르네 마그리트
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르네 마그리트(영어: Rene Magritte)는 초현실적인 작품을 많이 남긴 벨기에의 화가이다.
1898년 11월 21일에 벨기에에서 태어나 1967년 8월 15일에 사망하였다. 1916년 브뤼셀에서 미술공부를 시작했고, 1920년 중반까지 미래주의와 입체주의 성향의 작품을 그렸다. 그러나 그 이후 조르조 데 키리코(Giorgio de Chirico)의 영향을 받아 초현실주의적인 작품을 제작하기 시작하였다. 그는 초현실주의적이지만 자신만의 개성이 두드러지는 작품들을 제작했다. 주로 우리의 주변에 있는 대상들을 매우 사실적으로 묘사하고 그것과는 전혀 다른 요소들을 작품안에 배치하는 방식인 데페이즈망(depaysement) 기법을 사용하였다. 1950년대에는 그 전까지 했었던 작품들과는 완전히 다른 작품을 제작하기도 하는데, 인상주의시기의 르누아르의 영향을 받은 작품들과 바슈(vache)시기의 야수파의 영향을 받은 작품들이 제작되었다. 그의 작품들은 주로 신비한 분위기와 고정관념을 깨는 소재와 구조, 발상의 전환 등의 특징을 보이며 이러한 특징은 우리가 생각하는 모든 것들을 새로운 시선으로 바라보도록 한다.
마그리트의 작품들은 현대미술에서의 팝아트와 그래픽 디자인에 큰 영향을 주었고, 대중매체의 많은 영역에서 영감의 원천이 되고 있다. 영화 '매트릭스'는 《겨울비(Golconde)》(1953)이라는 작품에서 영감을 받았고, 영화 '하울의 움직이는 성'은 《피레네의 성(Le chateau des Pyrenees)》(1959)과 《올마이어의 성(Almayer's Folly)》(1951)에서 모티브를 얻었다.
[편집] 대표적인 작품
- 이미지의 배반(The Treason of images)(1929)
- 천상적 완전성(1930)
- 집단발명(Collective invention)(1934)
- 헤라클리투스의 다리(1935)
- 천리안(1936)
- 투시, 통찰력(Clair Vayance)(1936)
- 해방자(1947)
- 세헤라자데(Scheherazade)(1948)
- 과대망상증(1949)
- 빛의 제국(1954)
- 교사(1955)
- 피레네 산맥의 성곽(1959)
- 심금(The Heartstring)(1960)
- 결혼한 성직자(1961)
- 대가족(1963)
- 진실의 추구(The search for truth)(1963)
- 대전쟁(1964)
- 신뢰(Good faith)(1964~1965)
- 백지수표(Carte Blanche)(1965)
- 살아있는 예술(1967)
- 최후의 장면(1967)
[편집] 이미지의 배반(이것은 파이프가 아닙니다)
《이미지의 배반(The Treason of images)》이라는 작품에서 그는 « Il faut que la peinture serve à autre chose qu'à la peinture » 라는 문장을 써넣었다. 이 작품은 미술과 예술적 측면 뿐만 아니라 철학적으로 해석해 볼 수 있다.
그의 작품은 종종 어떤 사물과 그것의 표상(그것을 그린것) 사이의 차이에 대해 말하고 있는데, 예를 들어 그의 유명한 작품들중 하나인 « 이것은 파이프가 아닙니다 » 라는 텍스트가 있는 어떤 파이프의 이미지가 있다. 이 작품을 통해 그가 표현하고자 했던 것을 설명하기 위해, 마그리뜨는 다음과 같이 말했다 : « La fameuse pipe, me l'a-t-on assez reprochée ! Et pourtant, pouvez-vous la bourrer ma pipe ? Non, n'est-ce pas, elle n'est qu'une représentation. Donc si j'avais écrit sous mon tableau "ceci est une pipe", j'aurais menti ! »
La peinture de Magritte s'interroge sur sa propre nature, et sur l'action du peintre sur l'image. La peinture n'est jamais une représentation d'un objet réel, mais l'action de la pensée du peintre sur cet objet. Magritte réduisait la réalité à une pensée abstraite rendue en des formules que lui dictait son penchant pour le mystère : « je veille, dans la mesure du possible, à ne faire que des peintures qui suscitent le mystère avec la précision et l'enchantement nécessaire à la vie des idées », déclara-t-il. Son mode de représentation, qui apparaît volontairement neutre, académique, voire scolaire, met en évidence un puissant travail de déconstruction des rapports que les choses entretiennent dans la réalité. Magritte excelle dans la représentation des images mentales. Pour Magritte, la réalité visible doit être approchée de façon objectale. Il possède un talent décoratif qui se manifeste dans l'agencement géométrique de la représentation. L'élément essentiel chez Magritte, c'est son dégoût inné de la peinture plastique, lyrique, picturale. Magritte souhaitait liquider tout ce qui était conventionnel. « L'art de la peinture ne peut vraiment se borner qu'à décrire une idée qui montre une certaine ressemblance avec le visible que nous offre le monde » déclara-t-il. Pour lui, la réalité ne doit certainement pas être approchée sous l'angle du symbole. Parmi les tableaux les plus représentatifs de cette idée, La Clairvoyance (1936) nous montre un peintre dont le modèle est un œuf posé sur une table. Sur la toile, le peintre dessine un oiseau aux ailes déployées.
Un autre tableau, La Reproduction interdite(1937) montre un homme de dos regardant un miroir, qui ne reflète pas le visage de l'homme mais son dos. De la même manière, la peinture n'est pas un miroir de la réalité.
Peintre de la métaphysique et du surréel, il a traité les évidences avec un humour corrosif, façon de saper le fondement des choses et l'esprit de sérieux. Il s'est glissé entre les choses et leur représentation, les images et les mots. Au lieu d'inventer des techniques, Magritte a préféré aller au fond des choses, user de la peinture qui devient l'instrument d'une connaissance inséparable du mystère:
« Dans mon enfance, j'aimais jouer avec une petite fille, dans le vieux cimetière désaffecté d'une petite ville de province. Nous visitions les caveaux souterrains dont nous pouvions soulever les lourdes portes de fer et nous remontions à la lumière, où un artiste peintre, venu de la capitale, peignait dans une allée du cimetière, très pittoresque avec ses colonnes de pierres brisées jonchant les feuilles mortes. L'art de peindre me paraissait alors vaguement magique et le peintre doué de pouvoirs supérieurs. » (Conférence, 1938, Magritte)