on reste polis, il a voulu jouer au con, hop.
— Mais ti tu me dis pas qui c'est, moi je peux pas le virer, répond Manu. Je sais pas qui c'est non plus.
— Tu essaies de savoir lequel qui a été dire ça, ordonne Gérard. Sixième question : est-ce que le célibat ne vous donne pas ou plus de stress ? Jérôme. Des monsieur, j'en chie tout les matins ! lance un son de la voix de Gérard. Bon Olivier, s'emporte l'animateur, ou t'arrêtes tes conneries ou je vire tout le monde ! et j'arrête là.
— J'ai rien fait.
— Tu te calmes avec ce bordel.
— Bon, oui le célibat me provoque des stress, dit Tony. Puis il s'interrompt et Gérard explose.
— Bon aller hop, Jérôme tu me le saques ! Bonne nuit ! Non ya pas de problème technique chez moi ! Christophe.
— Oui, le célibat est plutôt stressant...
— Attends Christophe, interrompt Gérard en se tournant vers Manu. Tu me prends quelqu'un d'autre à la place de Jérôme hein.
— Une nana ! lance Max.
— Le célibat est donc plutôt stressant, tente de repartir Christophe, alors qu'Olivier applique un effet de son sur la voix de Gérard qui déforme celle-ci et irrite fortement ce dernier. Moi je vois, poursuit-il quand même, quand on boit trois ou quatre cafés on est stressé et si on n'a pas de femme, c'est dur pour faire l'amour.
— En fait, dit Vanina, c'est surtout le soir que c'est stressant.
— Tu viens de dire un truc avec le café, dit Gérard, moi je te demande pourquoi, tente Gérard.
— Je vais te dire, parce que, lance alors Christophe. Parce que ben... tu veux coucher avec une fille, poursuit-il sous la menace de l'expulsion par un animateur très en colère, or si t'es célibataire tu peux pas, donc tu te dit merde je peux pas, et donc forcément dans ton lit tu te sens seul.
— Moi ça me provoque un certain stress, enchaîne Fabio. Dans ces périodes de stress, j'ai la main et le poignet qui me démangent.
— C'est vrai que le célibat provoque un certain stress, complète Olivia. Parce que le soir, on est seul, les draps sont froids, on est seul, devant un café, bref...
— On accueille Carole, intervient Manu, sous les larsen provoqués par Olivier. À la place de Jérôme.
Après avoir protesté contre ce bruit, réclamant qu'on coupe les radios ou qu'on n'appelle pas d'un portable mais refusant de confirmer que Carole est à l'origine du bruit, gérard l'accueille et lui répète la question. Car au standard, on ne peut pas l'entendre.
— Moi oui, parce que je suis toute seule chez moi, je m'ennuie, donc je stresse, je travaille donc je stresse, donc le vendredi je vais m'amuser. Gérard, est-ce que tu as une soeur ? Un frère ?
— Une soeur qui s'appelle Christine ? intervient Olivier.
— Non. Le prochain coup Oliver, je te répondrai pas. Bon Vanina.
— Moi, le célibat, je le vis vachement bien, commence-t-elle, en jouant la crise de larmes, maladroitement car elle est en fait prise d'un immense fou-rire communicatif.
Il n'en faut pas plus à gérard pour exploser. À la surprise générale, il l'expulse, prenant le rire des autres pour celui de gens qui seraient près d'elle. C'est sous les ovations qu'il fera cette action peu banale.
— Moi ça me stresse pas du tout, au contraire, poursuit ensuite Mégane. Je préfère être toute seule.
— Ah, tu dis que c'est la présence de quelqu'un qui te stresse ? demande gérard, étonné. Donc si tu rencontres quelqu'un un jour dans ta vie, cette personne va te stresser, mais pourquoi ?
— Parce que la présence des gens me stressent.
— ON accueille CIndy, intervient Manu, sous les larsen.
— La radio derrière ! Je vais pas le dire encore une fois parce que tout à l'heure, ça va tourner au vinaigre. Impossible ce larsen, Manu, tu me prends tout le monde !
— Ok, plus personne sur l'antenne là, dit Manu.
— Tu me les remets et si j'entends un larsen, je mets un disque. Bon Céline.
— Le stress ne me rend pas célibataire, je préfère juste être seule, le voir, coucher, sortir et rester seule. Mais pas l'avor tout le temps dans mes pattes chez moi.
— Mais moi je vais te répondre à ta question, dans ces cas-là t'arriveras jamais à fonder une famille.
— Ah mais j'ai pas envie de fonder une famille dans l'immédiat.
Une confusion s'installe alors. D'abord car gérard se bat contre Phildar et Olivier, accusés de créer des problèmes de son. Ensuite car les auditeurs tentent de rebondir, sans succès, sur le concept de famille de Gérard.
— De toute façon, réussit à reprendre Gérard, je préfère trouver quelqu'un car c'est pas en restant seul qu'on trouvera une famille.
S'en suit une longue ovation du studio, rejoint par les auditeurs et dans une ambiance cahotique où Gérard revient sur sa mésaventure avec son imposteur, puis veut éliminer un inconnu criant "ta gueule" à une fille, qui n'est autre que sa propre voix enregistrée et diffusée sur un son de qualité téléphonique. Christophe en profite, en revanche, pour reprendre des expressions de gérard selon sa voix, puisqu'il est également son imitateur.
— APrès oui, en couple, on peut être stressé, tente de poursuivre Olivia. En couple, par exemple, tu es stressé d'attendre le coup de fil de ton petit ami.
— Oui, reprend gérard, quand on me promet de me téléphoner et qu'on le fait pas, c'est stressant.
— Gérard, c'est Cindy, ça te plairait d'avoir plusieurs nanas ?
— Je préfère vivre avec une seule nana, répond Gérard. Ça me suffit largement.
— Et tu sais faire les enfants ?
— J'ai déjà eu une petite fille, répond l'animateur.
Nouveau cahot, puis :
— Pensez-vous qu'une fille puisse rester célibataire avec quelqu'un ?
— Avant le disque, intervient Manu, rappelles les numéros de téléphone.
— DOnc 0800 08 5000, tente-t-il, tout en s'agaçant contre un écho provoqué par Phildar, sans qu'il ne détermine son origine. DOnc les numéros sont le 0800 70 5000 et 0803 08 5000 et 3615 funTV rubrique Direct, 1.29 franch par minute. Pour le belges, 0331 47 99 5000. Malgré que certains belges me disent qu'on n'arrive pas à nous joindre facilement, je suis désolé, c'est le standard qui décide. Bon le disque, c'est Le petit poucet se balade avec des hémoroïdes, voilà le titre du disque.
— On accueille Eddy, dit Manu, après le disque et au moment où Gérard a du mal à reprendre. C'est un belge qui a appelé tout à l'heure. À la place de personne.
— Je voulais que tu me répondes à une question en exclusivité, demande alors Olivia. Est-ce que vous avez eu une liaison avec Françoise ?
— Non. Suite du débat. Je rappelle les numéros : 0803 08 5000 et 0800 70 5000 et pour les belges 033147995000. 3615 funradio rubrique direct 1.29F/minute. Pensez-vous qu'une fille puisse rester célibataire avec quelqu'un ?
Un cahot s'installe alors du fait du larsen géré par l'équipe, permettant aux auditeurs, dont Carole, de le fair eépéter maladroitement cette question.
— Mais Gérard, finit par lancer Carole, tu peux pas rester célibataire en vivant avec quelqu'un.
— Non mais attendez, je vois pas le rapport, concède Gérard. Je me suis planté dans cette question.
— Pourtant, tente Mégane, je suis célibataire mais je suis avec quelqu'un.
— Christophe a raccroché, intervient Manu, et on le remplace par Jean-Philippe.
— D'accord, tu me mets ça au propre, ordonne Gérard à Manu en lui tendant la feuille contenant la liste des auditeurs, provoquant l'hilarité du studio face à cette autorité.
— QUand j'étais étudiante, corrige ensuite Carole, je vivais pas en couple puisque seule dans un studio.
— Moi je connais des gens, repart gérard, qui sont dans les études, qui sont dans des internats, et ils sont deux mais...
— Gérard, tu peux poser la question suivante, j'ai du mal à répondre à cette question, s'amuse alors Olivia.
— Non, tu réponds, si tu as entendu la réponse de Carole et la mienne, tu dois être capable de répondre. Si tu veux pas répondre à cette question-là, tu vas faire comme Vanina.
— Je suis du même avis que Carole, finit par dire Olivia.
— Bon Céline, on t'entend pa beaucoup, j'aimerais que tu répondes un peu pus.
— Moi j'ai un décalage de deux secondes avec la Belgique, intervient Eddy, d'une voix efféminée, c'est dur.
— Eh bien je te vire pas mais va voir avec Manu qui s'occupe de ça.
— C'est le staellite, dit Manu.
— Ah bon, c'est bizarre, il te faut le satellite pour communiquer en Beltique toi, s'étonne Gérard sans délicatesse.
— Oui, c'est pour le son numérique.
— Bon et moi, repart Céline, je suis célibataire mais je suis avec quelqu'un. Je vis toute seule et j'ai un mec.
— En fait, complète Carole, face à l'incompréhension manifeste de l'animateur, elle vit toute seule chez elle mais elle est en couple puisqu'elle a un mec.
— Et tu le vois combien de fois par semaine ?
— C'est pas la question, je le vois tous les jours mais, voilà.
— Moi je suis d'accord avec Céline, poursuit Fabio à la demande de Gérard, et je comprends tout à fait ce qui provoque son émoi.
— Ça va chéri ? s'amuse alors Mégane.
— QUi parle come ça ? intervient gérard.
— Et pourquoi on n'entend pas Jean-Philippe, intervient Olivia.
— Moi je suis célibataire, répond-il, découvrant alors sa voix, qui n'est autre que celle de Tony. Un peu comme Céline, ça se passe très bien, j'ai un appartement et des fois, ma copine vient.
— Pour la sauter quoi, lance Carole.
— Mais enfin pas du tout ! s'exclame l'intéressé, faussement outré.
Un débat se lance entre Gérard et Manu sur l'origine du larsen, le premier voulant en rendre Tony responsable, le second préférant en accuser le belge. Ededy finit quand même par apporter sa pierre à cette discussion.
— Moi je suis pas vraiment dans le même cas, c'est-à-dire qu'on a vécu en couple avec un ami, et ça s'est terminé parce qu'il est parti travailler en Yougoslavie. Et maintenant, je suis célibataire mais bien tout seul.
Tony tente alors la moquerie envers Eddy et son décalage de deux secondes, associé à une réponse un peu molle. Gérard s'en émeut et exige son silence immédiatement. Ce dernier devenant vulgaire, Gérard exige son expulsion immédiate.
— Huitième question : à quoi sert le célibataire dans notre pays ou dans les pays d'OUtre-mer ?
— Pour travailler dans les champs, répond alors Céline. Les célibataires ont pas de contraintes, d'enfants, pas de famille, rien à foutre, donc ils voyagent. Et en général ils vont dans les champs de coton, ils ramassent les pommes, les noix de coco, et puis voilà.
— En outre-mer, dit Cindy après une confusion sur la voix de la personne où gérard se perd, les célibataires sont vachement plus sympa.
— Ils sont vicieux, dit Carole, parce qu'ils sont en couple et trompent leur femme, et c'est pas normal.
Olivia fait répéter à Gérard fard la question trois fois, au prétexte de ne pas avoir entendu. Elle finira par obtenir : les oreilles c'est comme le cul, ça se lave, sous les ovations de l'assistance. Emporté dans le succès, gérard menace d'exclure Olivia, encore une fois.
— Vanina, elle comprend rien à la vie, c'est pour ça qu'elle s'est faite virer, et Olivia c'est pareil, intervient Cindy, qui, rappelons-le, n'est nulle autre que Vanina.
— Le célibat, repart Olivia sous pression, existe beaucoup plus dans les pays d'outre-mer qu'en France.
— Je vais vour répondre, reprend Gérard, écartant la tentative des auditeurs de l'influencer pour virer Rita. Tout à l'heure. Fabio.
— Le célibat en outre-mer, je suis allé là-bas, j'ai trouvé très sympa. J'ai rencontré pleins de célibataires...
— On a Philippe à la place de Jean-Philippe, interrompt Manu, réintroduisant Tony.
— J'ai donc eu la chance, poursuit Fabio, de les cotoyer dans les bars spécialisés, quant en France, ils sont plus durs, surtout dans le milieu urbain. C'est compliqué, parce que moi je suis un petit peu lent. Mais je conseille à tout le monde d'aller rencontrer des célibataires. Passer des vacances avec eux, c'est vachement cool.
— Est-ce que tu as déjà rencontré des célibataires dans l'espace ? interroge Carole.
— Ça m'est déjà arrivé, à la grande surprise de personnes.
— Moi, dit Philippe, je voudrais poser une question...
— Tu réponds déjà la mienne et tu poseras ensuite ta question si ça me fait plaisir.
— Ah, mais je viens d'arriver, aurais-tu l'obligeance de bien vouloir me la répéter ?
Il n'en faut pas plus pour lancer un cahot où Gérard s'impatiente, se fait ovationner et tout le monde hurle d'enthousiasme.
— Manu, tu vas lui demander à quoi sert le célibat dans notre pays ou dans les pays d'outre-mer, ordonne Gérard. TU lui poses la question à cet abruti qui comprend rien. Carole, continue Gérard, alors qu'Eddy essaie désespérément d'intervenir.
— J'ai pas entendu la question, commence-t-elle, trop de bruit.
— Malgré que eddy est en Belgique, il a entendu, tente encore le belge. Moi le célibat, pour vles hommes et les femmes, je sais pas trop, mais en Belgique, on a une espèce de vedette qui est le célibataire chez les routiers, et dans les relais, il se fait enc...
— Tu restes poli Eddy, rétorque gérard.
— Ah, eh bien oui, il paraît que le routier se fait sodomiser, corrige le belge, provoquant l'explosion de Gérard qui l'expulse avant de passer à Philippe.
— Je pense pas qu'il faudrait tourner la question comme ça, répond-il. Le célibat, c'est un état, un statut, donc ça sert à rien.
— Mais c'est quoi les DOM TOM, s'amuse Carole.
— Les départements d'outre-mer, explique Gérard.
— C'est-à-dire ?
— La Martinique, la Guyanne...
— L'ïle d'Oléron, complètent Tony et Olivier. Ile de France.
— L'Australie aussi, lance une auditrice.
— Mais Gérard, tu as traduit DOM, mais pas TOM.
— Mais alors, intervient Max, le Vietnam, l'Autriche, l'INdonésie, c'est l'outre-mer ? la Belgique ? la Suisse, le Kenya ?
— En fait ça sert à rien, répond Carole, alors que Gérard s'agace de ce cahot car Max parle pendant toute la réponse pour citer tous les pays du monde. On est jamais célibataire puisqu'on couche toujours avec quelqu'un.
— Pensez-vous qu'un jour, avance Gérard, le célibataire disparaîtra ?
S'en suit une séquence où Céline insulte Olivia, lançant un débat avec Gérard sur la nature d'insulte de certains mots. Olivier insère un sondage, mais Gérard le rejette en bloc, trop vexé par l'heure précédente où les sondages étaient vulgaires et insultants.
— Oui, il va disparaître, finit par répondre Céline, c'est comme tout, il est en voie de disparition.
— Comme les singes en voie de disparition, dit alors Gérard. Par contre pour faire disparaître un aligator, adresse-t-il à Cyril, ça va être vachement dur.
— Le célibat va disparaître automatiquement un jour ou l'autre, poursuit Olivia, comme les dinosaures.
— Il va jamais disparaître, corrige Carole, vu qu'on va faire des enfants et que ils vont grandir et être célibataires à leur tour.
— Mais non quand il n'y aura plus d'hommes sur terre, plus de célibat.
— Quand il y aura plus de célibataires, enfin plus beaucoup, on les mettra dans une réserve, avance Cindy.
Comme Tony intervient, Gérard s'en agace et veut l'expulser, mais se crée alors un cahot entre Philippe et Phildar.
— Bon je vais répondre à la question qu'on vient de poser, reprend Gérard. À l'heure actuelle, le célibat est pas près de disparaître, parce que vu qu'à l'heure actuelle on fait des enfants, donc automatiquement, les enfants qui vont nous succéder seront célibataires aussi aussi dans leur vie en nous succédant.
— Mais comment un célibataire peut faire des enfants ? répond Cindy.
— Tu le clones, comme dans Juracid Park, répond Fabio.
— Est-ce que le célibat, demande Mégane, c'est comme la stérilité, c'est héréditaire ?
— Je peux pas te répondre, dit Gérard, semblant roublé de cette question, entretenu par les auditrices qui créent un climat non propice à la réflexion.
— Avant la dernière question, on va accueillir Charlie, intervient Manu, pour réintroduire Tony.
— Pensez-vous de la solitude en groupe, poursuit ensuite Gérard, peu convaincu de sa question.
— Je dirais cette phrase d'un grand poète, lance Céline : il vaut mieux avoir un oiseau dans sa main que dix sur une branche.
— Je suis bien d'accord, lance Gérard, troublé.
Il ne sera toutefois pas capable d'expliquer le sens de la phrase.
— Je veux bien t'expliquer, complète Cindy, avec un autre proverbe qui dit que quand les amis sont borgnes, on les regarde de profil. Ça recoupe un peu ce que disait Céline.
— En gros, complète Carole.
— Ça, je suis bien d'accord, je le dis assez souvent, repart Gérard. Et être seul, souvent, c'est pas évident. À l'heure actuelle, c'est très dur à supporter.
— Mais être seul et mal accompagné, ça donne quoi ? ironise Phildar.
Gérard ne répondra pas, au prétexte que la question vient de Phildar qui, au surplus, a voulu le tromper en se faisant passer pour Max. S'enchaînent des réponses ironiques reprenant la formule de Gérard. Comme un volcan, Tony se démasque alors et lance une question sur la famille de gérard, qui le fera totalementexploser, mais Manu l'interrompra.
— En conclusion, moi je trouve qu'être célibataire, c'est bien, repart Céline, à la demande de Gérard. On a bien débattu, cerné la situation.
— Je penes moi, dit Gérard, que j'ai pu satisfaire à peu près tout le monde en répondant aux questions...
Le cahot s'installe alors, Gérard s'interrompant de surprise au passage près de lui d'un ballon de basket, lancé sans doute du couloir. Olivier rajoute ensuite des sons et Gérard s'agace.
— COnclusion claire et nette, dit Olivia, être célibataire, c'est pas si mal que ça. Il y a pleins d'avantages. Tu peux faire ce que tu veux dans tes draps. Et c'est encore plus cool quand on a quelqu'un.
Gérard n'écoute pas grand chose de ces conclusion, oubliant même qu'elles ont été dites, car il est troublé par Cyril qui tourne autour de lui dans le studio.
— Gérard, tu m'as montré, avec les autres protagonistes du débat, ta force. Pour la focaliser vers un avenir proche, donc le célibat, j'ai bien compris que les meuf, vous servez à rien.
— Fabio, je vais te répondre à ta question, intervient Gérard entre deux coups donnés à Olivier qui le perturbe, je vois pas ta conclusion.
— Ben j'ai compris que le reste de mes jours, je serai célibataire et j'irai au Tibet, termine Fabio.
— Je dirais que sans les femmes, les hommes ne pourraient pas être là, avance Carole. Moi pour le moment, je suis célibataire. Donc comme je t'ai dit Gérard, amitié sincère et plus si affinités.
— Toi, t'inquiètes pas, je te prends au standard après, dit Gérard, qui veut régler encore des comptes avec elle.
— Moi je vais te dire, lance alors Olivia, la phrase d'un magazine : les hommes aiment les femmes qui aiment les hommes.
gérard n'a pas compris grand chose à cette dernière phrase.
— Bref pour une fois, finit-il, le premier débat s'est passé comme je le souhaitais.
Il est ensuite interrompu par des ovations, mais aussi par une remarque sur son nez qui coule et qu'il a bien du mal à nettoyer, sous les moqueries de l'équipe.
— Bref, pour une fois le premier débat s'est passé comme Max l'avait souhaité, j'ai pas gueulé, j'ai viré deux ou trois personnes qu'ont voulu trop savoir sur ma vie privée et insultuer mes parents. J'espère que le deuxième débat va se passer aussi bien que le premier, car si oui, ça finit à 4H. Sinon, j'arrête à 3H30. Ya dix questions, je veux qu'on fasse aussi les dix, comme pour le premier.
Malheureusement, le second débat sera fort différent, et renouera avec le cahot qu'on connaît, alliant bruitages, insultes et interventions diverses. On y retrouvera Frédéric Teston, mais Max lui-même interviendra comme auditeur, dans une ambiance totalement confuse et cahotique.
===== Le débat sur le show business =====
En ce soir du 28 novembre, la transition se poursuit. L'avant-débat reste dans le même lignée et les deux débats, qu'on retranscrit ici, accentuent le côté surréaliste de cette émission. Quoique cahotique, elle commence à prendre un autre aspect qui se confirme cette semaine-là. Nous ne transcrirons pas, bien sûr, le cahot, qui se caractérise principalement par les bruitages et les sons envoyés par l'équipe et dont nous avons déjà parlé. Par lisibilité, nous nous limiterons aux échanges compréhensibles, afin d'en montrer le caractère surréaliste et moins la dimension cahotique, déjà largement présentée.
Factuellement, cette semaine-là est marquée par une intervention de Christine, ex compagne récente de Gérard, dont on sait qu'il ne veut plus entendre parler. Fidèle à lui-même, il refuse tout retour sur son passé en l'occultant totalement, et lui en parler peut le mettre très en colère. Christine, dont on peut imaginer le profil social et psychologique, se prend toutefois à ce jeux et témoignera auprès de Max sur sa relation avec Gérard, tout en alimentant, de manière espiègle, sur certains aspects de son mythe et en les valorisant. On trouvera ainsi des expressions ce soir-là qui rentreront dans l'histoire de Gérard et de son émission.
Parmi ces expressions, Christine décrit ses rapports sexuels avec l'animateur. Quoique peu vraisemblables, ses dires sont repris tels quels par l'équipe et rediffusés, sous toutes les formes, lors des débats. On retrouve ainsi un célèbre « il jouillait pas » ou un « il montait sur moi, c'est tout » ou encore le plus courant « tu sais ce qu'il aime bien ? Mettre un coton tige dans son c... ». Cette dernière expression sera le thème de plaisanterie du deuxième débat, créant presqu'un cahot, mais n'y allant pas grâce à la participation active et explicite de Max.
Dans le prolongement des soirées que gérard passe le vendredi à la Locomotive de Paris, on retrouve ce soir-là Estelle, avec laquelle il semble avoir un début de rapprochement, et les autres auditrices habituelles. Les garçons habituels sont également présents, accompagnés de Mégane, ayant rejoint la fine équipe en ce second semestre.
Dès le début de ce débat, Gérard est pris de cours, occupé à se détendre et arrive avec une trentaine de secondes de retard au micro, occasion pour l'équipe de plaisanter. Olivier gère la technique et ses atouts, Manu est au standard, Phildar prend de plus en plus de place à travers Fun TV, aux côtés de Cyril. Nous ne décrirons pas les premières minutes de cet épisode, relativement banales. Comme on l'a fait au précédent débat, nous ne retranscrirons pas non plus les réponses banales de bonsoir des auditeurs, sauf si elles revêtent un intérêt particulier. Comme l'émission, nous transitons vers la prochaine partie en faisant évoluer notre retranscription.
— On va donc accueillir Estelle, Lisa, Cécile.
— Bonsoir mon petit père Noël, lance Cécile.
— D'accord. Suliban, Jérôme (Tony) et DoubleSaron. Je vous préviens que le premier débat, s'il se passe mal, il n'y en a qu'un. Donc je préviens les trois mecs, réveillez-vous.
— Pourquoi les trois mecs ? protestent Manu et Tony.
— Et celui qui s'amuse à avoir du monde derrière lui, c'est pas la peine, il va aller faire un petit stage au standard et voir Manu. Bon hop, tu me les prends et tu me calmes ces trois-là pour commencer, réagit Gérard à une voix de fille au téléphone disant « Gérard j'ai envie de toi ». Cette bande son animera aussi de nombreuses futures émissions.
— ON n'a même pas commencé que tu gueules déjà, se plaint Mégane.
— Oui, ça va être comme ça maintenant. Aimez-vous les gens du show biz ? Cécile, finit-il après des interruptions obsènes de voix de garçons et de la fameuse bande.
L'émission s'interrompt alors car un auditeur lance « Ta gueule », ce qui énerve gérard, d'autant que les filles lui font croire que c'est lui qui le dit, source de fermes protestations.
— J'aime bien les gens du show biz, ça me permet de rêver, commence enfin Cécile (Rita). C'est un monde plein de paillettes et je rêve.
— Je suis d'accord avec elle, poursuit Lisa (Mégane). Ils font tellement ce qu'ils veulent... ils s'éclatent, ils savent que rien ne les arrête.
— Moi, enchaîne Tony, les gens du show biz, ce sont surtout les filles sexy qui courent en maillot rouge sur les plages à Malibou. Ça me fait rêver.
— On va accueillir Sylvie à la place de Suliban, interrompt Manu.
— Bon par contre tu me vires le mec qui a une nana derrière lui qui s'amuse à dire des conneries, interrompt Gérard en réaction à la bande son diffusée, effectivement, par un téléphone.
— Mais toi Gérard, reprend Cécile, en fait, tu es un show business.
— Vous verrez bien les questions au fur et à mesure.
— On accueille Moctar, interrompt encore Manu.
— C'est vrai, reprend Sylvie, que tu fais partie du show business.
— Allo Gérard, interrompt bruyamment Moctar.
4:48
—
== Notes et référence ==
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<ref name="eng1">prononcé à la française</ref>
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Pouvoir Accéder et Utiliser MATE/Bienvenue
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DavidL
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Bienvenue
== Introduction ==
Bienvenue dans le tutoriel Pouvoir Accéder et Utiliser MATE. Ce didacticiel a été conçu pour offrir aux personnes déficientes visuelles un moyen de comprendre le concept d’environnement graphique sur MATE et son fonctionnement. Pouvoir Accéder et Utiliser MATE offre les avantages d’une formation dans laquelle on peut suivre des leçons théoriques et effectuer des exercices pratiques. Il permet de sélectionner facilement des sujets, d’écouter ou de lire les explications à son propre rythme, et d’y revenir au besoin.
Ce cours, divisé en six modules, aborde les thèmes suivants :
* Concepts de base de MATE
* Writer, traitement de texte
* Gestionnaire de fichiers
* Être aidé à l’usage de MATE
* Configuration de votre système
* Introduction à Internet.
Chaque module est divisé en leçons. La dernière leçon de chacun des modules prend la forme d’une série de cinq questions avec choix de réponse portant sur les notions abordées.
Pour ce cours, nous présumons que vous disposez d’un ordinateur équipé du bureau MATE, où le gestionnaire de fenêtres est Compiz. La configuration vous permettant d'être le plus proche des prérequis de cet ouvrage est apportée par la distribution Debian GNU/Linux, installée avec un profil d'utilisateur déficient visuel.
Certaines leçons incluent des photographies de l’écran, appelées captures d’écran, pour les voyants et les malvoyants, représentant des reproductions d'écrans. Ces captures sont accessibles si vous utilisez la loupe. Par ailleurs, si vous connectez à votre PC un module tactile de lecture des images en relief, vous serez en mesure de faire le tour des fenêtres et des éléments qu’elles contiennent.
Si vous n’avez pas le module tactile, vous pouvez commander un guide tactile qui reproduit et adapte, sur braille papier, les copies d’écran qui jalonnent cet ouvrage. Dans ce guide, se trouvent les mêmes schémas en relief et numérotés dans le même ordre que dans le cœur de l'ouvrage.
Les explications de ce cours étant conçues pour les personnes aveugles ou malvoyantes, toutes les leçons décrivent les commandes des menus et du clavier. En annexe, se trouve une référence rapide aux raccourcis clavier.
Ce tutoriel a été conçu pour être utilisé avec des assistances technologiques comme un lecteur d'écran, un afficheur braille, ainsi qu'un dispositif pour grossir les caractères. Il est donc différent des tutoriels disponibles sur Internet ou vendus au grand public, car il ne contient aucune illustration inaccessible indispensable, aucune séquence animée, ni vidéo.
En annexe, vous trouverez aussi un supplément d'aide qui vous offre une liste de commandes offertes par Orca et qui sont spécifiques aux notions enseignées dans ce cours. Lorsqu'une commande d'Orca s'appliquera à une notion enseignée, une note vous l'indiquera.
Bienvenue à ce tutoriel pour pouvoir accéder et utiliser MATE ! Nous vous souhaitons une expérience stimulante et enrichissante !
== Quelles sont les conventions d'écriture utilisées dans ce manuel ? ==
Tout manuel établit certaines conventions d'écriture qui en assurent la cohérence et en facilitent la lecture. Elles sont peu nombreuses, les voici :
# Toutes les procédures pas à pas et tous les exercices sont présentés sous la forme de listes numérotées.
# Des abréviations sont utilisées pour désigner certaines touches : ctrl pour contrôle ; maj pour majuscule ; alt pour la touche alternative ; tab pour tabulation.
# Toutes les commandes et combinaisons de commandes sont écrites en minuscules, les touches qui doivent être frappées simultanément étant réunies par un trait d'union. Exemple: ctrl-alt-flèche bas. Cela signifie que vous devez appuyer sur alt, ctrl, puis flèche bas, le tout enfoncé, puis tout relâcher.
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Discussion utilisateur:JackPotte
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Eihel
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/* Report de Discord */ nouvelle section
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{{Discussion utilisateur:JackPotte/En-tête}}
== How we will see unregistered users ==
<section begin=content/>
Bonjour !
Vous recevez ce message parce que vous êtes un administrateur ou une administratrice sur un wiki Wikimedia.
Aujourd'hui, lorsqu'une personne modifie un wiki Wikimedia sans être connectée, nous affichons son adresse IP. Comme vous le savez peut-être déjà, nous ne serons plus en mesure de le faire à l'avenir. Il s'agit d'une décision du service juridique de la Fondation Wikimedia, car les normes et réglementations en matière de confidentialité en ligne ont changé.
Au lieu de l'IP, nous allons montrer une identité masquée. Du fait de votre statut d'admin, '''vous pourrez toujours accéder à l'adresse IP'''. Il y aura également un nouveau droit d'utilisateur pour celles et ceux qui ne sont pas admin mais qui ont besoin de voir les IP complètes, afin de lutter contre le vandalisme, le harcèlement et le spam. Les patrouilleurs et patrouilleuses verront également une partie de l'IP même sans ce droit d'utilisateur. Nous travaillons également sur [[m:IP_Editing:_Privacy_Enhancement_and_Abuse_Mitigation/Improving_tools/fr|de meilleurs outils]] pour faciliter la maintenance des wikis.
Si vous ne l'avez pas encore fait, [[m:IP_Editing:_Privacy_Enhancement_and_Abuse_Mitigation/fr|vous pouvez en savoir plus sur Meta]]. Si vous voulez être sûr de ne pas manquer les changements techniques sur les wikis Wikimedia, vous pouvez [[m:Global message delivery/Targets/Tech ambassadors|vous inscrire]] à [[m:Tech/News|aux actualités techniques hebdomadaires]] (''Tech News'').
Nous avons [[m:IP Editing: Privacy Enhancement and Abuse Mitigation/fr#options|deux propositions]] concernant le possible fonctionnement de cette identité. '''Nous apprécierions vos commentaires''' sur la façon dont vous pensez que cela fonctionnerait le mieux pour vous et votre wiki, maintenant et à l'avenir. Vous pouvez nous laisser un message [[m:Talk:IP Editing: Privacy Enhancement and Abuse Mitigatio|sur la page de discussion]]. Vous pouvez écrire dans votre langue. Les suggestions ont été publiées en octobre et nous déciderons après le 17 janvier.
Merci.
/[[m:User:Johan (WMF)|Johan (WMF)]]<section end=content/>
4 janvier 2022 à 19:15 (CET)
<!-- Message envoyé par User:Johan (WMF)@metawiki en utilisant la liste sur https://meta.wikimedia.org/w/index.php?title=User:Johan_(WMF)/Target_lists/Admins2022(4)&oldid=22532508 -->
== Dynamiques populaires et électives ==
Salutation JackPotte,
Où l'aurais-tu mis camarade ? Sur wikiversité ?
Je voyais plutôt ça dans une veine "éduc - pop".
--[[Utilisateur:RP87|RP87]] ([[Discussion utilisateur:RP87|discussion]]) 29 janvier 2022 à 13:14 (CET)
:{{ping|RP87}} je viens de restaurer le brouillon sur [[Utilisateur:RP87/Dynamiques populaires et électives]]. En effet, je l'avais simplement supprimé pour éviter que soient indexés des contenus vides (comme il en arrive tous les jours). [[Utilisateur:JackPotte|JackPotte]] ([[Discussion utilisateur:JackPotte|<span style="color:#FF6600">$</span>♠]]) 29 janvier 2022 à 14:11 (CET)
:: Cool, merci {{ping|JackPotte}}. Comme c'était une invit collective, j'avais pas pensé à un mode brouillon de page utilisateur _ ni à la problématique des livres vides, je dois le reconnaitre. Sais-tu s'il y aurait une astuce pour faire un brouillon qui ne soit pas attaché à une page utilisateur ni un bac à sable (avec un forme de visibilité pour "ceux qui s'intéresse au sujet", mais sans mauvaise surprise, genre : tu cliques mais tu sais qu'il n'y pas un bouquin fini au bout ?) Là on essaie de faire se rencontrer des points de vues divergents. Je vois ça comme un petit traité d'éducation populaire (au sens éducation politique / citoyenne), sur la question du vote, de l'implication politique du citoyen _ et d'une forme d'apprentissage associé. (Je pose la question pour une prochaine fois, là comme je connais personnellement les autres invités ça devrait pas les brusquer).
:: Une pages "livres en friche collective" ? de la graine à la marcotte, laisser pousser collectivement les idées ... Avec pourquoi pas un délai (genre comme les framapad mensuel) _ une balise de suppression à date (qui du coup est effective si personne n'y touche) ?
:: --[[Utilisateur:RP87|RP87]] ([[Discussion utilisateur:RP87|discussion]]) 29 janvier 2022 à 15:02 (CET)
:::Peut-être dans l'espace de nom ''Projet:''. [[Utilisateur:JackPotte|JackPotte]] ([[Discussion utilisateur:JackPotte|<span style="color:#FF6600">$</span>♠]]) 29 janvier 2022 à 15:09 (CET)
== Report de Discord ==
Bonsoir JackPotte,
Je ne sais pas si vous l'avez lu, alors je reporte un message donné par [[User:Slzbg]] sur Discord :
« @Admins Wikilivres<br />Bonjour, j'ai trouvé une occurrence de "Ils s'agit" sur la page [[Ict@innovation: Free your IT Business in Africa/3-3]] mais je me fais rediriger vers la page de présentation quand j'essaie une modif.<br /><br />Merci à la personne qui fera la réparation. »
Cordialement. [[Utilisateur:Eihel|Eihel]] ([[Discussion utilisateur:Eihel|discussion]]) 14 août 2022 à 23:03 (CEST)
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JackPotte
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{{Discussion utilisateur:JackPotte/En-tête}}
== How we will see unregistered users ==
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Bonjour !
Vous recevez ce message parce que vous êtes un administrateur ou une administratrice sur un wiki Wikimedia.
Aujourd'hui, lorsqu'une personne modifie un wiki Wikimedia sans être connectée, nous affichons son adresse IP. Comme vous le savez peut-être déjà, nous ne serons plus en mesure de le faire à l'avenir. Il s'agit d'une décision du service juridique de la Fondation Wikimedia, car les normes et réglementations en matière de confidentialité en ligne ont changé.
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Si vous ne l'avez pas encore fait, [[m:IP_Editing:_Privacy_Enhancement_and_Abuse_Mitigation/fr|vous pouvez en savoir plus sur Meta]]. Si vous voulez être sûr de ne pas manquer les changements techniques sur les wikis Wikimedia, vous pouvez [[m:Global message delivery/Targets/Tech ambassadors|vous inscrire]] à [[m:Tech/News|aux actualités techniques hebdomadaires]] (''Tech News'').
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Merci.
/[[m:User:Johan (WMF)|Johan (WMF)]]<section end=content/>
4 janvier 2022 à 19:15 (CET)
<!-- Message envoyé par User:Johan (WMF)@metawiki en utilisant la liste sur https://meta.wikimedia.org/w/index.php?title=User:Johan_(WMF)/Target_lists/Admins2022(4)&oldid=22532508 -->
== Dynamiques populaires et électives ==
Salutation JackPotte,
Où l'aurais-tu mis camarade ? Sur wikiversité ?
Je voyais plutôt ça dans une veine "éduc - pop".
--[[Utilisateur:RP87|RP87]] ([[Discussion utilisateur:RP87|discussion]]) 29 janvier 2022 à 13:14 (CET)
:{{ping|RP87}} je viens de restaurer le brouillon sur [[Utilisateur:RP87/Dynamiques populaires et électives]]. En effet, je l'avais simplement supprimé pour éviter que soient indexés des contenus vides (comme il en arrive tous les jours). [[Utilisateur:JackPotte|JackPotte]] ([[Discussion utilisateur:JackPotte|<span style="color:#FF6600">$</span>♠]]) 29 janvier 2022 à 14:11 (CET)
:: Cool, merci {{ping|JackPotte}}. Comme c'était une invit collective, j'avais pas pensé à un mode brouillon de page utilisateur _ ni à la problématique des livres vides, je dois le reconnaitre. Sais-tu s'il y aurait une astuce pour faire un brouillon qui ne soit pas attaché à une page utilisateur ni un bac à sable (avec un forme de visibilité pour "ceux qui s'intéresse au sujet", mais sans mauvaise surprise, genre : tu cliques mais tu sais qu'il n'y pas un bouquin fini au bout ?) Là on essaie de faire se rencontrer des points de vues divergents. Je vois ça comme un petit traité d'éducation populaire (au sens éducation politique / citoyenne), sur la question du vote, de l'implication politique du citoyen _ et d'une forme d'apprentissage associé. (Je pose la question pour une prochaine fois, là comme je connais personnellement les autres invités ça devrait pas les brusquer).
:: Une pages "livres en friche collective" ? de la graine à la marcotte, laisser pousser collectivement les idées ... Avec pourquoi pas un délai (genre comme les framapad mensuel) _ une balise de suppression à date (qui du coup est effective si personne n'y touche) ?
:: --[[Utilisateur:RP87|RP87]] ([[Discussion utilisateur:RP87|discussion]]) 29 janvier 2022 à 15:02 (CET)
:::Peut-être dans l'espace de nom ''Projet:''. [[Utilisateur:JackPotte|JackPotte]] ([[Discussion utilisateur:JackPotte|<span style="color:#FF6600">$</span>♠]]) 29 janvier 2022 à 15:09 (CET)
== Report de Discord ==
Bonsoir JackPotte,
Je ne sais pas si vous l'avez lu, alors je reporte un message donné par [[User:Slzbg]] sur Discord :
« @Admins Wikilivres<br />Bonjour, j'ai trouvé une occurrence de "Ils s'agit" sur la page [[Ict@innovation: Free your IT Business in Africa/3-3]] mais je me fais rediriger vers la page de présentation quand j'essaie une modif.<br /><br />Merci à la personne qui fera la réparation. »
Cordialement. [[Utilisateur:Eihel|Eihel]] ([[Discussion utilisateur:Eihel|discussion]]) 14 août 2022 à 23:03 (CEST)
{{fait}} [[Utilisateur:JackPotte|JackPotte]] ([[Discussion utilisateur:JackPotte|<span style="color:#FF6600">$</span>♠]]) 14 août 2022 à 23:09 (CEST)
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|[[Image:Nuvola apps important.svg|64px|Stoppez le vandalisme !]]
|Bonjour '''{{BASEPAGENAME}}''',
Merci de ne '''plus''' effectuer de modifications non pertinentes sur Wikilivres, car cela est considéré comme du [[w:vandalisme|vandalisme]] et peut être réprimé, notamment par un blocage de votre accès. Si vous voulez vous familiariser avec le projet, veuillez consulter la [[Aide:Accueil|page d’aide]] ou utiliser le [[Wikilivres:bac à sable|bac à sable]].
|}
[[Catégorie:Vandales avertis]]-- ◄ [[Utilisateur:DavidL|'''D'''avid '''L''']] • [[Discussion Utilisateur:DavidL|discuter]] ► 15 août 2022 à 11:53 (CEST)
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